XXXIX. Le point de non-retour

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Je me retrouve seule sur un balcon en haut d'une pièce qui met inconnu. J'avais besoin de m'éclipser pour réfléchir, je ne savais pas pourquoi mais toute cette histoire m'avait comme étrangement retourné le cerveau.

-Je te dérange ?

En me retournant je crois le regard de Carol qui se maintien droite comme un piquet.

-Non, non... Je réfléchissais un peu.

-June, fit-elle avec une moue d'assurance, je sais que quand tu réfléchis ça veut dire qu'il y a anguille sous roche...

Il me suffit de hausser les épaules pour combler le silence tout en reprenant une gorgé de champagne, je ne sais pas vraiment ce qu'ils avaient mis dedans mais il était vraiment délicieux et incomparable à tous ceux que j'avais bu auparavant.

-C'est Daryl c'est ça ?

Très sincèrement, je faillis m'étouffer avec ma boisson rien qu'en entendant son nom. Je secoue ma tête pour lui montrer que ce n'est pas lui le souci même si entre nous, c'est lui le problème.

-Sache que ton discourt ma vraiment touché, avoue-t-elle. Tu sais quand tu es arrivé à la prison... Je t'ai vu, tu étais toute mignonne toute fragile. Tu avais le même âge que Beth, je me souviens encore des autres filles de dix-sept ans qui t'enviait. C'est vrai quoi, tu n'avais rien à envier à personne. Tu es très vite devenue une recrue essentielle pour nous... Je me suis demandé pourquoi dès ton si jeune âge tu étais aussi robuste...

-Je viens de la famille Grimes. Répondis-je en souriant.

-Oui ça doit être ça ! Dit-elle à son tour. Très franchement je me suis posé la question souvent de "qui serait le dernier survivant sur cette terre", au début je pensais que ça serait Dixon mais après coup, je me rend bien compte qu'il ne faut pas forcément avoir des muscles et du cran pour survivre...

Ça me touchait vraiment ce qu'elle me disait, j'avais presque envie de pleurer. Mais je ne le fis pas parce que je ne suis quand même pas une gonzesse.

-Ton frère doit être fière de toi...

-Je fais mon maximum pour qu'il le soit.

Elle ne put s'empêcher d'afficher un sourire de compassion avant de faire une blague pour détendre l'atmosphère qui devenait trop pesante.

-Bon en tout cas te saoule pas trop parce que j'aimerais éviter que tu crève les yeux à quelqu'un sans le faire exprès.

-Roh voyons, ce n'est pas mon style... Fis-je avec une moue innocente.

Elle posa sa main sur mon épaule avant de redescendre les escaliers en bois pour rejoindre la pièce du bas. J'avais beau être en robe, mon côté un peu garçon manqué revenait au grand galop, comme à chaque fois. Heureusement que ce bout de tissus disposait de poche sinon je ne sais pas comment j'aurais fait pour réchauffer mes mains. J'eu un visage de surprise quand ma main vint croiser un objet froid et fin au fond de la poche, je le sorti promptement et l'observa... Derechef, des paroles me revirent à l'esprit.

-Quand je t'ai tenu, la toute première fois dans mes bras, tes yeux étaient encore vitreux, tu ne devais rien y voir. Mais quand tes yeux ténébreux se sont posés dans les miens, j'ai su, ce jour-là que peut-importe où j'irais, ce que je ferais, ce que je deviendrais, tu serais toujours ma priorité.

-Ta responsabilité ?

La parole qui tournait dans ma tête semblait lointaine même si j'arrivais à percevoir sa voix qui me sembla plus rauque que dans mes souvenirs.

-Et toi promets moi de ne jamais partir avant moi.

-Je ne pourrais pas vivre sans toi Rick, tu le sais. Si on doit mourir, c'est tous les deux.

The Walking Dead (TOME 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant