Chapitre 28

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En embrassant Aiden, une vague de chaleur traverse mon corps et me donne envie d'aller plus loin. Ce n'est pas le bon moment j'en suis consciente mais c'est la seule chose dont j'ai besoin, ressentir de l'amour, de l'excitation, de l'adrénaline, tout ce qui n'est pas lié au meurtre ou à la vie à l'extérieur de ce cockpit.

-   Ecoutes Adi...

Il ne peut pas me repousser. S'il tient autant à moi qu'il en donne l'impression, il ne me rejettera pas.

-   J'en ai besoin.

-   Ce n'est pas une bonne idée.

Il a raison, je le sais. Dans d'autres circonstances je n'agirais pas et attendrai qu'il fasse le premier pas mais pas ce soir.

-   C'est une super idée tu veux dire.

Je prends un regard qui ne peut provoquer que de la pitié afin qu'il cède mais rien n'y fait. Son air grave et désemparé face à la situation me fait comprendre qu'il ne changera pas d'avis.

-   J'en ai envie je t'assure mais ce n'est pas correct. Je ne veux pas profiter de toi, pas dans cet état.

-   Dans cet état ? Je vais très bien.

C'est faux mais admettre qu'il dit la vérité est trop dur alors comme j'ai l'habitude de le faire pour me protéger, je lui dis les seuls mots qui seront clair.

-   Sors.

-   Quoi ? Non.

-   Je veux être seule, sors !

Je crie en chuchotant pour ne réveiller personne de l'autre côté de la porte du cockpit mais de manière qu'il comprenne mon sérieux. Je devrais le remercier de ne pas profiter de la situation mais comme une carapace qui se referme après s'être ouverte à lui, je le repousse.

-   Viens-là.

Sa tentative de me tirer contre lui est un échec, je suis comme collée au sol. A cet instant, je vois son regard changer. Il est triste, pire, il est blessé mais je ne le retiens pas quand il se lève et sors. En me rallongeant, je vois qu'il a laissé sa veste alors je la prends et m'allonge en la serrant fort contre ma poitrine, laissant échapper une énième larme le long de mon visage.

***

-   C'est pas vrai !

Dean râle depuis de longues minutes mais sans donner une seule raison. Il m'oblige à sortir de mon cocon pour connaître la ou les raisons de son énervement.

-   Tiens tu es là. Tu vas pouvoir observer le magnifique temps qui va nous bloquer ici pour la journée.

Le hublot par lequel j'observe l'extérieur est mouillé. Je n'ai pas besoin de plus d'indices pour savoir qu'il pleut et qu'on est coincé ici.

-   Ça va passer.

-   Je me dis la même chose depuis plus d'une heure.

Je baisse la tête me demandant comment on va pouvoir se nourrir, les repas préparés de l'avion doivent être périmé depuis plus d'un an minimum.

-    Il faut qu'on sorte pour trouver de quoi manger.

-   T'es folle ? Il pleut des cordes, ce n'est pas qu'une simple averse.

-   On n'a pas le choix.

Le temps qu'il réfléchisse, je peux étudier la distance jusqu'à l'aéroport où on devrait trouver des distributeurs.

-  vIl y a des sachets pour grignoter dans un avion. Ça peut nous faire tenir.

-   Tu sais où ils sont ?

After The RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant