Chapitre 46. « Nothing kills a man faster than his own head »

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Coucou ! Comment ça va ?

Désolée d'avoir mis autant de temps à publier, j'avais énormément d'inspi pour ce chapitre, mais peut-être un peu trop, et je voulais qu'il soit parfait. J'en suis plutôt contente au final, donc j'espère qu'il vous plaira.

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

PS : musique déprimante, mais lyrics magnifiques. D'ailleurs, tout l'album est d'une telle poésie (un peu triste j'avoue), je vous conseille d'aller l'écouter même s'il commence à dater.

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– Qu'est-ce que tu nous as fait frérot ?

On vient d'arriver chez moi. Après une dizaine de minutes de marche silencieuse – Eda me tenant par la main tout le long, et Elyas me jetant de temps à autres des regards inquiets – je viens de m'asseoir au bout de mon lit, Eda s'est assise à côté de moi en tenant toujours ma main dans les siennes, et Elyas a fait rouler ma chaise de bureau pour s'installer en face de moi. J'ai même pas pris la peine d'enlever mon blouson, j'ai trop froid.

Je sens les regards angoissés de mes cousins sur moi ; en même temps, j'imagine pas dans quel état ils m'ont trouvé. Et puis une fois qu'ils m'ont empêché de faire la connerie du siècle, j'ai chialé comme un gosse dans les bras de mon reuf, donc je comprends qu'ils soient pas tout à fait sereins. D'ailleurs je suis sûr que mes yeux doivent être aussi rouges et gonflés de larmes que les leurs.

– J'sais pas, je finis pas répondre au bout de quelques secondes, regardant le sol par peur de croiser le regard d'Ely.

Ce dernier ne répond pas. Eda se contente de caresser le dos de ma main avec son pouce.

Athéna vient de faire son entrée dans ma chambre ; assise près de la porte, elle me regarde avec son seul œil curieux, et je la fixe sans rien dire. Je suis la personne qui en a le moins quelque chose à foutre de sa présence dans cet appartement, et pourtant elle passe quasiment autant de temps dans ma chambre que dans celle de Lou.

Enfin bref, ce putain de chat borgne n'est pas le sujet.

– Comment vous avez su ? je demande après plusieurs secondes d'un silence pesant.

J'ai vraiment aucun souvenir de ce qui s'est passé. Je me souviens juste d'avoir fumé – le pire c'est que j'ai pas autant bédave que d'habitude –, puis de m'être retrouvé sur le rebord du toit de cet immeuble. Sinon rien. Je me rappelle même pas m'être dit « tiens, je vais me suicider ». Alors le fait que mes cousins m'aient rejoint à un endroit auquel je me souviens même pas avoir envisagé d'aller me dépasse.

La main gauche d'Eda lâche la mienne, et elle soulève une fesse pour atteindre la poche arrière de son pantalon. Elle en sort son téléphone, le déverrouille à côté de moi, puis elle me montre notre conversation Messenger, affichant le dernier message que je lui ai envoyé :

22:43 - Juju cousin chiant : Je t'aime

Ok. Je lui ai jamais dit « je t'aime » de toute ma vie, alors ça explique beaucoup de choses. Dont le « j't'aime aussi » qu'Elyas m'a sorti sur le toit : je dois forcément lui avoir envoyé le même message. Ce que mon reuf ne tarde pas à confirmer :

– Tu m'as envoyé la même chose, me dit-il alors qu'Eda pose son téléphone à côté d'elle pour reprendre ma main dans ses deux paumes. J'ai pas arrêté de t'appeler, apparemment elle aussi, et ensuite elle m'a appelé. Je lui ai dit de me retrouver devant chez oit, je t'ai cherché sur Zenly, et du coup on a eu ta localisation. 

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant