Chapitre 33. « If everything could ever feel this real forever »

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Coucou...

Ça va vous... ?

Promis plus jamais je dis que je suis productive, à chaque fois je mets vingt ans à écrire après...

Mais je reviens avec un gros chapitre ! J'espère que ce sera pas trop chiant !

En tout cas merci pour votre patience, vous êtes supers, je mérite des claques. Surtout que je pars sûrement bientôt et que je vais pas écrire souvent souvent. Mais je vais faire de mon mieux, promis !

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

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– Nan mais vraiment, t'as pas eu ton mot à dire ?

– Meuf, tu connais pas ma daronne.

Un sourire amusé se dessine sur le visage de ma copine.

Assise en tailleur en face de moi sur le banc qu'on partage avec un grec et des frites, Jasmine tripote mes cheveux désormais bleus depuis environ cinq minutes, l'air assez peu convaincue par la tronche de ma tignasse. J'aime pas manger devant elle alors qu'elle est en plein jeûne, mais putain je suis affamé et Jas' est beaucoup plus forte mentalement qu'Ely.

– Tu sais que tu peux encore porter plainte pour maltraitance mec ? me demande-t-elle avec un air mutin en tirant délicatement sur une mèche pour essayer de la faire tenir debout sur ma tête. T'as pas encore dix-huit ans.

Je ricane tout en croquant dans mon grec, m'imaginant porter plainte contre mes parents pour tous les sévices qu'ils m'ont fait subir depuis ma naissance : les cheveux bleus, les « Jude on va divorcer » quand j'étais tout petit, le nombre incalculable de dingueries que m'a fait faire mon daron, la punition consistant à me faire courir en calbar dans la neige avec Ely pour nous punir d'une connerie au ski y'a deux ans... Je pourrais citer tellement de trucs qui les mettraient dans la merde vu comme ils m'ont traumatisé.

– D'ailleurs tu vas faire quelque chose pour tes dix-sept ans ? C'est dans à peine deux semaines là.

J'hausse les épaules :

– Je vais sûrement me poser avec Ely et Isma, comme d'hab'.

Jasmine sourit en acquiesçant : elle sait très bien que j'aime pas être célébré ; en vrai ce sera un jour comme un autre sauf qu'on pourra juste dire « tiens ça fait tout pile dix-sept piges que ce gosse est né ». Je vois pas trop l'intérêt de fêter ça.

– Si tu veux venir t'es la bienvenue d'ailleurs, je lance avant de chopper ma canette et de boire une gorgée de mon soda, puis : à la limite je pourrais inviter ma cousine comme ça tu seras pas la seule meuf.

– Eda ?

– T'es ouf toi ! je m'exclame en ricanant. Je veux pas déclencher une troisième guerre mondiale !

Le rire de Jasmine raisonne, ce qui me fait aussitôt sourire bêtement : elle et moi on n'a jamais vu la famille de l'autre, mais on connaît quasiment tous les gens et leurs liens entre eux. Ça a beau faire que deux semaines qu'on s'est remis ensemble, elle se rappelle visiblement toujours de ce que je lui ai raconté plusieurs mois en arrière, probablement quand on était encore potes. Et puis de toute façon, elle traînait souvent avec Ely et moi à une époque, donc elle a forcément dû entendre mon reuf insulter Eda sans aucune raison.

– Lola du coup ? propose-t-elle ensuite.

J'acquiesce : on a passé toute la semaine dernière à se faire un résumé de tout ce qu'on a loupé de la vie de l'autre pendant qu'on était plus ensemble. Mon rapprochement avec Lola en faisant partie.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant