Chap34-Tyron

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On est là dans un recoin sombre de ce jardin. Limite coller l'un à l'autre. Je ne sais pas à quoi je joue mais, je rapproche mes lèvres des siennes en laissant de l'espace entre nos deux bouches, un petit espace mais c'est quand même un putain d'espace qui m'empêche de coller mes lèvres contre les siennes. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'a dit quand je lui ai demandé pourquoi elle se soûlait comme ça et je ne m'attendais même pas à ce qu'elle me réponde. Elle refuse de me croire quand je dis que je la comprends mais, c'est vrai. Sauf que je n'ai jamais réussi à trouver une chose qui pouvait me permettre d'oublier que je suis un monstre. La baise, l'alcool, même la drogue rien. Mais je ne sais pas avec elle, je me sens un peu différent c'est un très petit un peu mais c'est déjà beaucoup pour moi. Toute façon j'en ai rien à foutre ce n'est qu'une banale fille que j'observe juste pour flatter mon égo, juste pour faire mon être supérieur au autre et juste pour me vanter du fait que j'obtiens toujours tout ce que je veux.
Et là, la pleurnicharde rompt ce petit espace qui y avait entre nos lèvres. Elle presse ses lèvres pulpeuses contre les miennes. Je succombe, je l'attrape par les hanches et ma langue demande l'accès à sa bouche. Elle me laisse l'accès et nos langues font un ballet. C'est un baiser alcoolisé, c'est agréable. C'est lent et doux, j'en ai pas l'habitude je me surprends à en vouloir plus. Elle met subitement fin à notre baiser et se détache de moi. La métisse secoue sa tête. Eh merde, on est d'accord que c'est elle qui a commencé et pas moi. La fille à la peau mate se rapproche d'une sorte de buisson et vomie. Voilà ce qui arrive quand tu finis quatre bouteilles de whisky. Qu'est-ce que je suis censé faire là? Elle finie de gerber et se retourne vers moi.

-Ramène moi chez moi.
Ça sonne plus comme un ordre que autre chose.

Voilà l'une des raison pour lesquelles aux soirées je ne me soûle pas comme du n'importe quoi. Il n'est pas question que je me laisse ramener par un inconnu, encore moins question que quelqu'un conduise ma voiture et de toute façon la personne ne me reconduirait pas chez moi, puisque personne ne connait ma maison. C'est là que je me rappelle que la chialeuse elle, a conduit ma voiture quand j'avais bu. En même temps elle avait carrément arraché mes clefs.
Je roule depuis quelques minutes déjà, elle ne dit rien un silence de merde et c'est mieux comme ça. Je la guette du coins de l'oeil elle s'est endormie sa joue contre la vitre. J'espère qu'elle va se lever quand on sera arrivé car je ne compte pas jouer les chevaliers en la portant dans mes bras. On est pas dans la belle au bois dormant ici. Mais en même temps c'est avec peine que je détourne mon regard de sa petite mine endormie. Je suis confus car je crois que j'ai apprécié ressentir ses lèvres contre les miennes. Mais non, c'est juste que ça fait quelques jours que je n'ai pas niquer sûr c'est juste ça. Mais si c'est juste ça pourquoi je ne cesse de rejouer la scène dans ma tête? Finalement je crois que j'aurais dû me soûler merde.
Enfin devant sa maison, je toussote et la tapote l'épaule doucement. Ses paupières s'ouvrent brusquement. Je garde le regard sur mon pare-brise tandis qu'elle sort toujours muette pour rentrer chez elle.
Je démarre et prends la route direction chez moi. Rien de tout ça n'était censé se produire. J'étais censé passer ma soirée à baiser Maya puis rentrer chez moi le matin. J'étais juste censé passer une soirée normale putain juste de l'alcool et de la baise c'est tout ce que je voulais!

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Le premier baiser!

SECRET SUFFERING• Tome1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant