Chapitre 19. « On fait la guerre en étant en accord »

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Coucou ! 

En vrai j'ai pas grand chose à dire, mais je me suis habituée à blablater en début de chapitre donc voilà...

Comment ça va vous ? Comment vous vous occupez pendant votre confinement ? 

Vraiment, c'est tout ce que j'avais à dire... J'espère que vous allez bien ! 

Plein de bisous ! ❤

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– Qu'est-ce que tu vas faire comme connerie ?

Anaïs a tellement peu parlé depuis le début du TP de biochimie que je l'avais presque oublié. Sa voix me surprend, ce qui me fait vivement tourner la tête vers elle :

– Comment ça ?

L'air saoulée, elle se redresse en laissant tomber son morceau de parafilm tout en me jugeant de son air revêche :

– Judo, je te connais pas plus que ça, mais ose me dire que t'étais pas en train de penser à faire une connerie alors que tu regardes ce pauvre extrait d'œuf avec un sourire débile depuis cinq minutes.

Merde, démasqué.

Je peux pas m'empêcher de me faire la réflexion que si elle a capté que j'étais sur le point de faire une connerie, c'est parce qu'elle faisait attention à ce que je faisais : en biochimie on fait rarement des TP à deux, on est censés manipuler chacun de notre côté et Anaïs est seulement ma voisine de table. En fait c'est mon binôme seulement pour le projet. Là, je manipule plus du tout depuis cinq minutes, et elle l'a remarqué alors qu'elle a du taff de son côté. Et après elle ose me dire qu'elle m'apprécie pas.

Pour seule réponse, j'adresse à ma voisine de table un sourire malicieux tout en faisant danser mes sourcils :

– On a un bec benzène, je commence. 

– Dont on n'a pas besoin, rétorque-t-elle avec lassitude.

Je rejette sa remarque d'un geste de la main, et commence à préciser mes pensées :

– Et des plaques d'observation pour le microscope, je continue.

– Dont on n'a pas besoin non plus, soupire-t-elle.

Mais je reste cette fois-là silencieux, et voyant que je compte la laisser deviner, Anaïs m'agresse dans un soupir :

– Et donc ?

Je laisse le suspense planer pendant quelques secondes tout en secouant doucement le tube rempli de concentré de blanc d'œuf pour essayer de lui faire comprendre ce que j'ai en tête.

Anaïs jette un œil au tube en fronçant les sourcils, puis elle me regarde moi, elle regarde de nouveau le tube, et je vois une lumière s'allumer au-dessus de sa tête lorsque ses yeux s'illuminent sous la compréhension. Dirigeant de nouveau ses yeux noirs sur mon visage, elle lâche un énorme soupire faussement saoulé :

– Tu vas faire un putain d'œuf au plat.

Hochant lentement la tête, je lui offre un sourire de benêt suivit d'un « héhé » plein de fierté. Mon binôme pince les lèvres pour tenter de se retenir de sourire, mais face à mon air fier, elle explose finalement de rire.

J'aime bien quand j'arrive à la faire rire. Comme elle fait la gueule à à peu près toutes les personnes qu'elle croise et parce qu'on a si peu l'occasion de la voir sourire, je prends toujours ça comme une petite victoire sur son caractère de merde.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant