« I'm sorry I can't help you. Somebody should've had your back »

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Je vais arrêter de m'excuser pour les longues pauses, vous commencez à en avoir un peu trop l'habitude malheureusement... Je suis désolée...

Vous allez bien sinon ? Malgré l'ambiance de dépression générale ? 

Pour une fois j'ai pas grand chose à dire en vrai, à part prenez soin de vous, des bisous et bonne lecture ! ❤️

Ah ! Et... La bonne soirée... 😏

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– Mais nan mais y'a faute là ! La con de sa tante l'arbitre !

– Louise !

Comme à chaque fois que notre fille sortait cette expression que j'utilisais bien trop souvent depuis très longtemps, Maëlle reproduisit le schéma habituel : elle fusilla d'abord Louise du regard, la petite baissa les yeux en demandant très doucement pardon, ma femme lui demanda de pas recommencer d'un ton sec, puis lorsque Lou le lui promit pour la vingtième fois de sa vie, Maëlle riva un regard noir sur moi. De mon côté, j'essayais de me retenir de rire, mais putain c'était dur : j'aimais pas trop que Louise jure autant non plus, mais j'étais fier qu'elle ait choppé mes tics de langage. 

– La prochaine fois qu'on est convoqués par son instit' je balance que c'est de ta faute, me menaça-t-elle.

J'acquiesçai simplement, ne pouvant rien faire d'autre : quand il s'agissait de nos gosses, Maëlle rigolait jamais, et je savais que si elle me voyait esquisser ne serait-ce qu'un simple sourire elle allait partir en vrille.

Quand ma femme me lâcha du regard pour se concentrer de nouveau sur l'écran de la télé après avoir lâché un soupir saoulé, Louise – se tortillant sur le canapé depuis le début d'un match de hand PSG-MHB – leva lentement la tête vers moi pour m'adresser un sourire coupable : ses yeux noirs pétillants de malice, elle tenait une de ses mèches noires entre ses doigts pour cacher son nez, et je ne pus empêcher un sourire amusé de se dessiner sur mon visage, pinçant les lèvres pour me retenir d'exploser de rire. Puis, voyant que Lou était sur le point de craquer, je rivai de nouveau mon regard sur la télé pour éviter qu'on parte en fou rire et que ça énerve Maëlle.

Comme d'habitude, je comptais sur ma fille pour détendre l'atmosphère, ce qu'elle ne tarda pas à faire :

– Pardon monsieur l'arbitre, fit-elle dans un premier temps d'une voix adorable en regardant l'écran.

Puis, tournant la tête vers sa mère, elle décala son petit derrière d'une place, puis d'une deuxième, puis d'une troisième, avant de se coller à Maëlle et de lui faire un câlin :

– Pardon Maman, lui dit-elle.

Du coin de l'œil, je vis d'abord ma femme faire sa tête de mule, ignorant totalement les petits bras qui étaient posés sur elle. Puis Louise joua délicatement avec une mèche de cheveux de sa mère, elle déposa un bisou sur sa joue, et elle se blottit contre elle : Maëlle eut un soupir en levant les yeux au ciel, puis ses bras se refermèrent autour de notre fille. 

On avait tous les deux essayé de résister à l'affection de nos enfants quand on leur faisait la tête : ça avait jamais marché avec Jude, ça avait pas non plus fonctionné avec Oscar, et puis avec Louise... N'en parlons pas.

Mais notre fille ne tint pas longtemps dans cette position. Après une petite minute, elle se redressa pour se mettre en tailleur et gueuler après les joueurs avec sa mère, et c'est avec un sourire blasé que je continuai d'essayer de suivre le match aux côtés des rageuses qu'étaient deux des femmes de ma vie, accoudé sur un coussin et la tête posée sur mon poing.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant