Chapitre 34. « I'll bomb down on 'em, I'm comin' through »

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Coucou ! Comment ça va ?

Comment se passent vos vacances ? Vous êtes où, vous faites quoi ?

Juste un petit mot pour vous dire que je comptais peut-être faire des petits sondages sur Insta, j'aimerais bien connaître vos avis sur certains trucs et faire des battles de persos, je suis ultra curieuse ! Encore une fois je vous oblige pas à venir me suivre, mais si jamais le lien est dans ma bio.

Bonne lecture ! ❤️

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Le problème avec mon caractère, c'est que même quand tout va bien, mon subconscient cherche toujours à me faire ressentir des émotions négatives. Comme ce matin par exemple. Je viens de me réveiller, il est neuf heures, et je suis d'une humeur exécrable. 

Pourtant tout va bien dans ma vie. Je me suis remis avec Jasmine, ma mif va bien, je crois que je me remets peu à peu de la bombe qu'a lâché ma mère y'a environ un mois... Je suis même devenu pote avec Anaïs la veille.

Putain d'ailleurs en y repensant j'ai envie de casser des trucs. Personne devrait avoir à subir les erreurs de ses parents. Aucun gosse de mon âge devrait avoir à élever plusieurs enfants en bas âge au lieu de profiter de son adolescence. Ça me fout vraiment le cafard de penser qu'elle aura jamais une vie normale. Genre c'est quoi son avenir ? Avec Dylan, elle a encore au moins dix-huit piges à tirer dans le rôle de daronne. Ça veut dire qu'elle aura pas de vie à elle avant ses trente-cinq ans au moins. Putain et elle va faire quoi après le bac ? En admettant qu'elle réussisse à l'avoir parce qu'elle est pas à l'abris qu'un des chiards ait un problème le jour de l'exam'. Elle va pas passer sa vie à taffer au Domac quand même ? Faut vraiment que je trouve une solution pour l'aider, elle peut pas continuer comme ça indéfiniment.

J'ai aucune envie de me lever, je resterais bien toute la journée au pieu... Mais je crois que ma daronne taffe pas avant cette aprèm' donc il va falloir que je fasse l'effort d'aller au lycée. Putain, je sais pas si je l'ai déjà dit mais je déteste les cours. Ça m'apporte absolument rien à part un rythme de vie normale et une socialisation. Et encore, la deuxième reste à voir puisqu'avec l'immense famille que je me traîne je pense que j'ai ce qu'il faut pour entretenir mes skills de sociabilité.

C'est donc en poussant un énorme soupir après cette réflexion silencieuse que je me lève de mon lit, résigné à faire comme tous les gens de mon âge : aller en cours. Encore une fois si j'avais pas Ely dans ma classe, on m'y verrait presque jamais.

– Oulah qu'est-ce qui t'es arrivé entre hier et aujourd'hui pour que tu passes du mec relou ultra in love au Jude bresson de d'habitude ? me demande d'ailleurs ce dernier lorsque je le check en bas de chez lui trois quarts d'heure plus tard.

– J'ai vu Anaïs.

Mon reuf a un sourire amusé, et il enlève aussitôt un de ses écouteurs en signe d'attention. Quelle commère ce mec.

– Elle t'en a fait baver à quel point ? T'as juste eu envie de te barrer ou plutôt de la faire passer par une fenêtre ?

En temps normal, ce genre de remarque aurait pu me faire rire, mais là... En plus je sais même pas si je peux lui en parler. Je sais que mon reuf garderait tout pour lui si je le lui demandais, et on se dit absolument tout donc ça m'emmerde de garder ça que pour moi, mais cette histoire est quand même sombre et je suis pas sûr qu'Anaïs kifferait que quelqu'un d'autre apprenne ce qu'elle vit au quotidien.

Mais merde c'est Elyas aussi, et j'ai besoin d'avoir son avis !

– Ni l'un ni l'autre, je réponds au bout de plusieurs secondes de réflexion. En fait on s'entend bien. On est ultra désagréables l'un avec l'autre, mais c'est devenu un jeu.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant