Only Angel - Tome 1 [H.S]

Chapitre 21 : Little white lies

*TW : violence/mention abus sexuel *

POV d'Angie

J'étais remontée à l'étage de ma chambre pour souffler un petit moment, je savais que Klaus allait venir me chercher ici en premier mais je ne savais pas où me réfugier. J'avais bien pensé à m'enfoncer dans le jardin mais j'avais rebroussé chemin en réalisant à quel point il faisait sombre dehors.

L'obscurité me terrifiait...

Je me sentais comme une petite fille qui a peur du noir dans sa chambre le soir que les monstres sortent la dévorer, sauf que mes monstres à moi existaient réellement.

« Angeles ! » cria la voix de mon mari alors que j'étais à quelques pas d'atteindre enfin la porte de ma chambre.

Par réflexe, je voulus courir dans la direction opposée mais j'eus à peine le temps de me retourner que Klaus était déjà à mon niveau et faisait barrière avec son propre corps me clouant d'un geste brusque contre le mur du couloir. Mon souffle se coupa sous le choc, ma tête se tournant instantanément sur le côté pour voir la main de Klaus plaquée contre le mur pour m'empêcher de bouger. Il porta son autre main à mon visage, et glissa ses doigts sous mon menton pour faire pivoter mon visage et me forcer à le regarder.

Je n'aimais pas l'expression dans ses yeux clairs, c'était un mélange de colère mais aussi d'excitation, son visage était si près du mien que je sentais son haleine alcoolisée. Je me tortillai pour me défaire de sa prise mais il bloqua mes jambes entre ses cuisses, ses lèvres s'étirèrent d'un petit sourire sadique envoyant un frisson d'effroi le long de mon dos.

« Tu m'as manqué ma chérie tu sais...» dit Klaus d'une voix basse « Les prostitués sont un bon moyen de soulager mais tu vois le problème c'est qu'elles se déshabillent avec tellement de facilité ce n'est pas amusant...C'est bien plus excitant pour moi de te voir te débattre...»

Au fond de moi je n'étais pas surprise que Klaus soit allé voir ailleurs pendant nos mois de séparation. Il était vraiment à cran lorsque ses besoins primaires n'étaient pas soulagés par une femme. Mais ces mots me donnèrent la nausée.

Je devais bouger avant que la peur ne me paralyse complètement, mais alors que j'arrivais à me décoller légèrement du mur Klaus saisit mes poignets et les plaqua de chaque côté de ma tête pour m'immobiliser

« Tss tss... » m'avertit-il en gardant son regard aligné au mien. « Quand le chat attrape la souris il ne la laisse plus s'échapper » rit Klaus contre mon visage.

Quelle femme cherchait à fuir son mari quand il voulait avoir des relations sexuelles avec elle ? Toute ma vie intime avec Klaus n'a jamais été consentie et j'ai mis du temps à le comprendre, comprendre que j'avais le droit le refuser le devoir conjugale qu'on ramenait toujours sur le tapis dès que j'osais dire non.

Ce n'est que quand j'ai connu Harry que j'ai découvert à quel point le sexe était un plaisir qu'on se donnait mutuellement ; et pas uniquement un moyen d'affirmation de pouvoir sur la femme de la part des hommes. Bien sûr plusieurs fois Harry avait prit le contrôle, je m'étais placée en positon vulnérable avec lui comme je ne l'avais jamais fait de ma vie...

Mais je m'étais toujours sentie en sécurité.

Ces moments là étaient les plus exquis pour moi, quand il savait comment allier le sexe brut et ce profond respect envers qui j'étais. J'avais une confiance aveugle en lui en tant que partenaire et je ne suis pas sûre de pouvoir revivre ça un jour avec un autre homme.

Klaus baissa sa tête dans le creux de mon cou et je sentis ses lèvres pincer ma peau. Ses baisers étaient toujours durs, il grogna puis pressa son corps contre le mien alors qu'il suçait ma peau plus avidement, l'aspirant entre ses lèvres. J'allais avoir une marque c'est certain, c'est ce qu'il cherchait à faire. Soudain ses dents saisirent la peau de mon cou et j'échappai un gémissement de douleur. Ce n'est pas la première fois qu'il fait ça mais après un an et demi sans avoir subi ses folies mon corps réagit doublement à la douleur physique.