Chapitre 16. « Mauvais, j'crois qu'j'suis mauvais »

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Ouais, je me suis pas cassé la tête du tout pour le titre. En plus c'est pas très très pertinent mais j'avais pas envie de réfléchir. Vous pouvez m'insulter si vous voulez.

J'espère que vous allez toujours bien !

Bonne lecture et pleins de bisous ! ❤

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« Putain qu'est-ce que j'ai fait ? »

C'est le premier truc qui me vient à l'esprit une fois à la rue.

Debout comme un con devant la porte de mon immeuble dans un mélange de colère et de stupeur, j'arrive pas à bouger. C'est comme si l'idée que j'avais eu quelques minutes plus tôt se dématérialisait à mesure que je réalise ce que je viens de faire. Plus je comprends, plus ma colère redescend, plus le stress me gagne, et moins j'ai envie de sortir de mon immobilité. Mais j'arrive pas pour autant à faire demi-tour.

Pourtant plus les secondes passent, plus je meurs d'envie de me retourner vers le digicode et d'aller m'excuser auprès de mes darons. Parce que j'ai vraiment peur d'avoir fait éclater la famille, et franchement, même si je m'en plains tout le temps, je sais que j'ai une des meilleures mifs qui soient.

Je sais pas ce qui me retient. Une fierté mal placée peut-être.

Ouais, je crois que c'est ça. Au fond de moi je suis content d'avoir réussi à montrer à mon daron que j'étais vraiment capable de le prendre au mot. J'ai vu à sa gueule qu'il était surpris, et en me rappelant son expression de stupeur, je crois que ça arrive à me mettre un peu de baume au cœur.

Ma mère et ma sœur par contre...

Il faut que je tienne, il faut pas que je craque. De toute façon j'ai trop besoin d'air pour y retourner, même si j'ai aucune idée d'où je vais aller. 

Donc je fais rien, et reste immobile pendant ce que me paraît être une éternité.

Putain en fait je crois qu'au fond de moi j'espère entendre des pas précipités dans les escaliers du hall, que la porte s'ouvre en trombe, et que l'un de mes darons me supplie de rentrer.

Pourtant rien de tout ça ne se passe, et c'est seulement quand un moteur de voiture vrombit près de moi que je sors dans mon état de demi-inconscience.

Il fait nuit. Ça caille. J'ai la dalle. J'ai envie de chialer.

Expirant un grand coup pour me donner du courage, je ravale mes larmes et attrape l'anse du gros sac de sport gisant sur le sol.

Il faut que je m'organise.

Première étape : graille. Je pourrai réfléchir à la suite de la soirée une fois que j'aurai le ventre plein.

Je décide de me diriger au Domac, même si je suis pas fan de ça. Je tuerais pour un grec, mais avec Elyas on en fréquente trop et je sais qu'on va forcément m'y casser les couilles.

Sur le chemin je mets mon téléphone en silencieux, puis en attendant à une table que mon plateau soit prêt, je me mets à cogiter. Et quand je vois que ma mère ne cesse de m'appeler, je mets carrément mon téléphone en mode avion.

Le restaurant est quasiment vide à l'exception d'un petit groupe de potes au fond de la salle. En même temps, payer dix balles pour avoir faim en sortant, c'est pas ultra attractif.

Perdu dans mes pensées, massacrant l'ongle de mon index et ma jambe rebondissant nerveusement sous la table, j'entends même pas qu'on appelle ma commande plusieurs fois. C'est seulement quand un plateau vient claquer sur ma table que je bondis sur la banquette :

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant