Prologue

386 17 1
                                    

Bonjour cher lecteur, chère lectrice,

Je vous adresse ce bref message pour donner un contexte à l'écriture de cette fanfiction.

Si cette histoire m'appartient, j'ai en revanche emprunté quelques éléments (relativement la quasi totalité de la personnalité de certains personnages et le contexte) à Mindell, qui m'a donné son accord pour le faire.

Cette histoire se passe donc après son histoire "Inquiétudes fraternelles", et prend des allures de fanfiction de la fanfiction. Elle ne tient donc compte que de la saison 1 de Miraculous.

Voici une brève introduction pour vous mettre dans le bain :





Les pensées des gens sont facilement représentables par des fils, et ils sont tous reliés à des bobines de mémoires et de souvenirs appartenant à chaque personnage de cette histoire.

Lorsqu'un fil s'emmêle avec un autre, c'est une nouvelle rencontre. Aussi, si l'on devait regarder les fils d'Adrien Agreste, on pourrait voir un nœud récent, avec une certaine Marinette Dupain-Cheng, en compagnie de laquelle il combat le papillon chaque jour, au même titre que leurs longues journées de cours au collège l'année passée, et à présent au lycée.

Mais il y aurait un nœud bien plus ancien, partagé avec l'ancien Chat Noir, son frère aîné de vingt-et-un an, Félix. Bien entendu, Félix s'est également emmêlé à Marinette, l'adorable « gamine » qu'il a formée en premier.

Plus les nœuds sont gros, et plus les liens sont forts. Félix compte donc pour quatrième et plus gros nœud Bridgette, prédécesseur de l'actuelle Ladybug, et ancienne collègue héroïne, pour être aujourd'hui sa meilleure amie.

Contrairement à son jeune frère, Félix n'a pas beaucoup de nœuds. Même si au départ ce résultat découlait d'un choix, il doit se rendre à l'évidence en rentrant de son voyage avec Bridgette. Alors qu'elle reste en Italie pour ses études et qu'il peut enfin se concentrer sur les siennes, l'héritier Agreste comprend : à force de laisser les autres faire ses nœuds, on ne sait plus les faire soi-même, et de fil en aiguille, on ne sait plus coudre sa vie.

Ses croquis éparpillés sur son bureau, il regarde le tout avec une sorte de soupir contrit, devant un tel désordre. Que cherchait-il, déjà ?

Son regard se pose sur l'un d'eux et ses yeux métalliques se mettent à briller doucement. C'est ça. Il s'en saisit, le pose par terre pour être sûr qu'il ne soit pas rangé par erreur, et une bonne demi-heure plus tard, il peut revenir à son croquis.

Travailler dans la mode n'est pas la plus grande passion de Félix, qui est d'un pragmatisme sans nom lorsqu'il est question de vêtements. S'estimant meilleur en chiffres mais pas en affaires, il suit également des cours de management, économie, relations humaines, par-dessus ses cours d'histoire de la mode et trois autres cours théoriques ou pratiques.

Non, Félix n'aime pas particulièrement la mode. Ce qu'il aime, en revanche, c'est créer quelque chose qu'il a en tête, rendre réelle une pensée, et c'est la seule discipline imposée par son père qui peut le-lui permettre.

Il finit par mettre le tout dans une pochette à rabats, la glisser dans sa sacoche de cours et sortir de la salle qu'il a réservé à la bibliothèque. Le vent d'octobre souffle doucement dehors, et il garde sa veste longue ouverte. Il a beau faire frais, son veston lui tient chaud, et sa veste de costume aussi. C'est l'avantage de mettre un complet.

Ses lèvres se pincent et il traverse la route, inconscient du nœud qui se formera bientôt avec le fil de quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre qui passe près de lui en sens inverse, sans qu'aucun d'entre eux ne regarde l'autre. Et cette libellule perdue au beau milieu de la rue.

De Fil en AiguilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant