« You held it all and I was by your side, powerless »

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Coucou ! Comment ça va en ce jour 37 de confinement ? 

J'espère que vous tenez toujours le coup et que vos proches et vous allez bien !

Puisqu'on est en pleine crise de divertissement, est-ce que vous auriez des séries ou des films à me conseiller ? Que ce soit des vieux ou des nouveaux, ou qu'ils soient connus ou pas. Proposez-moi vos préféré(e)s si vous voulez :)

Bonne lecture et plein de bisous ! ❤

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– Papa s'il te plaît, viens m'aider ! Papa... 

Je me réveillai une nouvelle fois au beau milieu de la nuit, le souffle court, le cœur battant à mille à l'heure, la voix suppliante de ma fille raisonnant dans ma tête. 

Mon premier réflexe, comme toutes les nuits, fut de jeter un œil à ma femme pour être sûr que je m'étais pas réveillé en sursaut. Je fus soulagé de constater que Maëlle avait l'air de dormir paisiblement ; elle aussi faisait beaucoup de cauchemars depuis que l'autre enculé était réapparu dans sa vie, et je voulais surtout pas qu'elle sache que je le vivais de la même manière de mon côté. 

D'habitude, mes cauchemars se résumaient à Maëlle qui, dans le salon de mon ancien appart, me racontait ce qui lui était arrivé en foyer. Puis, petit à petit, au fil de son récit, les traits de ma femme changeaient et ressemblaient de plus en plus aux miens, alors je jetais un coup d'œil à Ken et Raphaël pour voir s'ils voyaient la même chose que moi. Quand je reposais les yeux sur Maëlle, elle avait l'apparence de Louise et, avec la voix de notre fille, elle m'annonçait qu'elle avait subit des sévices.

J'aurais vraiment préféré que mes cauchemars en restent là. Parce que cette nuit, ce que j'avais entendu était insoutenable.

Enfermée dans une pièce avec une voix d'homme près d'elle, Louise ne cessait de m'appeler à l'aide. En larmes, je tambourinais contre la porte mais celle-ci ne cédait pas, tandis que les cris de ma fille, de plus en plus forts et suppliants, m'arrachaient le cœur. Je m'étais réveillé au moment où la porte s'ouvrait devant moi, et maintenant il fallait que j'ai la certitude que ma petite fille allait bien.

Nauséeux et la poitrine comprimée, je quittai doucement le lit pour ne pas réveiller Maëlle, et traversai le salon pour monter vers la chambre des enfants. Sur la pointe des pieds, j'arrivai devant la porte où le prénom de Louise était affiché avec des lettres de bois en forme d'animaux, et appuyai délicatement sur la poignée.

Me glissant discrètement dans sa chambre aux murs mauves et bleus, je me dirigeai vers la droite pour vérifier si Louise était bien dans on lit. C'était débile, il était évident qu'elle était dans son lit. Mais j'avais besoin d'en avoir le cœur net si je voulais être en capacité de me rendormir.

Mes yeux s'habituant petit à petit à l'obscurité, je m'assis sur le bord du lit. Seul le haut de la tête de ma fille dépassait de sa couette, ses mèches brunes éparpillées un peu partout sur son oreiller, ses yeux clos, et son nez collé à la peluche éléphant qui lui servait de doudou depuis sa naissance. 

Une vague de soulagement intense me submergea tandis que des larmes dévalaient mes joues. 

Putain, j'aurais jamais supporté qu'on puisse la toucher. Je détestais ce monde plein de dangers qui me terrifiait chaque jour en pensant que je serai pas toujours là pour protéger mes mômes.

Une fois calmé, je restai à côté d'elle une quinzaine de minutes, la regardant dormir paisiblement, me demandant à quoi elle rêvait. 

Peut-être à son putain de chat imaginaire, songeai-je avec amusement.

Toujours LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant