Chapitre 52. « Things aren't always what they seem to be »

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Coucou ! Comment ça va ?

Je souhaite de très bonnes vacances à celles de la zone A. Courage aux deux autres zones, vous y êtes presque ! Et pour celles qui taffent... Bon courage putain. 

Sinon je voulais faire une petite FAQ sur Insta, parce que je trouve que ça fait longtemps. Je préviens ici au cas où celles qui ont des questions et qui ont pas de compte puissent me les poser ici si elles le souhaitent. N'hésitez pas, je les intégrerai aux autres et je vous répondrai ici aussi.

Je crois que c'est tout pour moi.

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

PS : désolée pour la fin du chapitre...

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Je sais pas lequel de nous deux à le moins envie de lâcher l'autre. Moi j'ai pas envie que mon père me lâche parce que ça fait des mois que je traîne une carence affective de malade, et lui je crois qu'il a peur que je lui échappe de nouveau. Dans tous les cas, nos deux états d'esprit font qu'on doit bien rester une dizaine de minutes dans les bras l'un de l'autre au beau milieu d'un cimetière désert.

C'est seulement quand je me rappelle du lieu dans lequel je me trouve que je reviens plus ou moins à la réalité : tentant un coup d'œil à ma gauche, là où Raphaël est enterré avec sa mère et ses deux oncles, je ferme les yeux aussi tôt après avoir vu les lettres dorées de son prénom, et l'angoisse et la tristesse me serrent le bide. C'est pourquoi je m'écarte doucement de mon père, un peu fébrilement ; mais ce dernier n'a visiblement pas l'intention de me lâcher puisqu'il bouge simplement ses bras de manière à desserrer son étreinte et seulement placer une paume de chaque côté de mon cou. Ses yeux sont rougis par les larmes et la fatigue, et il m'adresse un petit sourire plein rassurant.

– Est-ce qu'on peut... ? je demande dans un souffle sans réussir à terminer ma phrase.

Mais un second coup d'œil vers ma droite me grille, et mon daron ferme les yeux en acquiesçant d'un air compréhensif :

– On y va, me dit-il d'un ton catégorique.

Puis il dépose un baiser sur mes cheveux, et me fait avancer vers les grilles du cimetière avec son bras autour de ma nuque.

Je suis complètement vidé. Entre la soirée chez Guillaume et la confrontation avec mon daron, j'ai pas été aussi éprouvé psychologiquement depuis longtemps, j'en peux plus. C'est comme si toutes les larmes que j'avais versé ces dernières heures avaient emporté avec elles le peu d'énergie qui me restait. Pour autant, je me sens pas aussi mal que le jour où j'ai grimpé sur le toit. Je crois que je me sens bien.

Quand on arrive à la voiture et qu'on doit prendre des directions différentes pour atteindre chacun notre portière, j'ai l'impression que pour mon père, me lâcher rime avec torture : il met bien dix secondes avant de soulever son bras de mes épaules, et il peut pas s'empêcher de me serrer une dernière fois la nuque comme si on allait jamais se revoir.

Assis à nos places, un silence pesant plane dans l'habitacle de la voiture. C'est l'histoire de quelques secondes mais c'est tellement gênant que j'ai l'impression que ça dure des heures. Regardant droit devant moi pour éviter de croiser son regard, je retiens à grand peine un froncement de sourcils quand je me demande pourquoi on bouge pas ; je tiens pas à fixer les grands murs du cimetière toute la journée. Et putain j'ai envie de dormir alors j'espère qu'on rentre à Paname pour que je puisse retrouver mon lit.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant