ʜᴇʀᴏᴇs, part.81

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Stressé∙es comme jamais, ni Lily ni Remus n'avaient fermé l'oeil de la nuit. Iels savaient bien  que faire une nuit blanche la veille d'un jour aussi capital était très risqué, mais, même après avoir compté toutes les gargouilles du monde, l'insomnie les gardaient piégé∙es dans sa toile. 

Les élèves de septième année, rangé∙es par ordre alphabétique, étaient rassemblé∙es devant les salles d'examens de travaux pratiques. Certain∙es tenaient leurs notes dans leurs mains pour des révisions de dernière minute, d'autres gigotaient dans tout les sens et les plus confiant∙es trouvaient la force de bavarder. Sirius sifflotait même, pas inquiet le moins du monde. Il avait passé sa vie à improviser - toujours avec succès - et, même s'il n'obtenait que des T à ses A.S.P.I.C, ça lui était égal, il n'avait personne à décevoir.  

Quand le nom de Dorcas fut prononcé, la jeune fille crut qu'elle n'allait pas réussir à entrer dans la salle mais n'étant pas Gryffondor pour rien, elle cessa de réfléchir et trouva la force de foncer tête baissée vers le danger. Il fallait qu'elle laisse tout ses tracas à l'extérieur de cette salle et qu'elle ne se concentre que sur le plus important : passer le meilleur examen possible. 

Elle en sortit comme allégée d'un lourd poids. Il ne restait plus que deux heures d'épreuves écrites et elle serait libre de ne plus jamais ouvrir un livre de sa vie. 

Elle attendit tout de même que le nom de Marlène soit appelé pour qu'elle aille ensemble jusqu'à l'épreuve suivante où elles devaient retrouver Lily et Mary.

Cette dernière trouva un instant pour encourager Peter, qui, dépité, s'efforçait d'essayer de retenir des leçons pour abandonner et recommencer. Il avait beau essayé il ramait et se désolait d'entendre ses camarades tout maitriser sur le bout des doigts. 

Sirius avait rejoins Remus dans le rang pour le délivrer de son anxiété grandissante avant de se faire réprimander par le professeur Chourave qui était de surveillance :

« Black ! Retournez avec les B ! »

Il leva les yeux au ciel et passa une main sur la joue de Remus. À défaut de pouvoir l'embrasser, il lui fit un clin d'oeil puis retourna vite à sa place alors que le pauvre garçon devenait rouge et maudissait son petit-ami. Aucun des deux ne prêta attention à la série d'insulte que leurs échange déclencha chez Mulciber et Avery. Le coeur du loup-garou, au moins, avait retrouvé un rythme normal, même s'il battait pour Sirius. 

James rit en assistant à la scène puis se focalisa sur sa propre romance en tentant de communiquer à distance avec Lily de façon si peu discrète et si agaçante que Mme Chourave finit par leurs dire d'aller à coté, laissant tomber l'idée de contrôler le rang qui bouchait le couloir. 

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Il valait mieux ne pas marcher dans la cour centrale à cette heure de la journée ce jour là, au risque d'être arrosé∙e par la pluie de plumes, grimoires et parchemins que les élèves jetaient par les fenêtres pour célébrer la fin de leurs cours. La fin de Poudlard. 

Sirius et James menaient bien évidement le mouvement sous les protestations de Remus qui leurs parlait du gaspillage, du fait que "finir Poudlard" ne voulait pas dire "finir les études" et que certains de leurs cours pourraient encore leurs être utile. Mais raisonner des maraudeurs euphoriques était contreproductif. Il comptait sur la compassion de Lily mais il soupira quand il vit que cette dernière, non loin d'une Alice amusée participait aux réjouissances en se débarrassant de ses cours d'Histoire de la Magie. 

« Sérieusement Lily ? 

- Ça défoule, je te jure ! 

(elle récupéra d'un sort ses cours jetés quand plus personne ne la regarda.)

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