Chapitre 53. « All we do is think about the feelings that we hide »

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Coucou ! Comment ça va depuis la dernière fois ?

Très bonnes vacances à la Zone C, vous y êtes enfin !! Et la zone B... Courage à vous, il reste plus qu'une semaine !

Comme d'habitude, j'envoie des sacs de courage à ceux et celles qui travaillent.

D'ailleurs, question : je dis souvent « celles et ceux » pour laisser personne sur le côté. Mais est-ce qu'il y a vraiment des mecs qui lisent cette histoire ? Si oui, manifestez-vous, ça m'intéresse de savoir !

Bon, je vais pas parler pendant mille ans parce que je me doute qu'avec ce que je vous ai lâché la dernière fois vous avez sûrement envie de connaître la suite. Mais petite info quand même au passage : je sens d'avance que l'écriture du prochain chapitre va être super compliquée. Je vais aborder des trucs compliqués pour moi à bien mettre en place avec clarté, donc je vais sûrement prendre du temps et la suite va pas sortir tout de suite tout de suite. Voilà, c'est tout !

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

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Après ma question, mon daron essaye de se ressaisir tant bien que mal, reprenant une expression aussi neutre que possible, ses yeux fixés sur moi avec curiosité et incompréhension alors que je l'interroge du regard : il sait que je sais, le seul truc qui lui échappe, c'est comment je le sais.

– Tu parles de quoi ? me demande-t-il plus dans une question rhétorique qu'autre chose, voulant probablement être sûr du sujet qu'on est en train d'aborder pour pas dire de dinguerie.

– Du troisième grand frère ou de la grande sœur de Lou.

Les yeux de mon père s'écarquillent de nouveau sous la stupeur, brièvement, avant qu'il se rende compte de la gueule qu'il doit avoir. Puis ses épaules s'affaissent, et il laisse ses coudes se poser sur la table pour se frotter le front d'une main, l'autre tombant dans le vide entre la table et lui.

C'est après avoir lâché un « putain » résigné dans un soupir qu'il se redresse un peu, ses doigts massant toujours son front au-dessus de son regard à la fois abattu et capituleur :

– Comment tu l'as su ?

Pour seule réponse, je hausse les épaules. Je mens pas, je me rappelle juste vraiment pas du moment où j'ai su qu'il y aurait pu avoir un autre gosse entre Oscar et Louise.

– J'ai dû entendre une discussion, je sais pas. À l'époque vous étiez tellement à fleur de peau à cause de Raph, vous faisiez pas gaffe à ce que vous disiez.

En face de moi, mon père acquiesce, une lueur de douleur dans les yeux.

Peut-être que je me suis trompé en disant qu'il avait surmonté la perte d'un de ses gosses. Mais en même temps je pouvais pas penser autrement, c'est pas comme si on m'avait expliqué ce qui s'était passé il y a sept ans pour me rassurer sur les dingueries que je croyais. Tout ce dont je me rappelle, c'est que Raphaël allait super mal, et que mes darons étaient constamment sur les nerfs. Je devais avoir six ans, Oscar cinq. Je sais pas pourquoi je me rappelle aussi bien de cette période alors que j'étais tout petit.

La peine de mon daron se manifeste pas très longtemps, puisque rapidement son visage s'éclaire d'une certaine compréhension, mêlée à de l'inquiétude, et c'est en se redressant avec ahurissement qu'il s'exclame :

– Attends c'est pour ça que tu pensais qu'on en aurait rien à foutre de te perdre ?

Cette fois-ci, j'acquiesce lentement, un peu honteux d'avoir cru tout ça maintenant que mon daron semble sur le point de m'en foutre une si j'étais amené à le formuler à voix haute.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant