Nevada Wolves T1 et T2 finis / T3 pas fini [En pause]

Chapitre 54 | Mila

Dans son sommeil, Mila entendit vaguement le claquement d'une porte. Elle ne saurait dire si ce bruit provenait de l'entrée ou si elle l'avait tout simplement rêvé ! Par la suite, elle se rendormit instantanément sans même s'en rendre compte.

Au bout d'un moment, la jeune fille finit par immerger de son sommeil comateux. Elle n'avait pas dormi comme ça depuis un bail. Le stress des derniers jours y était pour beaucoup ! En repensant à la veille, Mila se souvint du regard noir de Shotgun quand elle avait claqué un baiser sur la bouche de Marcus. Apparemment, il la considérait comme sa chose, sa propriété. Un truc dans ce genre ! Mila éclata de rire en réalisant que Shotgun pourrait bien être l'un de ces gars jaloux, n'appréciant pas prêter son jouet à d'autres personnes. Malheureusement, elle n'était pas du genre fidèle ni à se contenter d'une seule relation à la fois. Le pire dans l'histoire c'était qu'elle ne l'avait pas encore baisé ! Alors qu'est-ce que ça serait une fois que la chose serait faite?

Allongée à plat ventre, les bras ramenés sous l'oreiller, Mila s'étira comme un chat en soupirant d'aise. Le drap ne cachait pas grand-chose de sa nudité. Elle roula sur le dos, étendant le bras en direction de la place que Marcus occupait dans son lit. Mais les draps étaient froids, lui indiquant qu'il était parti depuis un moment.

Elle se dressa sur un coude puis haussa un sourcil circonspect en constatant l'heure qu'indiquait le radioréveil. Deux spectateurs – un homme d'une trentaine d'années et une gamine – campaient aux pieds du lit.

— Euh... je suis Jesse, déclara le grand benêt qui ne lâcha pas ses cuisses nues du regard. Il n'est pas là ?

— Eh bien, enchantée, Jesse. Comme tu vois, il n'est pas là !

— Et vous êtes ? s'enquit la gamine.

— Mila, se présenta-t-elle. J'en déduis que tu es Cassie !

— Le string, que j'ai trouvé dans la salle de bain l'autre jour, vous appartient ? questionna-t-elle sans relever le commentaire.

— On ne peut rien te cacher, rétorqua-t-elle en rejetant le drap.

Jesse resta bouche bée à la vue de son corps nu. Cassie lui donna un coup dans les côtes.

— Eh bien quoi...

— Tu n'as pas honte de regarder, rouspéta la gamine.

— Elle s'exhibe sous mon nez, objecta-t-il.

— Tu n'es pas obligé de mater comme un pervers, renchérit Cassie.

— Bien dit, gamine, apprécia Mila.

— Allez, sors de la chambre de mon père, râla Cassie à l'adresse de son oncle.

Mila enfila le t-shirt et le caleçon pendant que Cassie mit son oncle à la porte dont elle claqua violemment le battant.

— Vous étiez obligée d'aguicher mon oncle ?

— Comme tu l'as dit, ton oncle n'était pas obligé de mater.

— Mais attendez ! Ce sont les affaires de mon père, s'indigna Cassie.

— Il me les prête pour la journée, se défendit Mila.

Cassie ne la lâchait pas du regard.

— Il y a une chance que ça devienne sérieux entre vous et que vous deveniez ma mère parce que les escorts, je n'en veux plus, affirma la gamine.

Malgré elle, Mila éclata de rire.

— Devenir ta mère ? Tu es sérieuse ?

Mila fit mine de réfléchir. La petite Cassie semblait sacrément sérieuse, ce qui l'amusa drôlement !