Just Friends ( Tome 1 ) [ The Marauders/ Sirius Black ]

31.

Parfois on ne connaît pas la valeur d'un moment jusqu'à ce qu'il devienne un souvenir. Rose avait toujours trouvé cette phrase complètement stupide, elle n'avait jamais cru que cette phrase pouvait être vraie. Aujourd'hui, elle était forcée d'admettre que la personne qui avait dit ça, avant sacrément raison.
Les mots de Sirius résonnaient encore dans sa tête et alors qu'elle était allongée dans son lit, elle se repassait la scène dans sa tête encore et encore, se disant que si elle n'avait pas dit ce qu'elle avait dit, ils n'en seraient pas là, qu'elle ne serait pas dans son lit en train de pleurer toutes les larmes de son corps, qu'elle n'aurait pas cette douleur insupportable dans la poitrine, que cette sensation que quelqu'un lui arrachait le cœur ne serait pas présente en ce moment. Elle avait enfoncé ses ongles dans la paume de ses mains, en espérant que la douleur la fasse se réveiller de ce terrible cauchemars, mais c'était bien la vérité. Elle avait essayé d'aller se faufiler dans le lit de Remus pour qu'il chasse ses cauchemars, comme il avait l'habitude de faire, mais peu importe le nombre de fois où elle se glissait dans le lit de son frère, son cauchemar ne s'arrêtait pas.
Une nouvelle journée à être ignorée par Sirius. Ça n'aurait pas dû l'atteindre, elle avait l'habitude maintenant. Regulus avait conseillé à Rose de discuter avec Sirius plutôt que de faire l'autruche sans arrêt. Elle avait donc essayé de suivre les conseils de Regulus, en vain. Dès qu'elle entrait dans une pièce, où Sirius était, il partait, rendait la communication impossible. Elle n'avait eu d'autre choix que de le trainer dans une embuscade. Même si elle détestait faire ça, il ne lui avait pas laissé le choix. C'était de sa faute à lui, pas la sienne, c'est ce qu'elle se disait. Rose en assez d'avoir le cul entre deux chaises, elle ne savait pas si elle devait attendre que les choses s'arrange ou si elle devait tout simplement abandonner.

-Laisse-moi sortir de là, Rose, lui avait-il dit après que Rose ait fermé la porte, elle fit en sorte qu'il ne puisse pas se dérober.
-Pas avant qu'on est discuté, Sirius.

Aucun des deux ne parla, ils avaient pourtant un tas de chose à se dire,mais maintenant qu'ils étaient l'un en face de l'autre, aucun mot ne sortait, comme si subitement, ils étaient tous les deux devenus muets.
Finalement, Rose fut la première à retrouver la parole.

-Si tu as un tant soit peu d'estime pour moi, tu me rendras ma paix.

Rose était consciente que cette phrase était comme une lame à double tranchant, qu'elle pouvait soit tout arranger, soit au contraire tout aggraver.

-Tu sais bien que pour nous il n'y aura jamais de paix. Seulement de la souffrance ou le plus grand bonheur.

Rose ne savait pas comment interpréter cette réponse, alors elle ne répondit rien du tout. Il y eu un léger silence, chacun cherchait quoi dire. Ils cherchaient les mots juste. Mais y avait-il vraiment des mots juste ?

-C'est fini entre nous.

Ces mots firent plus de mal à Rose que le jour où des Mangemorts l'avaient torturé. Elle lui demanda de répéter parce qu'elle avait vraiment eu peur d'avoir entendu, ou alors peut-être qu'inconsciemment elle lui donner une chance de retirer ses paroles.

-J'ai dis, nous deux c'est fini.

Rose avait l'impression de vivre son pire cauchemar. Les gens promettent que les rêves peuvent devenir réalités, mais ils oublient de préciser que les cauchemar sont aussi des rêves, Rose se serait bien passé de voir celui-là se réaliser.

-D'accord.
-D'accord ?
-D'accord, répéta-t-elle d'une voix plus dire, plus ferme.

Ils se regardèrent longuement, chacun attendait que l'autre change d'avis. Rose attendait que Sirius lui dise qu'il retirait ce qu'il venait de dire, qu'il ne voulait pas qu'ils se séparent parce qu'il ne pourrait pas le supporter, qu'il ne pouvait être sans lui, qu'il n'était pas entièrement lui-même quand il n'était pas avec lui. Sirius attendait qu'elle lui demande, voire même qu'elle le supplie, de changer d'avis, qu'elle lui dise que peu importe le problème qu'il y avait entre eux, ils pouvaient le surmonter, ensemble.