Un Souvenir, Une Élue

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Face à face avec le Roi, Le Juste assistait une nouvelle fois à ce cauchemar. Il était comme un spectateur de la scène qui l'aura fais échouer de l'objectif qui lui avait été assigné. Il était encore tout jeune à l'époque et déjà essoufflé par le début du combat contre Calen.

Le roi, lui, resta impassible et vide d'émotion. Tout se passa ensuite très rapidement, les images défilaient avec tant de vitesse qu'elles paraissaient flou, avant de s'arrêter à un moment précis, celui qui allait tout chambouler.

Il n'avait plus d'énergie, plus d'endurance et était au bord de la fatigue. Calen, conscient que sa victoire s'approchait, avait commencé à marcher vers lui. Le Juste plus jeune affichait une mine de haine, une rage prêt à explosé et qu'il ne pouvait pas retenir.

Ne t'énerves pas... concentre toi !!

L'énergie de son ancien lui commença à virer au gris, puis bientôt au noir. Un Full Potentiel de désespoir, voilà comment il l'appelait. Des longues bandes noires lui longeaient les bras. À cause de ça, il avait été incapable de réfléchir correctement, ce désespoir si profond l'empêchait d'utiliser son pouvoir à son apogée. Arda avait donc continué le combat avec un full potentiel dangereux pour lui et plus faible en puissance.

Reste calme bon sang ! Si tu continues comme ça... il va perdre espoir lui aussi !

Les images passèrent encore rapidement jusqu'à s'arrêter à un autre moment, un passage dont il se souviendrait toute sa vie. Arda était à genoux, à terre, complètement immobilisé par la fatigue, à moitié mort, des blessures ou des membres en moins, il faisait face à Calen qui, lui, n'avait rien subit depuis le début.

C'est là que Chronos était arrivé. Son apparition avait laissé paraître une faible lueur d'espoir et de joie. Lui, qui, à ce moment là, avait regagné en puissance, pouvait faire la différence. L'ancien mentor jeta un coup d'oeil à Arda, méfiant ou compatissant avant de regarder Calen droit dans les yeux. Le roi s'adressa alors à lui :

- Chronos, tu sais ce qui arrivera si tu m'empêches de réaliser mon projet. Tu as bien vu ce qu'il a fais. Il n'y a plus d'espoir pour cette réalité. Sa fin risque d'être plus douloureuse. Je sais que tu ne peux rien sentir, il n'y a plus de compassion dans ce monde, plus de joie, plus rien... ce néant consumera bientôt tout le monde si je ne fais rien ! Il faut que leur souffrance et leurs problèmes cessent !

Chronos n'avait pas répondu et avait dégainé son arme, le regard assombri par la déception et le chagrin.

- Je sais qui tu es, Chronos. Et je sais que tu ne peux plus ressentir comme moi. Le regard que tu as me le prouve et, la souffrance humaine que je ressens actuellement aussi en témoigne. Si tu ne peux plus ressentir l'espoir, la compassion humaine, cela veut dire qu'il n'y en a plus dans cette réalité ! S'écria l'entité d'un ton autoritaire tout en gardant son visage vide d'émotion. - Elle est détruite avant même que je n'ai pu finir mon projet ! Cela ne sert à rien d'essayer de m'arrêter... elle ne peut pas continuer d'exister. Je peux atténuer leur douleur, tu as bien vu qu'il ne pouvait pas le contrôler aussi, cela prouve aussi que il n'y a plus rien à faire.

- Alors c'est comme ça que ça se finit ? Tu es vraiment la dernière option ?

- Oui.

- ...

Son épée tomba au sol, il l'avait laissé tombé de ses mains et avait baissé les bras ainsi que le regard. C'était la première fois que Arda le voyait agir comme ça, c'était la première fois qu'il le voyait abandonner. Lui qui gardait toujours le sourire même dans les situations difficiles, il était désormais désespéré de la situation. Arda, accablé de fatigue ainsi que de la migraine causé par son manque d'énergie, marmonna :

Receivers - Tome 2 - Le Cours du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant