« La vérité s'trouve dans le son d'une voix quand elle ment »

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Coucou ! Désolée si je suis un peu longue à publier ! Avec Parcoursup et les cours j'ai beaucoup de trucs à faire en ce moment ! (le fait que je m'y prenne au dernier moment joue pas mal aussi)

J'espère que vous allez bien en cette troisième semaine de confinement !

Plein de bisous ! ❤

PS : défi personnel : j'arriverai à placer tout Adios Bahamas d'ici la fin de l'histoire sinon je suis une grosse pute.

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En vingt ans de vie commune, j'avais rarement été aussi énervée par Deen que ce soir-là.

Debout au milieu du salon, le cœur battant la chamade, je venais de voir la porte d'entrée se refermer derrière mon fils aîné.

Oscar venait de descendre et m'interrogeait du regard. Son père me regardait avec les yeux écarquillés de stupeur.

La seule raison qui m'empêchait de me ruer sur lui pour le frapper de toutes mes forces se trouvait dans ses bras. Mais d'un regard, je lui fis comprendre de se débrouiller seul avec notre filles en larmes blottie contre lui.

Je n'en pouvais plus, ces derniers jours avaient été trop éprouvants, je n'allais plus tenir très longtemps.

Alors, privilégiant une façade furieuse, je partis m'isoler dans ma chambre d'un pas déterminé et la tête haute, avant de refermer la porte et d'appuyer mon dos contre celle-ci.

C'en était trop, je me retenais de craquer depuis trop longtemps, la digue était en train de céder, et un flot de larmes se déversa sur mes joues tandis que mes jambes me lâchèrent.

L'ancienne Maëlle aurait pu supporter bien plus que ce pour quoi j'étais en train de craquer, mais l'ancienne Maëlle ne vivait plus qu'à moitié depuis quelques années. Il fallait croire qu'une partie de ma force s'en était allée.

Regardant dans le vide, je repassais dans ma tête la scène qui venait d'avoir lieu.

J'étais une mère indigne, incapable de savoir ce qui faisait souffrir mon bébé au point qu'il préfère partir au beau milieu de la nuit sans avoir nul part où aller.

Qu'avait-il prévu de faire ? Où allait-il dormir ce soir ? Il n'avait même pas mangé. Nous étions au début du mois d'octobre et il commençait à faire froid, comment allait-il se réchauffer ?

Mon petit garçon seul, la nuit, dans le froid... Cette vision me rendait malade. 

Et tout ça à cause de moi.

Qu'avais-je fait pour que Jude soit aussi malheureux ? Pour qu'il ne veuille plus se confier ? Pour qu'il ne veuille plus me dire « je t'aime » ?

Tandis que les larmes dévalaient mes joues et que j'essayais tant bien que mal d'étouffer mes sanglots pour ne pas alerter Deen ou les enfants, les pires scénarios défilaient dans ma tête. Avant d'être maman, jamais je n'aurais pensé pouvoir ressentir une telle angoisse au quotidien. 

J'étais consciente de l'avoir trop négligé ces derniers temps, et j'avais été trop virulente dans mes remontrances la dernière fois qu'il avait fait une bêtise. Parce que j'étais sur les nerfs, et que je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à cette histoire de procès. À fleur de peau, ma dernière bonne nuit de sommeil remontait à trop longtemps pour que j'arrive à rester patiente face à Jude ce jour-là.

Cette même histoire était la raison pour laquelle je m'étais autant emportée contre mon fils. Car en ce moment, j'étais totalement replongée en enfance malgré moi, et je ne supportais pas que mon fils ne se rende pas compte de la chance qu'il avait par rapport à moi.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant