Coupable

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Quelle est l'identité du Juste ? C'est la question que tout les héros ou encore enquêteurs du monde entier se posent. Personne ne connaît son nom et prénom, son vrai don, ses origines, ses liens de parentés. Rare sont ceux ayant pu apercevoir son visage, comme Gibson ou Chronos, mais tous ne décrivant qu'un receiver à la vingtaine d'année et aux cheveux brun et aux mèches blanches, tous ce qu'il y a de plus commun, ce qui rend encore plus difficile les recherches.

Seule la couleur blanche de son énergie sort du lot car il est l'un des seuls à en posséder une de la sorte, avec Chronos et Arda. Cependant, hormis ces deux receivers, cela rend encore plus difficile les recherches car il faut que Le Juste utilise accidentellement son don sous les yeux de héros ou de la garde royale afin de pouvoir l'identifier et l'arrêter.

De même pour son don. Jusqu'à récemment, les théories sur les capacités de son don fusaient dans tout les sens : téléportation, lavage de cerveau, vol de don, force surhumaine, laser condensé... etc. Ce n'est que quand Chronos a conclu le fait que tout les maîtres du temps possédait une énergie blanche sans exception que la nature de celui-ci a enfin été dévoilé.

Non, pour trouver de qui il s'agit et de où il sévit il faut remonter à partir de ses contacts. Avec qui il travaille ? Comment il procède ? Travaille t-il pour lui ou pour quelqu'un ? Où est-ce que se situe sa base ? Voilà les bonnes questions à se poser, et c'est justement ceux à quoi Leo essayait de répondre depuis plusieurs années.

Malgré le jeune âge du Shikkenki lion, qui est de 22 ans, c'est l'un des principaux héros à enquêter sur les grandes affaires telles que celle du Juste ou encore de l'Église de la lumière récemment. L'État major lui a donné cette responsabilité après qu'il ait fait preuve de grande capacité de déduction et d'enquêtes durant ses études et son adolescence. Depuis, il est à la tête d'une grande équipe et d'un bataillon qui recherche activement à coincer Le Juste.

Illuminé à l'aide d'une simple lampe à cristaux CL portative, Leo fixait depuis maintenant trente bonne minutes son tableau sur lequel était regroupé des centaines et des centaines de documents regroupant tout ses indices. Revu de journal, archive, indice écrit par lui même puis collé, peu de photographie car celles-ci étaient très chère à produire avec les rares appareil Verkinien à Aolir et d'autres nombreux indices éclairés par cette douce lumière rougeâtre de sa lampe.

Au centre de tout ces indices, le portrait robot le plus récent jusqu'ici, tiré des souvenirs même du Marteau du Destin par un don, du combat de Gibson lors de l'attaque du convoi et reliés par des dizaines de fils de laine rouge : un adulte, le visage fin, de nombreuses petites cicatrices sur le visage, le regard sévère, les cheveux brun tombant un peu sur ses yeux et un sourire défiant tout ceux le regardant, ou sadique selon certains points de vue.

Quelqu'un toqua à la porte de son bureau, sortant Leo de sa réflexion dans un petit sursaut. Quand ce dernier invita la personne à entrer il ne fut pas surprit de voir son apprenti, Julian, pénétrer dans la pièce avec une tonne de documents contenues dans des classeurs ou de larges livres, lui arrivant au niveau des yeux.

L'adolescent corpulent et de la même taille que Leo, c'est à dire petit, jeta des coups d'oeil sur tout les recoins de la pièce mal illuminé. Il essaya de réajuster ses lunettes rondes pour mieux observer mais faillit faire tomber l'amas de documents qu'il tenait dans ses bras et les rattrapa dans un petit grognement.

- Je les mets où ? Demanda ce dernier avec une teinte de panique dans la voix.

Le Shikkenki jeta un coup d'oeil à son bureau non loin de lui, débordant totalement de documents papiers et d'archives, de même pour ses étagères, puis déclara simplement :

- Par terre près de la table. Je les lirais après.

Julian enleva son masque qui lui cachait la bouche et le nez et écarta ses longues mèches de cheveux noir de jais de ses yeux pour se recoiffer et mieux voir. Les cendres tombaient à flot dehors, si bien que le sol de la ville de Boccry était totalement recouvert de cette neige mortelle qui chutait maintenant depuis une semaine sans temps d'arrêt.

Receivers - Tome 2 - Le Cours du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant