Chapitre 4 Olivier

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Geoffroy me sourit. 

— Prêt à affronter la meute ? 

Je me tords nerveusement les mains. 

— Pas vraiment, je marmonne misérablement. 

Il pose sa main sur mon bras et je retiens à nouveau ma respiration pour ne pas perdre la tête. L’odeur que dégage cet alpha est horriblement tentante. Lorsque je l’ai respirée pour la première fois à la gare, je me suis senti tout drôle. Et encore maintenant, je ne suis pas sûr de pouvoir garder le contrôle sur mon propre corps. 

— Tu pourras rester à côté de moi si ça te rassure, me propose Geoffroy. 

Je le remercie d’un sourire timide et n'ose pas dire que oui, ça me rassurerait. L’alpha continue à me faire l’effet d’un rayon de soleil au point que mon chagrin ne me paraît plus aussi écrasant. 

Nous redescendons l’escalier. Cette fois-ci, Geoffroy ne me prend pas par la main. Cela m'a surpris lorsqu'il l'a fait tout à l’heure. Surpris mais pas mécontenté, loin de là. Sa poigne était ferme et chaleureuse et je me suis senti seul lorsqu’il m’a finalement lâché. J’aimerais bien qu’il recommence, mais je n’oserais jamais lui demander. Je me demande pourquoi il a fait cela. Sans doute tout simplement pour être aimable. N’est-ce pas un geste presque fraternel ? Une petite lueur au fond de moi espère que cela va au-delà de ça. Parce que, même si je viens tout juste de le rencontrer, Geoffroy Moret me plaît bien… Pour être honnête, je n’avais encore jamais été aussi attiré par quelqu'un. 

Une petite foule est rassemblée au rez-de-chaussée. Et presque tout le monde me regarde descendre. 

— Je croyais que la meute Moret était petite, je marmonne. 

Geoffroy glousse. 

— C’est le cas. Mais nous sommes aussi très soudés. Allez, courage. Je vais te présenter. 

Nous descendons les dernières marches et je réprime avec difficulté mon envie de me cacher derrière l’alpha. 

Un bêta entre deux âges s’avance vers moi en premier. 

— Enchanté, me dit-il en me serrant dans ses bras dans un geste très naturel. Je suis Michel, le mari d’Annette et le papa de Geoffroy. Je te présente toutes mes condoléances. Tes parents étaient des gens biens et de bons amis à l’époque où ils habitaient encore parmi nous. 

Ma gorge se noue. 

— Merci. 

Michel a l’air sympathique. Comme son fils, il diffuse une sorte d’aura calme et posée. Je me sens bien en sa présence. Pour le moment, Annette Moret me fait en revanche un peu peur. Je la vois s’agiter un peu plus loin. 

D’autres invités s’avancent à leur tour et se présentent. Ils me sourient tous avec gentillesse. J’essaie d’échanger un ou deux mots avec chacun d’eux mais je n’ai jamais été quelqu’un de très social. Comme il me l’avait promis, Geoffroy reste à quelques pas de moi et je tourne régulièrement les yeux vers lui en quête de réconfort. 

Annette Moret passe au milieu des gens pour les inciter à se servir au buffet. Son fils m’entraîne derrière lui et nous faisons la queue pour manger. Geoffroy s'empare d’une assiette et la remplie de part de quiches, de petits fours et de pâtés en croûte. Puis il me la fourre dans les mains. 

— Je ne pourrai jamais manger tout ça, je proteste. 

L’alpha me jette un regard sévère. 

— Tu devrais. Tu es pâle comme un linge et tu aurais bien besoin de te remplumer un peu. 

Il s'empare d’une deuxième assiette pour son propre usage et la remplie encore plus copieusement avant de mordre dans une quiche. 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant