Chapitre 41. « J'me rappelle que tout va mieux quand j'me rappelle de rien »

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Coucou ! Comment ça va vous ? Vous profitez bien de vos vacances et du couvre-feu ?

Nan sérieusement, je sais qu'il y en a marre, j'en ai ras le cul aussi, mais il faut tenir bon... Et puis en restant dans les sujets sérieux, force à vous mes Muslims dans ces temps de merde. C'est tout. Je m'étalerai sur rien en particulier parce qu'il y a trop à dire avec tout ce qui s'est passé rien que cette année et surtout parce que je suis personne pour pour parler, mais bordel, force à vous, je vous aime.

Et sinon, sujet un peu plus light : vous lisez quoi en ce moment ? Et/ou sinon, quel est votre livre/fiction/ce-que-vous-voulez-mais-qui-se-lit-préféré ?

Plein de bisous, bonne lecture ! ❤️

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« Sa mère la timp j'ai mal à la tête ». C'est le premier truc qui me vient à l'esprit quand je me réveille. J'ai l'impression que toute une armée d'ouvrier est en train de percer des trous sur chaque centimètre carré de mon crâne, pendant qu'on est en train de pomper de l'air pour voir quelle circonférence ma tête peut atteindre avant d'exploser. J'ai les yeux fermés, mais pourtant le peu de lumière que laissent entrevoir mes paupières me matraque le crâne. 

Forcément, puisque je suis même pas capable d'ouvrir les yeux tellement ça me déglingue, je suis grave perdu. Putain j'ai des marteaux-piqueurs dans la tête, mais j'ai aucune idée de pourquoi ! Et pire encore... Je me rappelle de rien. Je me souviens vaguement être parti de chez mes grands-parents dans le Sud... Mais qu'est-ce que je fous dans cet état alors ? Je devais aller à Dijon après ça normalement ! 

Alors je panique. Les battements de mon cœur font une embardée folle, et ma respiration s'accélère alors que des nœuds se forment autour de mon estomac et dans ma gorge.

Et puis ce goût, là... J'ai la bouche pâteuse... Putain de merde qu'est-ce que j'ai branlé ?

C'est quand une série de bips cacophonique raisonne que je commence à assembler les éléments que j'ai à ma disposition et que je commence à comprendre : la gorge sèche, le mal de crâne, la bouche pâteuse... C'est l'état dans lequel je suis généralement en lendemain de soirée. Sauf qu'à entendre les bruits de pas autour de moi, l'écho de plusieurs voix, et avec la sensation qu'il y a pas mal de mouvement là où je me trouve, je me dis que suis pas dans mon pieu... Et que je crois que je suis allé super loin dans mes conneries. 

Putain me dites pas que j'ai fait un coma éthylique.

Est-ce que j'ai fait une soirée trop arrosée avec Ely ? Sérieux qu'est-ce qu'on a foutu encore ? J'espère que mon reuf est pas dans le même état que moi.

Ouah... Je comprends plus rien c'est abusé. Et ce gros trou noir dans ma mémoire ça me fait flipper de ouf. 

Il faut que je bouge vite mon cul avant que mes darons apprennent quoi que ce soit. Sauf que j'ai pas le temps de pousser plus loin cette réflexion et d'ouvrir complètement les yeux que je comprends qu'ils ont déjà tout appris :

– Eh eh, calme-toi nugget, on est là...

La voix de ma mère, rassurante et soulagée.

Putain. Grillé par ces putains de bips de merde. Si j'avais pas paniqué j'aurais pu élaborer une stratégie avant d'être balancé dans une confrontation avec ma daronne. Bordel mais qu'est-ce que je vais pouvoir lui dire ? Je sais même pas comment j'ai fini dans cet état !

Ouvrant les paupières avec grande difficulté, fronçant les sourcils alors qu'une lumière artificielle me déglingue la rétine et me provoque des décharges électriques dans le crâne, j'ai immédiatement le réflexe de couvrir mes yeux avec mes mains. Sauf que putain, mes gestes vont au ralenti.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant