Chap15-Kayla

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Nous vivons dans un monde, où il est de plus en plus difficile d'être soi-même par peur du jugement des autres. On est tous sous l'emprise d'une société qui défini nos goûts, nos passions, nos rêves et par conséquent nos vies.
Être soi-même, est sans doute l'une des plus grandes preuves de courage que puisse faire une personne car il faut du courage pour affronter les jugements de ceux qui pensent différemment. Mais la joie qu'on en tire est toujours plus grande.
On est tous conscients que malgré les efforts pour changer ce genre de mentalité ce n'est pas demain, ni dans un mois que tout vas évoluer car le mal a déjà pris une grande partie de la société.
En attendant, vivons comme nous le voulons et défendons nos idées.
Car le bohneur c'est avant tout de vivre en cohérence avec soi-même.


Voilà comment je clôture ma dissertation. Ça fait près d'une heure que je suis dessus c'est à rendre vendredi mais je m'ennuyais donc. 
Il est cinq heures. Encore. J'ai perdu le fil des heures de sommeil que je ne pourrais jamais récupérer. Mes cernes, mon Dieu mes cernes se creusent de jour en jour. Il y a des fois où je dors et généralement ce n'est que en journée et on ne peut pas appeler ça dormir je dirais plus tôt des micro-siestes. La nuit, je ne peux pas dormir parce que la nuit c'est mon univers si je ferme les yeux, je raterais tout ce spectable, toute cette tranquillité et je ne pourrais pas profité pleinement de ma solitude. J'ai fait des recherches et apparemment je suis nycthophile une personne qui aime la nuit et le noir. Ah oui, je suis aussi selenophile, pluviophile et ceraunophile ça fait quand même beaucoup de phile mais ça me correspond parfaitement.
Je range ma disserte dans mon cahier et m'allonge sur mon lit ce sont les paroles de If you want love qui résonne des mes oreilles. Mon cerveau se vide et plus rien, plus rien n'a d'importance là maintenant la musique me percute en plein cœur ce sont ces moments que je préfère, ces moments où mon âme trouve un peu de répit.

I just need some time, i'm tryna think straight.
I just need a moment in my own space.
Ask me how i'm doin', i'll say "okay", yeah.
But ain't that we all say?

Et là je me mets à pleurer, moi même j'ignore pourquoi. Ce genre de moment où pour rien tout d'un coup des larmes inondent ton visage cela prouve à quel point une personne est détruite.
Sept heures trente, mes joues sont humides je décide enfin de me lever de mon lit je n'avais pas changer de position depuis trois heures mon corps en est encore raide.
Après m'être douchée et habillée, je me place en face de la fenêtre pour pouvoir contempler le quartier se réveiller ça m'arrive souvent. Je trouve le contraste entre le soleil qui se lève et les maisons blanches assez beau.
Mme Hockins comme à son habitude, fait son jardinage matinal elle a les plus belles fleures du quartier normal qu'elle les chouchoute à ce point.
Mr Loud lui monte dans sa camionnette direction l'usine dans laquelle il travaille il n'a jamais manqué un seul jour de travail il a une vie parfaitement monotone que ça en ai presque triste.
Il ne faut pas que je reste trop longtemps comme ça sinon je vais être en retard.
Je dévale les escaliers trouvant ma mère debout à la cuisine avec sa tasse de café matinale en main.

-Bonjour et bonne journée.
Je me précipite hors de la maison.

Je l'entends crier "bonne journée chérie" lorsque je ferme la porte d'entrée. Je préfère éviter toute conversation inutile le matin.
Quand je m'apprête à longer la route la personne que je n'aurai jamais cru apercevoir ce matin sort en même temps de la maison d'en face.

-Ouai t'inquiète je connais le chemin!
Crie Léo en refermant la porte d'entrée de sa demeure.

Et merde! Il ne faut pas qu'il me remarque j'entame donc ma marche avec de grands pas.

-Ehhhh Kayla!
Putain pourquoi tout le monde ne peut pas être un peu plus comme moi je l'ai bien vu mais est-ce que je l'ai appelé.

Je me tape le visage avec ma paume de main puis me retourne tout sourire. Faux sourire biensûr. Il court en ma direction mais non, ne me dîtes pas qu'il veut qu'on aille au lycée ensemble.

-Quelle surprise! Tu habites la maison en face?
Il reprend son souffle.

-Euh ouai et toi tu es nouveau n'est-ce pas?

-Ouai ouai on a aménagé il y a une semaine déjà.

Je savais que les anciens occupants de la maison en face de la mienne avait déménagé. J'ai déjà aperçu ses parents par ma fenêtre mais jamais lui.

-Ah cool.

-Faut dire que ce quartier me plaît il est calme et maintenant je découvre que ma voisine c'est ma camarade de classe c'est top.
Putain je vais mourir!

-Trop cool! Et avant tu étais où?

-J'étais à l'autre bout de la ville mes parents ont décidé de prendre une maison plus proche du lycée pour me facilité la tâche.

-Ah ok donc tu es nouveau?
Il ricane. Je ne vois pas ce qu'il y'a de drôle.

-Non non, j'y fréquente depuis l'année dernière.
Je ne l'avais jamais remarqué. Toute façon n'y a pas grand monde que je remarque dans ce lycée des enfers.

-Pas grave si tu ne m'as jamais vu l'année dernière j'étais assez discret.
Il me fait un joli sourire de ses dents toutes blanches. Il dégage une telle innocence que je trouve ça presque agréable.

SECRET SUFFERING• Tome1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant