Heroes

ʜᴜɴᴋʏ ᴅᴏʀʏ, part.13

Tw : mention d'agression, de sang et blessures

Mme Pomfresh somma les élèves de partir, Vance glissa à Lily qu'elle reviendrait plus tard et Black l'agrippa par le poignet pour la tirer en dehors de l'infirmerie. 

Là, iels furent au bout d'un couloir aménagé en salle d'attente. On y avait posé plusieurs chaises devant une gigantesque fenêtre qui laissait voir le parc surplombé par le ciel blanc. Le silence remplaça l'agitation avec laquelle tout c'était enchainé, la rousse dut attendre un moment, le temps de se concentrer et de répéter :

« Qu'est-ce qui lui est arrivé ? 

Le garçon soupira.

- Rien.

- Merlin ! Est-ce que je suis la seule à penser qu'il faut mettre les choses au clair dans ce monde !? s'écria-t-elle, exaspérée de l'indifférence de laquelle tout le monde faisait preuve au moindre problème. 

- Ça ne te regarde pas. 

- J'ai le droit de savoir ! C'est mon ami autant que toi ! »

Elle avait crié, épuisée de tout les évènements de la journée qui ne trouvaient aucune solution. Il la regarda, souffla et s'assis sur une chaise. C'était une invitation, compris-elle. Elle prit place à ses cotés. 

Sirius tourna la tête à gauche et à droite pour vérifier que cette partie du château était vide d'élèves comme de tableaux et de fantômes. 

« C'est une longue histoire. Je te la raconte juste parce que je pense que Remus voudrait que tu saches. Mais ne la répète à personne surtout pas à ton Servilus. »

Lily avala sa salive. Elle mentirait en disant qu'elle n'était pas intimidée par Sirius, mais elle fit de son mieux pour ne rien lui en montrer. Elle ne lui donnerait pas cette satisfaction.

Sirius hésita de nouveau, une fois, deux fois avant de commencer tout bas : 

« Quand il était petit, Remus était à la maison avec sa mère. Son père n'était pas là, c'était un homme très occupé. Un expert mondial en Apparitions Spectrales d'Origine Non Humaine, c'est pas rien.

La jeune fille se figura un Remus enfant et une mère sans visage, elle lui attribuait les qualités de sa propre mère. Elle visualisait une maison un peu reculée, entourée d'arbres. Dans son imagination, c'était un matin de grand soleil. Le père était un homme avec un costard couleur chocolat et un chapeau, un grand timide dans le genre de Remus. Elle savait que Sirius ne mentait pas à ce propos, leurs ami commun lui avait lui-même raconter la drôle de façon dont ses parents s'étaient rencontré∙es grâce à un épouventard. Il avait aussi mentionné le métier de son père. 

... Remus faisait un truc d'enfant du genre jouer dans le jardin, sa mère faisait un truc de mère du genre boire du thé ou lire un livre en le surveillant. Elle a du partir à un moment où un autre. Elle était dans une autre pièce quand elle a entendu Remus pleurer. C'était pas un enfant qui pleurait beaucoup, ça l'a tout de suite alertée. 

Lily regardait dans le vide, de nouvelles images défilant dans sa tête. Elle avait envie de demander ce qui c'était passé mais elle ne voulait pas laisser à croire au garçon qu'elle accordait de l'importance à sa version de l'histoire. Elle se promit d'aller voir Remus quand il serait rétablit. 

... Quand elle est arrivée il avait des cicatrices partout sur le visage et il saignait beaucoup. Il état entouré d'un groupe de personnes en capes noires. Ils avaient des masques et des bâtons magiques à la main. Elle a tout de suite compris que c'était des sorcier∙es et elle a réussit à prendre Remus dans ses bras mais, elle, c'était une moldue. Elle était impuissante face à elleux. Elle a essayer de rentrer dans la maison, elle savait que son Amir avait protégé la maison par les sorts recommandés pour tous∙tes par le ministère, ceux qui empêchaient le transplannage, elle espérait que ça les empêcherait de rentrer et elle avait raison, mais, le temps qu'elle arrive à la porte un sort l'avait déjà touchée. Elle a vu qu'elle aussi avait des cicatrices sur les mains. Elle sentait du sang couler de son visage.»

« Elle a gardé Remus dans ses bras jusqu'à ce que son mari revienne. Elle pouvait plus bouger tellement elle avait peur, et Remus s'était endormi. Lyall Lupin est arrivé, elle lui a expliqué ce qui c'était passé et il lui a expliqué ce qui avait pu arriver, selon lui. C'était des mangemorts, des gens qui prônent la suprématie des "sang-purs". Il se sentait coupable parce qu'en général ce genre de groupe s'attaque pas aux sang-mêlés, iels étaient venus surtout parce qu'il avait dénoncé leurs usages des patronus obscurs aux aurors. C'est un homme qui aime la justice, un peu comme toi d'ailleurs, il s'était plaint au ministère il n'aurait pas pensé que ça aurait des conséquences directes sur sa famille. 

On devinait qu'iels ne pouvait pas raconter ça à la police moldue et que les aurors avaient vite abandonné l'affaire. Les coupables avaient des masques et étaient des familles sorcières haut-placé avec de bon∙nes avocamages. Ce genre d'attaque restait quasi-toujours classé∙e sans suite. 

- Quel rapport avec le Remus de maintenant ? demanda Lily avec un regard polaire. Elle n'appréciait pas les derniers commentaires de Sirius, ni Sirius lui-même. À l'entendre, c'était la faute de Lyall Lupin qui dénonçait une injustice et pas la faute d'un groupe d'extrémistes racistes. 

- Le sort que ces sorcier∙es ont lancé à Remus et sa mère était une malédiction. Iels ont du tombé sur un∙e spécialiste, c'est pas le genre de sorts qu'on lance pendant une attaque en général mais certain∙es se passionnent pour ce type de magie. Tout les mois à la date de l'attaque, les cicatrices font mal comme le jour où elles ont été faites. Ça s'appelle la Malédiction d'Amon. Remus a des marques sur le ventre et le torse, c'est le pire. Ça lui bousille les organes. 

- C'est pour ça que Remus rentre voir sa mère tout les mois ! Réalisa Lily à voix haute. Et c'est pour ça qu'il a l'air si fatigué quand il revient. Merlin.

- Ne le dis à personne. Insista Sirius.

- Potter et Pettigrow ne le savent pas non plus ?

- Non, juste moi. J'ai deviné. 

Ma famille est assez... renseignée sur les maléfices. »

Lily hocha la tête, pliant ses jambes contre sa poitrine. 

Le garçon se releva et parti sans un mot. Il fit peut-être un geste, difficile à dire. L'esprit de la jeune fille était trop embrouillée par cette histoire pour qu'elle s'en rende compte. Elle ne soupçonnait plus Sirius de lui avoir mentit, tout collait. Mais elle voulait aider Remus, il devait bien y avoir quelque chose à faire.