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sᴛᴀᴛɪᴏɴ ᴛᴏ sᴛᴀᴛɪᴏɴ, part.66

On compta deux longues semaines avant que Sirius, sentant l'été arriver et ne voulant pas dépasser cette limite, ne décide d'aller présenter de vraies excuses à Remus. Il avait à peine James de son coté, qui était d'avis qu'on laisse le temps tout réparer. En temps normal il aurait soutenu son meilleur ami mais quand il s'agissait de s'opposer à un des maraudeurs il était moins sûr de son camps.

Tout∙es les autres étaient contre eux. Peter en éternel médiateur et la bande des filles, même sans pouvoir comprendre la source du problème, rangée du coté de Remus. 

C'était le matin d'un week-end de juin, la vie rythmée par les examens et non plus par les conneries des maraudeurs où les retenues. On en avait pas entendu parler depuis des semaines. Peter avait raté son permis transplannage et personne ne s'en était rendu compte parce que tout les autres l'avait réussi. Même Remus. Même Sirius, avec ce poids sur leurs coeur, avaient décroché ce foutu permis. Peter passait le rattrapage dans l'indifférence générale, effrayé comme tout les ans de devoir redoubler. 

Sirius frappa à la porte de la chambre du préfet dans un petit rythme qu'il était le seul à faire. De l'autre coté, son ami et Lily, chacun∙e occupé∙e à lire un livre différent, sursautèrent et se concertèrent d'un regard. Remus soupira, laissant tomber sa lecture et alla ouvrir grand la porte sans pour sautant laisser entrer celui qui se trouvait sur le seuil.

Ils se fixèrent un moment, les lèvres pincés. Du temps s'était écoulé depuis leurs dernier échange, ils s'étaient questionnés et détestés mais ils s'étaient aussi manqué. Un frisson de jalousie traversa Sirius en le voyant avec Lily avant qu'il ne se reprenne. Il était mal placé pour reprocher quoi que ce soit à Remus, surtout sans preuve. 

Aucuns des deux ne commença, jusqu'à ce qu'ils ne ressentent les présences de la jeune fille dans la chambre et celle de James à coté du garçon aux cheveux longs. On attendait que quelque chose change. On attendait que Sirius ne répare ce qu'il avait brisé. 

Il ne planta pas ses yeux dans ceux de Remus et ne le toucha pas, mais il prit la voix la plus douce qu'il pouvait et tâcha de mettre tout l'amour qu'il ressentait pour lui dans ce qu'il allait dire, se répétant ce qu'il devait de ne devait pas faire. 

Son ami était prêt à l'écouter alors il devait en profiter, aucune erreur ne lui était permise sous peine de ne plus jamais le revoir.

« Je te demande pardon, commença-t-il avec prudence. J'ai trahi ta confiance, ton secret et je nous ait tous mis en danger alors même que je sais à quel point cette situation est dure pour toi. Tu as du te sentir très mal, avoir très peur et être profondément déçu par mon comportement. Je compren... enfin non, je ne comprends pas. Je suis désolé. Je comprendrais que tu ne veuilles pas me pardonner ou pas tout de suite mais je te promets que j'ai conscience de mon erreur et que je serai un meilleur ami si... si tu veux encore de moi. 

Il avait répété à tant de reprises cette suite de phrases dans sa tête qu'il eut l'impression désagréable de réciter un texte. Il espéra que ça ne sonnait pas faux. 

Il attendit la fin de sa tirade pour lever les yeux vers Remus qui ne laissait entrevoir aucune expressions. Il réfléchissait. Il avait envie de lui dire qu'il lui manquait et qu'il l'aimait, il trouva cela excessif. Il eut peur que son ami ne le prenne pour un menteur s'il ne le reconnaissait pas assez dans ses mots. 

À leurs cotés, James et Lily attendaient la chute, stressé∙es par procuration. Le premier se mit à gratter le vernis d'un meuble sans s'en apercevoir, la seconde fixait les deux adolescents en craignant la suite. 

Le silence s'étira pendant longtemps au point qu'en tendant l'oreille on pouvait entendre les craquement des branches du parc et les pas des élèves sur le sol du château. Remus, l'ouïe encore plus fine, recevait les battements du coeur de Sirius, emballé par le stress et la crainte. Par l'amour aussi peut-être. Il savait qu'il était sincère mais il savait aussi à quel point, comme James, il avait tendance à avoir des comportements stupides et dangereux sans s'en rendre compte. Ce n'était pas la première fois et ce ne serait pas la dernière, peu importait ce qu'il en disait. 

- Au moindre problème, Pads, c'est finit. »

Remus trancha, et les autres se rendirent compte d'à quel point iels étaient tendu∙es en lâchant en coeur un soupir de soulagement. 

Le dit-Pads pris le garçon dans ses bras, celui-ci osant un sourire timide sous son ton sévère. Il répondit à l'étreinte parce qu'il lui avait manqué mais précisa en chuchotant malgré tout le mal que cette déclaration lui faisait :

« Je ne suis pas prêt à sortir de nouveau avec toi pour l'instant. On est amis. 

- Tant que je suis avec toi, je m'en fiche. 

J'attendrais. 

- Je ne sais pas si ça reviendra. Je t'aime mais quelque chose s'est cassé et je ne sais pas si ça va se réparer. 

- Ok. » lui répondit Sirius, ravalant sa déception.