Chapitre 35 Geoffroy

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Le week-end suivant, mes parents sont invités chez des amis dans une autre meute. Ils vont dîner avec eux et y passer la nuit. Ce qui signifie qu'Olivier et moi allons avoir la maison pour nous tous seuls ! 

Lorsque je descends dans l'entrée, Papa y a entreposé des bagages comme s'ils partaient pour une semaine. 

— Enfin Michel, c'est ridicule, s'impatiente ma mère. Je suis sûr que les Colin ont des draps et des couvertures chez eux. Inutile d'apporter les nôtres. Et puis, ça ne rentrera même pas dans le coffre de la voiture. 

Papa se gratte la tête.

— Tu crois ? 

— Évidemment ! 

Je secoue discrètement la tête. Mes parents sont impayables ! Pas étonnant qu'ils ne soient pas si souvent invités. 

Maman m'aperçoit à ce moment-là tandis qu'Olivier nous rejoint également et elle nous fait les recommandations habituelles : ne pas ouvrir aux inconnus, jouer avec allumettes ou nous coucher trop tard. 

Mon père nous jette un regard inquiet. 

— Le frigidaire est rempli de nourriture facile à cuisiner. Je garderai mon téléphone allumé. N'hésitez surtout pas à nous appeler au moindre problème. 

Je tape du pied. 

— Papa, je m'agace, nous sommes bien assez grands pour rester seuls ! Tu ne veux pas engager une baby-sitter, tant que tu y es ? 

Il se mord la lèvre et je comprends que l'idée avait dû lui traverser l'esprit. 

— Papa ! Allez, oust, dehors ! Maman, emporte-le ! 

Mes parents débattent encore un moment sur ce qu'il convient d'amener et finissent par trouver un compromis : Papa emportera les draps mais laissera les couvertures. 
Je referme la porte derrière eux avec un grognement. 

— Enfin ! 

Puis je tourne un regard de prédateur vers Olivier qui se tient derrière moi. Le petit oméga rougit aussitôt jusqu'aux oreilles. 

— Quoi ? Pourquoi me regardes-tu comme cela ? marmonne-t-il. 

Je souris. 

— À ton avis ? Nous avons la maison pour nous toute la nuit… N'est-il pas de notre devoir d'en profiter ? 

Le teint soutenu d'Olivier s'accentue encore davantage et il marmonne quelque chose d'indistinct. Je l'embrasse et il pousse un couinement étouffé. 

— Chut ! La voiture n'est pas encore partie. 

Nous restons serrés l'un contre l'autre, le cœur battant. Je n'entends toujours aucun bruit de moteur. Papa doit prendre du temps à réussir à caser dans le coffre les bagages qu'il a finalement obtenu l'autorisation d'emporter. Je serre mon oméga contre moi, tremblant d'impatience. Olivier sent horriblement bon et je colle mon nez contre son cou. Puis j'y promène mes lèvres et pointe le bout de la langue pour le lécher. 

— Geoff… 

Le petit oméga se cambre de plaisir dans mes bras. Je m'amuse à continuer à la titiller tandis qu'il s'efforce de continuer à garder le silence malgré quelques gémissements qui s'échappent de ses lèvres. 

La voiture démarre et nous poussons tous les deux un grognement de soulagement. Je soulève brusquement Olivier comme une princesse et il s'accroche à mon cou, surpris. J'hésite un court instant à monter dans ma chambre. Mais le canapé du salon, beaucoup plus proche, me semble une bien meilleure idée. Après un bref regard pour m'assurer que les rideaux sont bien fermés, cette fois, j'y laisse tomber Olivier et je retire mon haut à toute vitesse. Je surprends les yeux de mon oméga fixés sur mon torse, les joues toujours rouges. Mon instinct d'alpha en est terriblement flatté et je me redresse sans en avoir vraiment conscience. Le petit oméga me sourit d'une façon adorable et se jette sur moi pour déboutonner mon pantalon et le faire glisser. Tiens, il est bien entreprenant, aujourd’hui. Ça me plaît bien, alors je reste immobile pour le laisser faire. 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant