Partie 55: Dangereuse

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Je m'empresse de sortir de la salle de bain et file tout droit vers mon armoire.

C'est signé, certifié et confirmé, je suis la reine des retardataires.

À l'école, c'était toujours comme ça, mais quand même pour aujourd'hui je pouvais au moins sortir de la routine.

En entrant dans le balcon pour mettre mes habits dans le linge sale, je heurte la porte dans la précipitation et tombe par terre tel un vulgaire sac à patate.

Oh god, i'm a mess!
Mais bon, j'ai pas le temps de me lamenter.

En un temps record, j'ai déjà filé mes fringues et me pose devant le miroir pour me coiffer.
Je me prends en selfie avec mon téléphone et trouve la photo pas mal.

Je regarde l'heure et constate qu'il me reste encore du temps, et Maria n'est toujours pas sortie de sa chambre.

En remettant le flacon de parfum à sa place, je remarque l'album que m'avait remis Haspa.

Je le saisis délicatement et le caresse en repensant à elle.

Je l'ouvre pour la première fois depuis qu'elle me l'avait remis.

Ma vie n'est pas actuellement ce que j'ai pu imaginer un jour, je ne pouvais pas deviner qu'il allait se produire autant de choses, tant...inattendues.

Je ne sais pas non plus ce qui se passera durant le reste de cette journée,
Demain,
Dans quelques secondes...minutes... jours...mois...années?

Non!! Je l'ignore totalement.
Mais n'est ce pas ça le futur, la vie?
Une incertitude, des plus imprévisibles?

La vie est aussi incertaine, imprévisible que la mort, sinon plus.

Oui, quelques fois on peut se trouver dans une situation de mal être qui nous pousse à suspecter la survenance de la mort.

Peut être une maladie?
Un accident?
Une agression?
Quelques fois même, des gens décident de mettre fin à leurs jours.

Donc oui, même la mort paraît quelques fois plus prévisible que le futur.

Je prends le stylo et naturellement me mets à écrire sans trop réfléchir.


"J'ouvre cet album pour la première fois pour te dire la première chose importante que j'ai fait de ma vie depuis que t'es partie.

Que dis je? Je ne l'ai même pas encore fait, je suis seulement sur le point de le faire.

Il ne se passe pas un seul jour sans que je ne pense à toi.
C'est vrai qu'on se parle autant de fois que possible, mais jamais ça ne pourra égaler le fait de t'avoir près de moi.

Je suis restée des jours, semaines sans rien faire.
J'étais perdue et me demandais souvent si tout ce à quoi on tient autant, pour quoi on se bat si fort, en valait la peine.

Puis je me suis dit qu'importe la réponse à cette question, mon devoir est de me battre jusqu'au bout, jusqu'à la fin.

Donc j'ai décidé de me reprendre.
Par où commencer?
C'était la question qui me taraudait l'esprit.

Il n'était plus possible de suivre le Master de cette année.

Il ne restait plus beaucoup de temps avant la prochaine rentrée.

Mais le temps est un prestigieux luxe qu'on ne peut se permettre de perdre.

Du coup, il me fallait user de ce temps à bon escient.

Au Nom de mon Honneur!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant