Chapitre 27.

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26 mai 1969, Manoir Malefoy, Wiltshire.

- Joyeux anniversaire, Bella.

Bellatrix prit la boite verte que son père lui tendait, lui adressant au passage un petit sourire de gratitude. Voldemort la regarda défaire le ruban argenté qui enveloppait le présent et soulever le couvercle pour en sortir une superbe rivière de diamants qui scintillait de mille feu.

- Oh, papa ! s'exclama la sorcière. Merci ! Elle est magnifique !

La brune alla embrasser son père, puis se tourna timidement vers Lord Voldemort.

- Maître... pourriez-vous... dit-elle en montrant son nouveau bijou.

Le mage noir hésita un instant, puis, sous la pression du regard de tous les invités, hocha la tête. Il se leva alors et prit le collier entre ses doigts. Bellatrix se tourna, dos à lui, et souleva son épaisse masse de boucle brune pour dégager sa délicate nuque albâtre. Son parfum parvint alors aux narines de Voldemort, et le mage noir sentit un frisson le parcourir tandis qu'il passait le bijou autour du cou de son élève.
Cela faisait des mois qu'il ne l'avait pas touchée. Il se rappelait pourtant avec précision de ce que cela avait été. Il savait à quel point sa peau était chaude et douce, à quel point sa chair était souple, sa chevelure soyeuse et ses muscles fermes. Il connaissait le goût de ses lèvres, son odeur. Il savait quelle partie de son corps toucher pour la faire crier son nom.
Un sourire narquois traversa ses lèvres lorsqu'il jeta un coup d'œil au père de la fille, puis à son fiancé. S'ils avaient seulement idée de la façon dont Bellatrix avait passé ses nuits quelques mois plus tôt...

Mais tout cela avait bien changé, et pour le mieux. Le mouvement puriste commençait à prendre de l'ampleur, et le nom de Lord Voldemort se murmurait de plus en plus fréquemment dans les rues. Les mangemorts étaient désormais nombreux, et certains d'entre eux avaient dorénavant assez d'expérience pour que le mage noir les considère comme de véritables soldats. Il n'avait donc aucun intérêt à se laisser distraire par miss Black et ses beaux yeux sombres.

Il devait se concentrer sur ce que la jeune sorcière avait à lui apporter en temps que servante, et non en temps qu'amante. Il ne pouvait pas la laisser croire qu'elle était privilégiée. S'il recommençait à partager sa couche, elle allait se bercer d'illusions. S'il faisait cela, elle n'accepterait jamais d'épouser Lestrange sans créer un hullabaloo sans nom.

Alors, Voldemort se dépêcha d'attacher la somptueuse rivière de diamants au cou de Bellatrix, et s'éloigna d'elle aussi rapidement que si le contact bref de ses mains contre sa nuque l'avait brûlé. La belle brune se retourna et plongea ses grands yeux dans les siens avant de murmure « merci, Maître » avec une voix serrée par l'émotion. Voldemort se contenta d'hocher la tête et de retourner s'asseoir, rageant silencieusement contre lui-même de se laisser avoir si facilement par le charme de son élève.

- Parfait ! elle te va parfaitement, constata Cygnus en regardant sa fille avec admiration.
- Je ne peux qu'approuver, ajouta Rodolphus avec un petit sourire avant de lui tendre une seconde boîte. Hum, tiens. C'est notre part celui-là.

Bellatrix prit le cadeau et l'ouvrit sans plus attendre. C'était un médaillon d'or, assez simple, mais on pouvait voir qu'il était très ancien. À côté de Rodolphus, Mérida Lestrange trépignait. Tandis que Bellatrix observait la gravure sur la surface du pendentif ovale, elle ne put s'empêcher de préciser :

- C'est un bijou de famille. Le corbeau est l'emblème des Lestrange, ce médaillon date du XVIème siècle.

Bellatrix devint alors écarlate et se mordit la lèvre, embarrassée.

- Je ne peux accepter...
- Allons, allons, coupa Arsenius. Tu fais partie de la famille maintenant, eh ?
- C'est un magnifique présent. Merci infiniment. Je le porterai avec fierté.

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