Just Friends ( Tome 1 ) [ The Marauders/ Sirius Black ]

65.

  Après plusieurs jours à travailler dessus, Regulus avait enfin fini de créer la réplique parfaite du collier de Salazar Serpentard. Il prit un bout de papier et un crayon et il retourna s'asseoir à son bureau. Il écrivit une note à l'attention de Voldemort qu'il plaça ensuite dans la réplique avant de refermer le collier. Il le contempla pendant de longues secondes. Il espérait vraiment que Voldemort voit dans le futur ce qu'il s'apprêtait à faire.
Il se leva ensuite de sa chaise et pendant une seconde, il se demanda s'il devait écrire une lettre à Sirius et Rose pour leur dire ce qu'il allait faire et pourquoi il avait pris cette décision. Il ordonnerait à Kreatur d'envoyer la lettre s'il ne s'en sortait pas vivant – il doutait qu'il pourrait s'en sortir vivant.
Regulus s'assit au bord de son lit, le visage caché dans ses mains. Une voix, comme le carillon d'une cloche d'église lointaine, résonna à l'arrière de sa tête.

« Le monde n'est pas séparé en deux. Avec d'un côté les gentils et de l'autre côté les Mangemorts. »

  Regulus se leva de son lit, les jambes toutes tremblantes. Est-ce qu'il allait vraiment faire ça ? Était-il vraiment prêt à faire ça ? Après tout ce temps, après tout ce que Rose et lui avaient fait ? Était-ce vraiment la bonne solution ? Était-il vraiment prêt à faire cet ultime sacrifice ?

« On a tous en nous une part d'ombre et de lumière. »

  Regulus arracha les coupures de journaux qu'il avait d'accroché dans sa chambre qui parlait du Seigneur des Ténèbres. Il se souvenait du jours où il les avait accroché, il se souvient qu'il avait ressentit une immense fierté en enfonçant les différentes punaise dans le mur. Aujourd'hui, il se sentait écœuré et honteux d'avoir un jour pu croire que Voldemort avait raison. Il se dit qu'il était jeune et stupide à cette époque, mais il n'était pas sûr que c'était encore une excuse valable. Malgré ce qu'il avait dit à Walburga, il ne savait plus si son ancienne admiration pour Voldemort avait été grandement favorisé par la propagande de ses parents ou si c'était parce qu'il y avait eu une période dans sa vie où il y avait vraiment cru.
Il ramassa les journaux déchirés qu'il mit dans sa poubelle avant de continuer à enlever les autres coupures de journaux. D'un seul coup, il se figea sur place. Il ne se souvenait plus de ça, par contre. Là, juste en face de lui, lui faisant de grands signes de la main, deux petits garçons aux cheveux aussi noirs que la nuit. Il ne se souvenait vraiment pas d'avoir accroché cette photo à son mur, peut-être que c'était parce que les poster et les coupures de journaux étaient là depuis quasiment aussi longtemps que la photo.
Sirius était à peine plus grand que lui sur le cliché, il avait son bras passé par-dessus les épaules de Regulus, ils étaient dehors, probablement dans le jardin, et ils souriaient. Ils souriaient tout les deux. C'était ce qui avait choqué Regulus. Leur mère ne les auraient jamais autorisé à faire une chose pareille. Elle ne les auraient jamais laissé sourire pour une photo, elle voulait que chaque membre de la famille Black, enfant comme adulte, soit perçu et remémoré comme étant froid et sérieux. Donc, d'où pouvait-elle provenir ?
Mais la photo, peu importe d'où elle pouvait venir, éveilla quelque chose en Regulus. Alors qu'il regardait fixement un Sirius qui devait avoir quatre ans, cinq tout au plus, et lui-même, sa décision fut prise.

« Ce qui compte, en revanche, c'est qu'elle part on décide de favoriser. »

-Kreatur ! Cria Regulus pour que le petit Elfe puisse l'entendre peu importe où il se trouvait dans la maison. Vient, on doit y aller !

À contre cœur, Kreatur obéit à son maître et ensemble, ils se rendirent sur l'île où Voldemort avait caché l'Horcrux. À l'entrée de la grotte, Kreatur voulu s'entailler la main pour que son sang puisse les faire entrer, mais Regulus l'en empêcha et il se saigna lui-même.