Chapitre 35. « J'ai mal à mon âme, ouais, ouais »

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Coucou, j'suis enfin de retour ! 

Comment ça va vous ?

Même si ça m'a énormément manqué de publier, ça m'a vraiment fait du bien de m'éloigner un peu de Wattpad, et je suis contente d'avoir quand même pu discuter avec vous sur Insta. Merci d'être si patientes avec moi, vous êtes géniales !

J'espère que ce nouveau chapitre va vous plaire, j'ai l'impression que ça fait mille ans que j'ai pas lu vos commentaires ! 

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

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Jas' : tu fais quelque chose demain après les cours ? Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus

Soupirant, je sors complètement mon téléphone de la poche de mon survêt pour répondre à ma meuf :

Réunion parents-profs, j'ai des rdv jusqu'à 19h

Et même si depuis quelques jours je sors pas mal de mytho pour éviter de la voir le plus possible, ce coup-ci c'en est pas un. Ouais je sais, je suis un gros bâtard, je devrais lui expliquer pourquoi j'ai du mal à être proche d'elle en ce moment. Mais je me vois pas lui balancer un « tu veux pas coucher avec moi alors que t'as couché avec Walid sans pression donc je me remets en question ».

Parce que depuis ce fameux soir, il se passe que ça dans ma tête. Je passe mon temps à me dire que j'ai pas assuré quelque part. Je suis peut-être moins bien que Walid; qui sait ? Il a sûrement plus d'expérience que moi donc c'était plus simple de coucher avec lui que de coucher avec moi. Ou alors elle s'est rendue compte qu'elle aurait jamais dû coucher avec qui que ce soit au départ et vu que je suis le premier mec qu'elle s'est tapée elle m'en veut et elle veut plus recommencer avec moi.

Putain je sais même pas ! Parfois je me rends compte que mes explications ont aucun sens et que je suis en pleine parano. Mais la plupart du temps je peux pas m'empêcher d'y croire dur comme fer. Alors ouais, c'est ultra dur d'avoir Jasmine sous les yeux quand je pense à tout ça et je préfère l'éviter.

Ce matin, je suis en retard en cours. Ça fait longtemps que j'ai pas été en retard d'ailleurs, pourtant Dieu sait que la ponctualité c'est vraiment pas mon fort. Du coup comme d'habitude j'ai envoyé un message à Ely pour qu'il m'attende pas et j'ai pris le bus parce que j'ai la flemme de marcher. Pourtant j'habite à côté du lycée.

Debout contre les vitres, c'est quand je vois deux nanas s'embrasser que je me dis que j'aurais mieux fait de marcher, et je peux pas m'empêcher de les regarder avec dégoût. Quand la brune du couple enlace la blonde, je détourne les yeux, blasé par l'image que j'ai devant moi, et je regarde défiler les bâtiments derrière les portes du bus.

Sérieux, flemme que les gens affichent leur putain de bonheur sous mes yeux dès le matin. Elles puent l'amour, ça me fout les nerfs.

Pourquoi j'arrive pas à lâcher prise comme elles et à passer outre le flot de pensée qui m'assaille constamment ? Ce serait plus simple pour Jasmine et moi si j'arrivais à mettre mon putain de cerveau en pause une fois de temps en temps, j'en peux plus de cogiter sans interruption, c'est en train de me rendre fou. Littéralement.

Je dois réfléchir à ça pendant bien cinq minutes, me remettant en question une bonne dizaine de fois, et c'est quand deux voix s'élèvent violemment dans le bus, mettant fin au silence qui y régnait pour couvrir le son s'échappant de mes écouteurs, que je dirige mon regard vers elles : l'une des deux meufs, la blonde, semble s'engueuler violemment avec une mamie assise juste à côté d'où elle et sa copine étaient en train de s'embrasser. Soupirant de lassitude parce que j'ai déjà une petite idée de ce qui doit être en train de se tramer, je baisse le son de ma musique pour écouter.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant