Chapitre 45. « He was feeling incomplete, about to take his final fall »

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Coucou !

Désolée d'avoir été aussi longue pour vous poster la suite, je sais que ça a dû être une torture...

Je blablate pas trop du coup, je me doute que vous avez envie de savoir la suite le plus vite possible. Donc je vais me contenter d'un :

Plein de bisous et bonne lecture ! ❤️

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Après avoir roulé pendant environ une heure à 160 km/h dans un silence quasi-complet, la tension de ma daronne commence à se faire sentir lorsqu'on se perd dans la ville puis lorsqu'on met vingt ans à trouver une place de parking. Elle gueule sur tous les automobilistes, elle tapote nerveusement sur le volant, elle respire fort... Et j'ai pas les couilles d'imaginer ce qu'elle ressent : elle a beau faire genre de détester Tarek et ils aiment peut-être passer leurs vies à s'embrouiller, mais il reste l'une des personnes les plus importantes à ses yeux.

C'est seulement lorsqu'on arrive à l'arrêt complet qu'elle fait semblant d'aller bien : m'adressant un petit sourire rassurant bien forcé, elle lance un petit « Putain enfin ! Ton oncle a vraiment le don de me faire chier » qui respire absolument pas la joie. J'essaye de lui retourner sa grimace, puis on descend tous les deux de voiture avant de nous précipiter vers l'hôpital, situé à une centaine de mètres de là où on est garés.

Passant les portes vitrées automatiques, on est un peu déboussolés et on regarde tout autour de nous pour arriver à repérer l'accueil. C'est finalement moi qui pointe le coin aux murs verts du doigt accompagné d'un « par là », avant d'attraper la main de ma mère et de nous y diriger. Après avoir cité puis épelé le nom de famille de mon oncle à un homme aux cheveux grisonnants, on se retrouve à devoir changer complètement de lieu : Tarek n'apparait sur aucun registre puisqu'il a pas encore été admis à l'hôpital, mais on devrait le trouver aux urgences.

Putain de merde, je flippe ma race. 

C'est donc en trottinant main dans la main que ma mère et moi débarquons cette fois-ci dans une salle d'attente blindée de divers cas plus ou moins urgents. Mais on n'a pas le temps de se diriger à l'accueil qu'on hèle ma mère sur une rangée de chaise à la gauche d'où on se trouve :

– Maëlle ! s'exclame Bilal, le plus jeune des frères de Tarek. 

Ce dernier – un petit rebeu bedonnant d'une quarantaine d'années – s'approche de nous, l'air fébrile, et il me donne l'impression d'un gamin soulagé d'avoir retrouvé sa mère parce qu'elle pourra un peu mieux gérer la situation que lui ; Khadija l'a peut-être laissé en garde à ma daronne pendant trop longtemps.

– Comment il va ? s'empresse de demander cette dernière, le souffle court, en réduisant rapidement la distance entre eux.

– J'en sais rien, lui répond Bilal en frottant fébrilement sa barbe bien fournie. Il est en salle d'opération, c'est tout ce que je sais.

Ça doit faire une éternité qu'ils se sont pas vus, mais pourtant aucun des deux ne prend la peine de claquer la bise à l'autre tellement ils sont perdus.

– Et Elyas ? je demande alors qu'il a à peine fini sa phrase.

– Il est parti prendre l'air avec Lo', il était en train de vriller.

Je suis sur le point de tourner les talons pour aller chercher mon reuf quand ma mère me stoppe en me choppant le bras :

– Il vaut mieux attendre là Juju, me dit-elle d'une voix un peu trop vacillante. Si ça se trouve vous allez vous louper.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant