Partie 41: Je l'ai dans la peau

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Les jours passent, mais la douleur ne s'estompe pas.

La tristesse qui m'envahit était à son summum.

Mon angoisse m'a coupé l'appétit tellement que j'avais beaucoup maigri.

Mes pleurs nocturnes avaient dessiné d'énormes cernes sous mes yeux.

Ces jours où j'ai privé mon corps du soleil, m'ont rendue pâle.

Je suis devenue fade, calme, et pour la plus part du temps absente, l'esprit en voyage.

Voyage dans mes souvenirs,
Dans mes pensées,
Ou juste...Nulle part.

Pour vous dire que je ne suis plus que l'ombre de moi même.

Deux jours après cette fâcheuse soirée, je me suis retrouvée malade.

Une méchante grippe!!
Avait diagnostiqué le médecin que Hakim avait ramené à la maison étant très inquiet de mon état.

Ce qui était totalement faux.

Malade?? Oui !!
Mais...
De tristesse, une énorme tristesse que m'a infligée le seul homme que j'aime.
D'amour, un amour encore plus fort que je ressens malgré moi pour quelqu'un qui sûrement n'a pas idée de ce que cela signifie.
De souvenirs...

Je lutte corps et âme pour oublier.
L'oublier lui,
Oublier les moments qu'on a passé ensemble.

Les seules fois où j'ai souri, sont ces fois où je me remémore de nos moments passés ensemble.

Nos fous rires, nos embrassades, nos délires, nos câlins et même nos larmes.

Ils duraient un court instant, car juste après je me souviens de cette soirée, cette scène...
Je me souviens aussi qu'il n'est plus avec moi, je ne l'ai plus avec moi.
Et chaque seconde qui passe je souffre de la fin de cette magie qui nous animait...
Cette magie qui entre temps m'était devenue vitale.

Et cette évidence épuisait de plus en plus mes forces.
Ma joie de vivre m'avait quitté.
J'étais vidée de toute mon énergie.

Je n'avais plus envie d'être en compagnie de gens, même pas la famille.

J'ai peur...
Peur de sortir et me rendre compte de la réalité...
Peur d'affronter ma vie sans lui.

En fait j'ai peur de vivre sans lui...

Je n'allais plus...nulle part.
La chambre est devenue mon havre de paix.
Sous mes draps, je me réfugie priant sans cesse que cette peine à défaut de disparaître, diminue au moins d'intensité...





PDV narrateur

La vérité finit toujours par éclater au grand jour.

On peut tromper tout le monde sauf à soi.
Le mal que l'on fait nous retombe toujours dessus.

Qui croit on tromper en agissant de manière hypocrite ???

Apparemment celui que l'on trompe.
En réalité...le trompeur !!










Lui...
Il l'a blessée, il l'a trompée, il s'est retrouvé plus blessé et meurtri que sa "victime".

Désespèré il était après maintes tentatives de joindre sa dulcinée.

La honte et la peur de lui refaire face ne lui permettaient pas d'aller la voir.

Il en était anéanti...
D'un côté par cette situation et de l'autre par la culpabilité.

Au Nom de mon Honneur!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant