Chapitre 14. « Les contraires, ça tire »

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Coucou ! Comment ça va vous ? J'espère que vous êtes en bonne santé et que vous tenez encore bon !

Désolée pour ce chapitre très long, j'arrivais pas à le couper, et j'aime bien tous les interactions des personnages, même si j'avoue qu'il y en a peut-être un peu trop.

Bonne lecture en tout cas, et plein de bisous ! ❤

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– Comment elle s'appelle ?

Louise, les yeux remplis de curiosité, m'interroge sur ma partenaire de labo depuis une dizaine de minutes. 

Puisque je suis privé d'à peu près tout ce que j'aime faire, y compris sortir, il a fallut que je me résolve à inviter Anaïs chez moi pour travailler notre projet. Et il a aussi fallut que je brieffe ma petite sœur pour qu'elle nous casse pas trop les couilles cette après-midi.

– Anaïs, je réponds simplement.

Assise en face de moi, Lou a les deux coudes posés sur la table, son menton appuyé sur ses mains, et elle me fixe avec un sourire extasié ; putain, c'est pas comme si je lui avais appris que je côtoyais Dicaprio non plus.

– Elle est jolie ? continue-t-elle.

Je hausse les épaules, la tête baissée sur mon bol de céréales, espérant que mon silence la poussera à aller emmerder quelqu'un d'autre : même s'il est huit heures et demie, je viens de me lever et l'hyperactivité de ma petite sœur me tape sur le système.

– Je suis sûre qu'elle est jolie, rêvasse-t-elle. Peut-être pas comme Maman, mais elle doit être jolie quand même. Maman elle dit que toutes les femmes sont jolies. Sauf celles qui tournent autour de Papa.

D'ailleurs ce dernier rassemble les affaires de Lou et tente tant bien que mal de la faire bouger depuis cinq minutes.

– C'est ton amoureuse ? s'exclame-t-elle avec son air de commère.

– Nan, je lâche finalement avec assez de virulence. Tu veux pas aller casser les couilles de quelqu'un d'autre ?

– Jude, soupire mon père, probablement plus saoulé par ma sœur que par mon agressivité.

Je sais de source sûre qu'avant d'avoir des gosses il aimait pas être emmerdé le matin. C'est pour ça qu'il peut pas me dire grand chose, il me comprend. Sauf que lui, quand il avait mon âge, il avait pas une petite sœur de dix piges dans les pattes h24.

– Y'a personne d'autre que Papa, réplique ma sœur d'un air narquois. Et puis de toute façon Papa je lui casse jamais les couilles, fait-elle avant de me tirer la langue.

– Louise ! claque la voix de mon père. 

Lou sursaute, son visage se tend en une grimace coupable, et mon père me regarde d'un air blasé :

– Tu saoules Ju, tu sais que ta sœur c'est notre dernier espoir d'avoir un môme bien élevé. Et toi, fait-il en lançant un regard froid à Louise, je t'entends redire ça une seule fois et je t'envoie une semaine en détention chez Tonton Haks.

Ma sœur blêmit à vue d'œil, et ses yeux se tournent vers moi en guise de soutient : on aime tous Hakim, mais Stine et lui sont beaucoup trop stricts. Il m'est déjà arrivé d'y être envoyé une semaine, et j'ai regretté. Mais je pense que mes parents leur avaient dit de me traumatiser un maximum, parce qu'à la fin de mon séjour, j'ai retrouvé la marraine douce et gentille que je connaissais.

Je n'apporte aucun soutien à ma sœur, me concentrant de nouveau sur mes céréales, puis mon père arrive à la faire bouger, et je me retrouve enfin seul. 

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant