Chapitre 18

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Oui... j'ai totalement oublié de poster hier, je suis désolée, ça ne se reproduira plus... Mais pour ma défense, mon petit frère m'a refilé son rhume, et je suis vraiment fatiguée, alors... J'espère sincèrement que vous ne m'en voudrez pas trop. Bien sûr, je publie aujourd'hui celui d'hier, et celui d'aujourd'hui :).

Bonne lecture à vous !


Une fois n'est pas coutume, lorsqu'Elise ouvre la porte à Félix ce matin-là, Bridgette a repris l'avion la veille, et l'étudiante a encore les yeux mi-clos de sa sieste de nuit.

Mais elle est bien obligée de se redresser lorsque son regard croise celui de son coéquipier, plus sévère que jamais.

- Je me suis réveillée en retard ? On avait rendez-vous quelque part ? Je t'ai réveillé avec mon message à deux heures ce matin ?

Il secoue la tête et entre dans l'appartement.

- Non, pour une fois, tu n'es pas du tout à côté de la plaque. C'est mon père, qui est passé ce matin.

Félix leur sert un café à tous les deux, et il s'assoit sur l'une des chaises inoccupées de l'appartement. Il soupire longuement, en regardant le fond de sa tasse, et Elise s'installe devant sa machine à coudre.

- Ton amie est partie hier, non ?

- Oui.

- Elle est bien rentrée ?

- Oui.

- Et ton père est passé ce matin.

- Hum.

- Félix.

- Hum ?

- Si tu veux m'en parler, ne t'attends pas à ce que je te sorte les vers du nez, j'ai horreur de ça.

Il soupire.

- Je n'ai pas spécialement envie d'en parler. Je voulais juste... le dire à quelqu'un, c'est tout.

Elle hoche lentement la tête.

- D'accord.

Elle allume au passage la machine à coudre, et la table se met à trembler à mesure que l'aiguille pique le tissu. Le fond de café dans la tasse de sa partenaire de travaille remue, et il le regarde faire comme on regarde une mer se déchainer.

- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il finalement, ne reconnaissant pas ce qu'elle coud.

- Un prototype pour Lilibellule.

- Tu fais des prototypes ?

- Oui, répond-elle sans s'arrêter.

- Tu travailles pour elle depuis combien de temps, déjà ?

- Depuis sa création, trois ans.

- Tu étais encore lycéenne. Et la marque n'existait pas encore.

- Peut-être que tu as raison, peut-être que tu as tort.

Il termine sa tasse d'une traite, et se redresse.

- Tu travaillais déjà pour Lilibellule avant qu'elle ne sorte ses premiers modèles.

Elise ne répond pas vraiment, elle se contente de plisser des yeux, et pincer les lèvres.

- Tu la connais bien ?

- On joue à "Qui-est-ce ?" ? Parce que sinon, tu as perdu, je crois. C'est à moi de poser des questions.

Il hausse les épaules.

- Tu as des questions à poser ?

Elle secoue la tête.

De Fil en AiguilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant