Chapitre 28 Olivier

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Le temps reste au beau fixe tout le long de la semaine. Le printemps commence doucement à pointer le bout de son nez. 

Le moral de Geoffroy est également radieux. Il se montre de bonne humeur avec tout le monde et ne se fâche même pas lorsque sa mère pose devant lui un soir au début du dîner une imposante pile de faire-parts du mariage. 

— Il faudra en faire la distribution, lui dit Mme Moret. 

Geoff hoche la tête. 

— OK. 

— Sans trop tarder. 

— Oui oui. Tiens, O, voilà déjà le tien. 

Il pousse une feuille cartonnée vers moi. Je crois bien qu'il s'agit en réalité d'une excuse pour pouvoir frôler le bout de mes doigts. Je ressens comme une décharge électrique et je m'empresse de prendre le faire-part. 

— Merci, je marmonne. 

— De rien. 

Le jeune homme garde un visage impassible mais entreprend dans le même temps de me faire du pied sous la table. Je me sens rougir et recule la jambe. Je n'aime pas que Geoff fasse ce genre de choses en présence de ses parents. Et s'ils remarquaient quelque chose ? 

— Dis, Olivier, me demande M. Moret, as-tu déjà un costume pour le mariage. 

Je secoue la tête. 

— Hum non. 

— Super ! Tu veux bien que nous allons faire du shopping ensemble pour en trouver un ? Je te montrerai mes boutiques préférées. 

— Je peux le faire, grogne Geoffroy avant que je puisse répondre. 

— Tu monopolises toujours Olivier, se plaint M. Moret. Moi aussi je veux passer du temps avec lui ! Et Pauline va finir par être jalouse. 

Une ombre passe sur le visage de Geoff. La première depuis plusieurs jours. 

— Bon, faites comme vous voulez. 

Il s'empare du plat de pâtes que M. Moret vient de déposer sur la table. Je l'observe discrètement du coin de l'œil. Je ne peux pas m'en empêcher lorsqu'il est dans la même pièce que moi. Il est beau, même en pleine séance de mastication. Dans le même temps, je songe à notre moment volé passé sur la plage. Notre excursion à la mer a été un vrai bol d'air frais. J'ai adoré cette petite ville pittoresque. Et, bien sûr, de pouvoir me comporter ouvertement en couple avec mon alpha. Quand nous partirons ensemble, nous pourrons en faire de même tous les jours. Cette perspective me semble trop belle pour être vraie. 

Le mercredi après-midi suivant, nous partons Geoffroy, Pauline, Antoine et moi en ballade dans une forêt des environs. Il paraît qu'il y a une clairière remplie de rochers qu'il est possible d'escalader. 

Geoffroy et Pauline marchent en tête en discutant gaiement. Antoine et moi les suivons. Nous arrivons rapidement aux rochers et je me sens pâlir. Ils sont très hauts. 

— On va en faire des faciles, me lance Antoine d'un ton encourageant. 

— Ne t'embête pas pour moi, je marmonne. Je peux vous attendre dans un coin. 

L'alpha me serre la main avec douceur. 

— Mais non ! Je ne veux pas que tu sois laissé de côté. Aller, viens ! 

Il m'entraîne jusqu'à un rocher à peine plus élevé que moi. Je commence à monter, soutenu par Antoine qui me tient par la hanche. J'arrive au sommet sans difficulté. 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant