ᴢɪɢɢʏ sᴛᴀʀᴅᴜsᴛ, part.24

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Comment pouvait-on déjà être en juin ? Remus réalisait à peine comment il avait pu tenir jusque là sans que personne ne comprenne qu'il était un loup-garou ou comment il avait pu tenir jusque là tout court. 

À deux pas de lui, assis sur le lit de Peter, ses trois amis tentaient d'enchanter une plume pour pouvoir tricher à leurs examens. Beaucoup avaient essayé avant eux et beaucoup s'étaient fait pincé mais les jeunes hommes étaient persuadés que, pour eux, ça marcherait. 

Ziggy Stardust tournait en fond et personne ne s'en plaignait parce qu'ils adoraient tous le moment où Starman commençait et où Sirius interrompait ce qu'il faisait, s'écriait « c'est ma chanson !» et se levait pour mimer un concert avec sa brosse à cheveux. Parfois il continuait sur le reste de l'album et James le rejoignait pour mimer un guitariste, un pianiste ou un batteur en fond. Ça faisait rire les autres. À la fin, un type du dortoir d'en face venait leurs demander de faire moins de bruit parce qu'il était tard et qu'ils voulaient dormir ou réviser. 

Remus était soudain ramené à la réalité. Les amitiés précieuses qui ne tenaient qu'à un fil, les examens, le nouvelles vacances d'été, ce sentiment bizarre qu'il ne comprenait pas encore pour son meilleur ami. Alors il essayait de dormir mais ça n'empêchait pas ses préoccupations de faire des allez-retours dans sa tête et de se mêler à ses rêves. 

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« Hé Lupin !

La veille des examens, à la sortie d'une heure de révision à la bibliothèque, une jeune fille blonde courait derrière lui, vêtue de l'uniforme des Gryffondor. Marlène. Elle ne sortait probablement pas de la bibliothèque, aussi se demanda-t-il pour quelle raison elle pouvait bien vouloir lui parler. 

Il ne l'aimait pas, mais c'était parce qu'elle flirtait avec Sirius. Celui-ci avait certes refusé d'être en couple avec elle les mois précédents mais il répondait toujours à ses avances. D'autre part Remus devait se sortir son obsession pour Sirius de la tête. Il ignora ses émotions, agit selon son principe « soit bienveillant, toujours. » en répondant :

- Oui, McKinnon ? 

Il cessa de marcher et elle cessa de courir, essoufflée, les deux mains sur les genoux. 

- Tu marches hyper vite, heureusement que j'ai pas été embauchée pour t'espionner ! »

Il n'avait aucune idée de ce que pouvait bien lui vouloir cette fille. Il avait laissé tomber son classement des gens populaires et non-populaires depuis un certain temps mais son inconscient savait malgré tout que Marlène appartenait très clairement à la première catégorie et lui à la seconde... Même s'il était un Maraudeur, maintenant. 

Que elle vienne lui parler lui échappait et le rendait anxieux. Il était pris entre la curiosité et l'envie qu'elle le laisse tranquille. Il n'était pas doué pour parler avec les gens, encore moins les gens sûr∙es d'elleux.

« M'en veux pas mais je pense que tu es le seul qui peut m'aider. 

Est-ce qu'elle allait lui demander des devoirs ? Il supposait que dans la bande des filles c'était Lily ou Mary qui étaient chargées de faire les devoirs des autres tout comme il en était un peu chargé dans sa bande. C'était la seule chose qu'on pouvait attendre de lui. 

- Oui ?

Il s'aventura dans les escaliers, Marlène suivit. 

- Je pense que t'es au courant que Sirius me plait. 

Ne pas ressentir de jalousie. Ne pas se trahir. Ne pas en vouloir à McKninon. 

- Et comme tu es le seul de ses amis à qui je n'ai pas envie de donner un baffe j'ai pensé que c'est à toi que je devrais demander des conseils pour que les choses se concrétisent.

- Tu as envie de donner des baffes à Peter ? 

La blonde s'impatienta. Elle avait surtout pensé à James. 

- Non, mais je te préfère. Tu es ami avec Lily. 

- D'accord, comment tu veux t'y prendre ? demanda-t-il à Marlène.

S'il poussait son ami dans les bras de Marlène il arriverait à oublier cette façon dont son cerveau de malheur s'attachait à Sirius. Il devrait se forcer à laisser de coté ces idées stupides car il ne voudrait pas briser un couple. Ça marcherait forcement. Pour lui comme pour elleux : Sirius était beau, populaire et sympa, Marlène était belle, populaire et sympa. Il n'y avait aucune raison pour que ça ne fonctionne pas.

- Tu vas accepter de m'aider aussi vite ? J'ai passé une heure à préparer pleins d'arguments pour te convaincre ! J'ai du aller à la bibliothèque !

Comme si elle évoquait un supplice. Ça lui faisait déjà un point commun avec Sirius qui n'ouvrait un livre que quand aucune autre activité n'était disponible. 

- Tant que tu n'utilise aucun filtres d'amour je suis avec toi. Je pense que vous irez bien ensemble. fit-il avec un faux sourire.

- T'es le meilleur ! Merci !»

Il ne savait pas s'il devait la trouver touchante ou la détester car elle aurait en un claquement de doigts celui qu'il ne pourrait jamais avoir.

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