SECRET SUFFERING• Tome1

Chap5-Kayla

<<-Si deux personnes s'aiment, il ne peut y avoir de fin heureuse.>>

Je n'ai pas la preuve que cette phrase mente, mes propres parents ne passent jamais de temps ensemble et ce n'est pas un euphémisme la dernière fois qu'ils se sont retrouvés dans une pièce c'était quand j'avais dix ans donc on ne peut pas dire qu'ils sont heureux. Au tour de moi les relations amoureuses n'ont jamais abouties à ce qu'on pourrait qualifier de <<heureuse>>. Je suis interrompue dans ma lecture lorsque j'entends.

-Je vais commencer à croire que tu me suis.
Le mec m'a fait littéralement sursauté.

-C'est une blague j'espère.
Et voilà il s'assoie à côté de moi.

Ce lieu c'est mon refuge dans ce lycée, j'ai tout de suite été attirée par cette immense arbre éloigné de tout les autres mine de rien je me suis reconnue en ce végétal et il faut dire que personne ne vient jamais par ici. Et avec cette plante qui arbore fièrement ses longues branches recouvertes de feuilles l'espace ne peut que être peu éclairé.

-Tant qu'on y est pourquoi pas faire connaissance.
Je l'ignore royalement et continue ma lecture.

Je finis le chapitre que j'avais entamé sans n'avoir rien saisi pour cause monsieur je ne veux pas fermer ma gueule a passé son temps à jacasser dans mes oreilles. Je finis par m'avouer vaincu et ferme mon roman dans un soupire.

-After hunn l'histoire n'est pas limite clichée?
Okay pour qui il se prend pour dire que After l'une des séries de romans d'amour les plus intenses que j'ai lu est clichée. Je ne suis même pas sûr que quelqu'un comme lui puisse saisir la poésie dans ces pages.

-Limite clichée?
Je ricane.

-Ouai une meuf à la recherche du désir qui tombe amoureux du bad boy typique, une histoire d'amour avec de la tristesse de la baise et quelques moments de joie. Le cliché quoi.

-L'as-tu lu au moins? Ou tu as feuilleté. Seuls les personnes qui ont lu ces livres avec leur tête plutôt qu'avec leur cœur peuvent en dire que c'est clichés, au début on pourrait le croire, mais non il faut suivre attentivement l'évolution ils ont un amour si profond que ils en deviennent limite dépendant l'un de l'autre donc excuse moi mais cette histoire n'est pas<<limite clichée>>.
Je reprends mon souffle.

-J'ai cru que tu n'allais jamais t'arrêter de parler c'est bien que tu apprecis ta lecture. Et figure toi que je les ai tous lu donc ne me cherche pas si tu ne veux pas que je te spoile la fin du tome cinq.
Plus agaçant que lui je meure.

-Et t'es qui pour te permettre de me parler comme si on se connaissait j'ignore même ton prénom.
C'est vrai on a beau s'être croisé plusieurs fois, je ne le connais pas. Mais lui, il a déjà vu l'une de mes plus grandes faiblesses. Mes larmes.

-Ah ouais. Moi c'est Tyron et toi la pleurnicharde?
Je savais qu'il allait me la sortir tôt ou tard celle là.

-Figure toi que la pleurnicharde à un nom qui est Kayla et si tu pouvais me foutre la paix maintenant ça me ferait des vacances.
D'habitudes je ne suis pas si agressive mais lui fait une exception. Il a vu mes larmes donc pas besoin de jouer se foutu rôle de la fille sympa avec tout le monde.

-Je vois que Kayla ne fait pas que pleurer elle mord aussi.
Et il rit, non mais.

Au moment ou je décide de me lever pour me casser de là, il m'interpelle.

-C'est quoi ton histoire?
Mon histoire?

Comme si il avait lu dans mes pensées il continue.

-Je vois bien que tu n'es pas celle que tu prétends être, tu te caches derrière un putain de costume de Mme ma vie est parfaite.
Comment? Comment? Comment a-t'il pu voir ce que j'ai su forger pendant plus de dix ans d'existence? S'il me perçait à jour et qu'il découvrait mes faiblesses pour finir par s'en servir contre moi? Je ferai face à ma plus grande peur.

Je tourne mon regard vers lui. Tandis qu'il a les yeux rivé au loin. Si je m'attarde trop je ne ferais que confirmer ses paroles alors j'opte pour une réponse simple et rapide.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.
Juste au moment ou il décide enfin de zieuter je détourne le regard et m'en vais. Je n'ai aucune envi de poursuivre cette discussion.

À l'instant où j'atteins enfin la porte principale d'entrée dans les couloirs du lycée la sonnerie tinte cela signifie pour moi qu'il faut que je rejoigne mon cours d'art plastique.
Après avoir récupéré mon matériel dans mon casier, je me retrouve assise devant un tableau encore vierge qui n'attend plus que j'exprime mes ténébreuses songes sur ce blanc dénuer de tâches.
Le prof nous a demandé d'exprimer notre humeur d'aujourd'hui. Il faut dire que mon humeur d'aujourd'hui c'est mon humeur de tous les jours. Je suis blasée.
Environ trente minutes plus tard, je termine ma fresque. C'est la représentation d'une petite fille assise par terre observant une fleure et derrière elle on peut apercevoir une ombre scrutant la môme. Il faut croire que derrière les personnes qui paraissent les plus innocentes, se cachent enfaite des démons. Des démons, des esprits de vice puisant leur force dans le mal. Moi même j'ai du mal à croire qu'un être humain peut être aussi.. aussi... aussi... diabolique.
Je me rends compte que ça n'a rien avoir avec mon humeur. De toute façon si ce n'était que ça j'aurai tout simplement peint tout mon tableau en noir là j'ai juste suivi mon inspiration.
Mon prof d'art passe devant ma peinture reste figé et se contente d'un.

-Oh.
Il a l'air stupéfait et observe mon oeuvre attentivement.

C'est à partir de sixième que je me suis trouvée dans le dessin et la peinture dark.
Il faut dire que tous mes profs d'art se posaient des questions sur ma santé mentale mais, aucun n'en a jamais parlé à mes parents. Heuresement.

-Je vois que ta journée se passe bien.
Dit le mec du tableau à côté de moi. Sa tentative de blague échoue lamentablement.

-Ouais.
Je réponds après avoir jeté un regard au mec aux lèvres pulpeuses et au visage parfaitement symétrique que ça en est presque troublant. Il pourrait bien être mannequin.

-Moi c'est Léo.
Et nous y voilà. Pourquoi l'être humain cherche toujours à créer des liens avec les personnes qu'il rencontre, ça a le don de m'agacer.

-Moi cest Kayla.
Mais bon il ne faut pas que j'oublie mon rôle.

-Enchanté Kayla j'aime bien ta peinture le contraste entre l'innocence et le mal est époustouflant.
Il semble être un connaisseur.

-Merci (je me mets à observer son tableau). Et toi le contraste entre le blanc de ton tableau et la petite tâche noire au milieu est originale.
Il s'est juste contenté de faire une petite tâche à la peinture noire. Je n'ai même pas envi de connaitre la signification de ce qui est censé représenter son humeur.

-Ouai merci on peut dire que je vais bien.
Il passe une main dans ses cheveux bruns.

Je lui lance un sourire de gêne et sauver par le gong on sonne la fin du cours.
Moi qui croyais que mon cours d'art serait le cours dans lequel je pourrais obtenir un peu de tranquillité, décidément je ne fais que faire de nouvelles rencontres. Et sur ces pensées les mots de Tyron raisonnent dans ma tête <<C'est quoi ton histoire?>> putain peut être il est vraiment un sorcier comme il me l'a dit en cours de philo, je ne vois pas d'autres hypothèses pour qu'en quelques heures en ma présence, il me connaisse déjà plus que mes camarades que je me coltine depuis seconde. Ce mec il faut que je l'évite.

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Kayla réussira t'elle à l'éviter?