Chapitre 21. « T'as qu'un ennemi, c'est toi »

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Coucou ! Comment vous allez ?

Petit conseil pour ce chapitre : jetez des coups d'œil au résumé des familles que je vous ai fait, vous en aurez probablement besoin pour ce chapitre ! C'est le bordel, j'ai galéré à écrire la fin tellement j'ai voulu mettre de monde dedans ! J'espère quand même que ce sera pas trop indigeste. 

Je souhaite un très bon Ramadan à ceux qui sont concernés et je vous fais plein de bisous ! ❤

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On arrive chez mes grands-parents aux alentours de midi, et je suis plutôt de bonne humeur : j'ai vite fait discuté avec mon daron la veille, ma mère m'a pardonné mon espèce de fugue, je viens de retrouver ma tante et mes grands-parents, je sais que je vais retrouver Hugo et Kaïs. Franchement, tout se passe pour le mieux.

Enfin, en partie. 

Parce que quand je vois la petite naine brune aux yeux noirs rire aux éclats avec Oscar et Zoé à table, j'oublie pas que ma petite sœur me fait toujours la gueule. Et ça m'emmerde au plus haut point.

– Tu m'expliques pourquoi Louise te regarde pas avec des étoiles dans les yeux comme d'habitude ?

La voix douce de mon grand-père me ramène à la réalité et je tourne rapidement la tête vers lui. En face de nous, mes parents sont en train de s'engueuler gentiment tandis que Fanny essaye tant bien que mal de défendre ma daronne.

– Parce que je suis un grand frère claqué, je soupire avant de manger une fourchette de haricots.

Pour seule réponse, mon grand-père secoue la tête de droite à gauche en guise de dénégation :

– Et en version plus réaliste, ça donne quoi ?

Ses yeux bleus me traversant de part en part, un sourire bienveillant illuminant son visage fatigué par trop d'années de galère. 

Je connais pas meilleur homme que mon grand-père. Dévoué, aimant, courageux et bourré de valeurs, il s'est toujours plié en quatre pour les autres. Pour tout le monde en fait ; je sais que sa bienveillance n'est pas réservée uniquement à sa famille. Il a toujours plus ou moins été mon exemple dans la vie, mais je me suis aussi toujours dit qu'il serait impossible pour n'importe qui de l'égaler un jour. Parce que pour arriver où il en est, la tête haute et son chemin dépourvu de bavures après tout ce qu'il a vécu, il faut un courage et une détermination sans faille. Et puisqu'il n'est qu'un homme, je suis persuadé que pour le dépasser il faudrait être un surhomme. Je le respecterai toujours comme j'ai jamais respecté personne.

– Je sais que t'es déjà au courant de mes récentes conneries, je lui réponds simplement.

Ma mère et son père s'appellent au moins deux fois par semaines et je sais qu'ils s'envoient des messages tous les jours même s'ils se disent rien. Le contraste entre ma mère à la personnalité ultra forte et la petite fille chérie de Tyler Clarkson me fera toujours marrer.

– Oui, mais j'aimerais bien avoir ton ressenti, insiste-t-il.

Ah oui, petit détail aussi : mon grand-père est un forceur. Quand on va pas bien, on a intérêt à le cacher, parce qu'il abandonnera jamais avant de savoir ce qui cloche. D'après mon père il a pas toujours été comme ça, ce trait de sa personnalité s'est seulement développé après ma naissance. 

Ça pourrait m'emmerder. En fait, je sais que ça m'emmerderait si n'importe qui forçait autant que lui. Mais on peut rien refuser à cet homme, et je sais qu'il a les meilleurs conseils.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant