Chap3-Kayla

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Je ne peux m'empêcher d'y penser, cet inconnu m'a vue pleurer. Ce genre de chose ne m'était jamais arrivé avant. Jusqu'à là, jai toujours su pleurer sans me faire remarquer pour moi, mes larmes représentent mes faiblesses personne n'a le droit de les voir. Même mes propres parents n'ont plus jamais aperçu de larmes sur mon visage depuis mes sept ans. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour me retrouver dans les toilettes pour garçons. Je me souviens seulement avoir demandé la permission pour sortir de la classe, sous les yeux de Chloé qui s'attendait sûrement à obtenir du réconfort de ma part.
Maintenant, je suis là à sourire avec un groupe de filles qui n'en n'ont sûrement rien à foutre de moi. Elles commentent ma tenue qui selon elles est trop mon aesthetic grunge et ça me va bien. Et nous voilà dans des discussions sur des trucs que je trouve stupides mais qui les passionnent je les remercie puis, les trois filles papottent maintenant sur des sujets tels que le nouvel Iphone, leurs crushs star et sur les filles qui les énervent j'essaye au mieux de suivre, et de paraître intéressée par tout ça et ça marche comme d'habitude.
Soudain le directeur passe et on le salue, je remarque que derrière lui qu'il ya trois mecs, deux des grands caïdes du lycée Noah et Andrew ça ne m'étonne pas qu'ils aient déjà commencé leurs conneries dès le premier jour de la rentrée la vue de Noah avec le nez en sang me fait rire et là, je remarque un mec aux cheveux assez courts et assez bouclés je suis figée quand je reconnais le mec des toilettes je garde mon regard fixé sur lui pendant qu'il suit le principal et au moment ou je me décide enfin à détourner mon regard, il tourne la tête dans la direction des filles et moi, et m'aperçoit on se fixe pendant le moment qui semble être les plus longues quatre secondes de ma vie puis je baisse les yeux pour admirer le sol. Quand ils disparaissent enfin dans le bureau du principal au bout du couloir, les filles poussent des cris d'hystériques contrairement à moi, elles n'avaient pas arrêter de mater le beau métisse.

-C'est qui ce beau gosse je l'ai encore jamais vu!
Entama Laris.

J'aurai préféré qu'elles ne parlent pas de lui mais, ces filles sont les adolescentes typiques obnubilées par les beaux mecs. Maya répond à sa question.

-C'est un nouveau il est dans mon cours d'histoire le mec est mystérieux de ouf.

-Je le veux dans mon litttt!
Les trois filles éclatent de rire.

Bien évidemment, Kenya c'est le genre de meuf qui saute sur tout ce qui bouge elle finira bien par avoir une MST si elle continue.
Heuresement pour moi, tout le reste de la discussion n'a pas tourné au tour du mec des toilettes. Quand la sonnerie retentit, je me dirige vers mon cours de ECJS (Éducation Civique Juridiques et Sociale ) en compagnie de Kenya qui ne manque pas tout le long de notre trajet de me raconter à qu'elle point un de ses coups des vacances était hyper pro qu'une fois, elle a faillie le faire sans capote et j'en passe.
Après deux putain d'heures de ECJS durant lesquelles Kenya ne m'a presque pas parlé trop occupée à discuter avec le mec qui était à côté d'elle, je me dirige enfin vers mon dernier cours celui de Langue vivante j'ai choisi le Grec de nos jour ça sert à quoi de parler Latin personne n'utilise cette langue pour communiquer si un jour je vais en Grèce je vais au moins connaître les bases.
Arrivée dans la salle de classe, je m'installe au fond de la salle je déteste être devant je sais pas je ne me sens pas à l'aise. Les yeux rivés vers la fenêtre je sens un mouvement à proximité de moi je regarde à mes côtés et je suis exaspérée à la vue d'une blonde je ne la connais pas et je ne l'ai jamais aperçu mais voilà, elle me sourit et ouvre déjà sa bouche pour avoir une conversation avec moi.

-Hum salut je peux m'asseoir ici? Elle à l'air intimidée.

-Ouai t'es déjà installée donc.
Lui souris je en retour.

-Merci désolée je suis nouvelle donc je suis un peu perdue.

-Ne t'en fais pas, je comprends moi c'est Kayla et toi?
Mine de rien je sais quand même être sociable.

-Moi c'est Thalia enchantée.
C'est fou comme elle a un beau sourire.

-Cool donc tu étais où avant?
Tant que j'y suis pourquoi pas faire la causette je n'ai jamais vraiment aimé le cours de Grec donc c'est une bonne occasion pour m'empêcher de dormir.

Après une heure de discussion avec Thalia, j'ai appris qu'avant de s'installer à Seattle avec ses parents et son petit frère, elle vivait en Californie son père a été muté ce qui explique le démenagement, elle aime beaucoup le chant et prend des cours. Elle se dit sociable et est capricorne perso je n'ai jamais vraiment trouvé d'intérêt aux signes astrologiques et à toutes ces superstitions pour moi, c'est tout bonnement de la merde.
À la fin du cours j'espère que Thalia ne va pas vouloir qu'on marche jusqu'à la sortie ensemble comme si on était devenue copines c'est pas que je ne l'apprécie pas, je n'ai juste pas besoin de ça et j'aime bien être seule quand j'en ai l'occasion et la dernière chose dont j'ai envie c'est de servir de chaperon à la nouvelle du lycée.

-Je peux marcher avec toi jusqu'à la sortie?
Eh bun... je m'en doutais.

-Ouai si tu veux faut d'abord que j'aille prendre mon sac dans mon casier.

-Okay super tu sais t'es la seule personne qui a voulu avoir une dicsussion avec moi aujourd'hui.

-Les autres ne savent pas ce qu'ils ratent.
Je fais un petit sourire forcé pour la réconforter.

Après avoir récupéré mon sac dans mon casier, Thalia et moi nous sommes dites aurevoir au parking car sa mère était déjà venue la chercher. Quant à moi je vais marcher ma maison n'est pas bien loin du lycée.
Mon père est sensé rentrer de son voyage d'affaire ce soir c'est pas que je suis contente j'en ai rien à faire mais je sais déjà que ma mère va m'annoncer qu'il a dû prolonger son voyage, avec le temps je ne suis même plus surprise.
Arrivée, ma mère est déjà dans la cuisine à préparer le repas elle pense toujours qu'un repas digne d'un chef étoilé peut masquer l'absence du grand Mr Wayne l'homme le plus occupé de la terre pff. Je cris un bonsoir puis me précipite dans ma zone de confort, mon abris, ma bulle ma chambre adorée. Je jette mon sac sur mon bureau et me dirige vers ma salle bain. Je prends une longue douche bercée par l'eau chaude s'écoulant sur ma peau. Je m'habille et au moment où je me dis avoir fini, je regarde mon poignet et me rappelle que je dois mettre du fond de teint pour couvrir les marques que je me suis faite moi même à l'aide d'une lame de rasoir. Personne n'a jamais remarqué ces cicatrices même pas mes propres parents c'est normal, je fais tout pour l'éviter ça fait maintenant quatre ans que j'ai commencé l'auto mutilation à la lame de rasoir je ne le fais que sur mon poignet gauche c'est devenue ma drogue quand je n'en peux plus et bizarrement ça me fait du bien même si je sais que c'est mal heuresement je le fais moins fréquemment.
Après une touche de fond de teint sur mon poignet, je descends et me dirige dans la salle à manger où la table est déjà dressée. Une assiette de lasagne est placée au milieu de la table de forme rectangulaire. Ça sent bon mon objectif, est de manger le plus vite possible pour retourner dans ma chambre.
Après m'être installée en silence sans un regard sur ma mère je me sers au moment où je veux prendre une première bouchée elle commence.

-Alors comment s'est passée ta journée?
C'est fou, elle se sent obliger de sourire à chaque fin de phrase ou quoi?

-Ma journée était superbe.
Dis-je ne voulant pas entrer dans les détails de mon atroce journée.

-Oh je suis contente pour toi et tes amis tu es contente de les avoir revus?
Mes amis cette appellation me fait rire elle ignore que je ne les considère pas comme tel et je suis sûre que c'est réciproque.

-Papa va venir?
Même si je connais déjà la réponse je la pose à chaque fois et là c'est un bon moyen pour changer de sujet.

Elle soupire puis m'annonce:

-Non il doit encore faire deux mois de plus mais je suis sûre qu'il va revenir à la fin de ces deux mois.
Dit-elle avec un sourire tellement faux que ça me fait presque pitié.
Elle même n'est pas convaincue ça se voit mais je sais pas pourquoi elle garde espoir. Ce dont moi je suis sûre c'est qu'il a déjà fondé une autre famille à New-york.
Je ne lui réponds pas et prends ma dernière bouchée puis me lève pour déposer mon plat dans le lave vaisselle. Je murmure un bonne nuit et monte dans ma chambre. Je m'affale directement sur mon lit, prends mon téléphone, mes airpods et lance ma playlist triste à fond dans mes oreilles, j'apprécie particulièrement les sons doux et tristes. Je me lance dans une nouvelle nuit blanche.

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Vous aussi vous faîtes des nuits blanches?

SECRET SUFFERING• Tome1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant