Chapitre 27. « Because of you the day looks brighter »

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Coucou ! Comment ça va ?

Une petite séquence blabla pour vous dire qu'il s'agit probablement du dernier chapitre avant au moins deux semaines vu que je serai en partiel. J'espère pouvoir en poster un autre ce weekend ou au milieu de mes exams mais c'est très peu probable, je veux pas vous faire de faux espoirs. Mais promis je vous laisse sur un truc léger !

Sinon vous j'ai oublié de vous demander : comment se sont passés ou vont se passer vos exams ? Et votre fin d'année, tout ça, ç'a été ?

Plein de bisous et à très vite ! ❤

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– Vous vous êtes couchés à quelle heure ?

La tête dans le cul, Elyas et moi nous lançons un regard fatigué comme seule réaction à la question de ma daronne. Puisque je compte rien dire, c'est mon reuf qui tourne la tête vers elle avec une lenteur accablante pour pas lui foutre un vent :

– Y'a genre quatre heures ? fait-il d'une voix rauque en grimaçant presque de douleur.

Ma mère se marre tout en continuant de rassembler tout un tas de bordel qu'elle fourre dans son fidèle sac à dos en cuir rouge. 

C'est quand je la vois embarquer un DVD du daron que je comprends qu'elle va voir Icham, son migrant Syrien : il aime bien apprendre le français en matant des films. 

Mes darons ont la chance de bien gagner leur vie sans avoir à se lever tôt, et elle elle choisit de se lever quasiment tous les matins pour enseigner sans même être payée. Franchement, je la respecte, à sa place ça me ferait chier d'avoir un bac + 5 pour jamais m'en servir.

– Et vous avez fait quoi pendant tout ce temps ? Vous avez papoté comme deux collégiennes à une soirée pyjama parce que vous vous êtes pas vu depuis plus d'une semaine ?

Mon reuf et moi échangeons un regard blasé : c'est à peu près ça ouais.

Face à notre absence de réponse qui en soi est déjà une réponse, ma mère secoue la tête de désespoir avec un sourire amusé :

– Je me demande comment vous arrivez encore à trouver des sujets de discussion, vous êtes pire qu'un couple marié.

– La faute à qui, lance Elyas toujours sans aucune énergie. J'ai jamais demandé à prendre des bains avec cette tête de con moi.

Relevant la tête de mon bol de céréales, je lance un regard ahuri à mon reuf : ah ouais il veut la jouer comme ça ?

– Et moi j'ai jamais demandé à avoir à le supporter pendant le Ramadan tous les ans.

Putain d'ailleurs on est le 6 novembre, ce qui veut dire que j'ai encore seulement cinq jours de répit avant le prochaine jeûne de mon reuf. Il va être insupportable jusqu'au mois de décembre, je crois que je suis pas prêt mentalement parlant.

– C'est pas comme si on t'avait forcé à le côtoyer pendant cette période non plus, plaide ma daronne. 

– AHA ! s'exclame mon reuf d'un air aussi fier que narquois. 

– T'es rien sans moi, je grogne. T'aurais pas survécu à un seul jeûne si j'avais pas été dans le coin.

– Tel père tel fils hein, m'appuie ma daronne.

Sur ces mots, elle me tend son poing, et je frappe dedans tandis qu'elle et moi fixons Ely d'un air hautain.

Il pourra dire ce qu'il veut, si ma daronne avait pas maintenu son daron vivant jusqu'à l'âge adulte, mon reuf serait pas dans notre cuisine en train de graille une biscotte à sept heures et quart du matin avant d'aller en cours.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant