« I want to let go of the pain I felt so long »

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Coucou ! Comment ça va vous ?

Bon, en ce moment ça a l'air de devenir une habitude pour moi de m'excuser de pas assez écrire. Là j'avoue que j'ai abusé avec les deux semaines sans aucune avancée. Je suis vraiment désolée !

Ce chapitre est encore giga long. J'ai hésité à le couper en deux mais j'avais pas envie d'avoir un chapitre déprimant et un chapitre normal, du coup j'ai opté pour la version tout en un. J'espère que ça vous plaira.

J'espère que le déconfinement s'est bien passé pour vous et pour vos familles et que vous allez toujours bien ! Vous avez fait quoi ces deux dernières semaines où vous avez redécouvert la vie ?

Je vous fais plein de bisous et bonne lecture ! ❤

PS : pour ceux que ça intéresse et qui n'ont pas encore vu, j'ai publié un bonus sur Raphaël vu que vous avez été nombreux à me dire qu'il vous manquait. Voilà voilà, c'est tout !

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Une semaine plus tôt...


Mon père, tremblant de rage, broyait ma main dans la sienne depuis que nous étions entrés dans le tribunal. Dans le public, seulement les victimes et les familles des victimes.

Mais il y en avait tellement.

Lorsque j'étais entrée dans la salle en compagnie de mes frères, de Fanny et de mon père, un haut-le-cœur m'avait presque instantanément menée aux toilettes lorsque je m'étais retrouvée en face de dizaines de personnes de mon âge ou plus jeunes.

Elles étaient là par ma faute. Si j'avais parlé, si la Maëlle de l'époque avait osé dénoncer Xavier au lieu de reprendre sa vie normalement après son séjour en foyer, cette salle ne serait pas emplie de colère, de tristesse et de culpabilité.

Deen, qui m'avait suivi jusqu'aux toilettes, avait tant bien que mal essayé de me persuader que rien n'était de ma faute. Pourtant, lui et moi savions que beaucoup de victimes auraient pu être évitées si seulement j'avais été moins égoïste. Mais comme il l'avait dit lui-même de nombreuses années plus tôt, il n'y aurait pas de retour en arrière.

Il m'avait donc ramenée jusqu'à la salle d'audience, les mâchoires serrées et la respiration haletante. J'avais très peur de voir sa réaction lorsque Xavier serait amené à la place de l'accusé. Tarek et lui seraient ingérables, et j'avais peur qu'ils explosent. J'étais soulagée que Ken ne soit pas là.

Contrairement à ce que j'aurais cru, ce ne fut pas de voir Xavier qui me fit le plus de mal. Bien sûr, j'avais envie de le tuer de mes propres mains pour ce qu'il m'avait fait à moi, à Ali et à tous les autres enfants. Mais ce qui me tordait les entrailles et me donnait envie de courir pour aller me recroqueviller en pleurs dans un coin, c'était le calme froid de Tarek, la rage de Deen, le dégoût d'Hugo, et les yeux gonflés de mon père.

Lorsque Xavier fit son entrée dans la salle, je vis tous les muscles de Deen se tendre à côté de moi, et il suivit l'homme d'un regard glacial jusqu'à ce qu'il soit installé à la place de l'accusé. Si Tarek semblait être dans une colère froide, calme, Deen semblait sur le point de bondir sur ses pieds pour se ruer sur mon agresseur et le passer à tabac.

Ce fut pourquoi, ayant hésité pendant plusieurs secondes pour décider lequel d'Hugo, de Tarek, de Deen ou de mon père je devrais soutenir en premier, je me tournai d'abord vers mon mari.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant