Chapitre 43.

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Bellatrix sentit la rage monter en elle en regardant sa sœur se faire accompagner jusqu'à la piste de danse par le Seigneur des Ténèbres. Pourquoi faisait-il cela ? Que voyait-il en Narcissa qu'il ne trouvait pas chez Bellatrix ? Qu'est-ce qui rendait plus digne la benjamine d'une danse avec son Maître adoré ?
Les deux s'étaient lancés dans une valse gracieuse, guidée d'une main experte par Lord Voldemort. Les cheveux d'or de Narcissa ondulaient au rythme de ses pas, et les volants de sa robe émeraude se mouvaient avec fluidité le long de son corps menu. Il sembla à Bellatrix que sa petite sœur était plus belle que jamais au bras du mage noir. Et elle détestait cela. Ça aurait dû être elle, et non sa pimbêche de sœur. Traitresse, maligne, manipulatrice, odieu...

- Bella, une danse ?

Bellatrix leva les yeux vers Rodolphus. Son Maître ne voulait pas d'elle ? soit. Ce n'était pas à lui qu'elle était mariée, mais au superbe sorcier qui lui présentait sa main, les yeux pleins d'espoir. Elle n'avait pas besoin de Lord Voldemort pour rappeler à tous qui était la sorcière la plus belle, la plus puissante de la soirée. Et Narcissa pouvait cordialement aller se faire foutre.

- Avec plaisir, monsieur Lestrange, répondit-elle avec un sourire fier.

****

Du coin de l'œil, Voldemort aperçu le couple Lestrange arriver sur la piste de danse. La vision enchanteresse de Bellatrix dans sa superbe robe de soirée lui coupa un instant le souffle, et il dut se concentrer pour ne pas se perdre dans les souvenirs des nuits torrides qu'ils avaient autrefois partagées. Ce n'était pas tâche aisée, car il se remémorait avec précision de la sensation de sa peau contre la sienne, du timbre de sa voix, de son parfum délicat...
Il savait qu'il ne pouvait pas continuer cela. Il avait mis un terme à leur relation, et ne l'avait pas touchée depuis maintenant plusieurs mois. Il ne voulait pas risquer un nouvel accident, et il ne voulait pas non plus qu'elle pense à lui comme un amant. Il était son Maître, son mentor, et rien d'autre. Même si une voix au fond de lui lui criait d'abandonner la petite Narcissa pour passer le reste de la soirée avec Bellatrix, il savait qu'il ne pouvait pas se permettre de faire cela. Il ne pouvait pas envoyer des signaux contradictoires à sa mangemort. Puis, il avait besoin d'en savoir plus sur la jeune blonde qu'il avait à présent entre ses bras.

- Alors, dit-il en se raclant la gorge, se forçant de détacher son regard de Bellatrix. Narcissa Black... tu es en cinquième année à Poudlard, c'est cela ?
- Oui, mon Seigneur, répondit-elle d'une petite voix.
- Serpentard, je présume ?
- C'est exact, mon Seigneur.
- Hmm... j'ai entendu dire que tu étais très proche de la famille Malefoy. Lucius est un camarade d'école ?
- Oui, répondit Narcissa en rougissant. À vrai dire, nous nous connaissions bien avant d'entrer à Poudlard. Nos parents sont amis.
- Evidemment, fit Voldemort avec un léger sourire aux coins des lèvres. Bellatrix m'a beaucoup parlé de toi. Elle est très fière d'avoir une sœur aussi douée et aussi aimée.
- Bella a vraiment dit ça ?

Narcissa leva ses grands yeux bleus vers Lord Voldemort. Des larmes de ravissement se formaient déjà, et ses lèvres étaient restées entrouvertes, comme dans l'attente d'une suite.

- Bien sûr.

Voldemort la fit tourner sur elle même, gardant une poigne ferme pour ne pas la faire tomber. Narcissa effectua le mouvement avec l'aisance et l'habilité d'un cygne, comme si elle avait fait cela toute sa vie. C'était probablement le cas.

- Elle a toujours été plus proche de ma sœur, Andromeda, murmura Narcissa.
- Bellatrix ne sait pas toujours comment exprimer ses émotions, dit Voldemort d'une voix douce, s'autorisant à jeter un regard en direction de l'intéressée avant de revenir à son interlocutrice. Mais elle tient à vous de la même façon, avec la même force.

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