Chapitre 18 Olivier

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Je me réveille dans un lit doux et confortable, bercé par une odeur délicieuse. Je me sens vraiment bien, et une petite voix dans mon cerveau me souffle que ce n’est pas normal du tout. Que je ne devrais pas me trouver ici, mais sur le sol dur et froid d'une forêt humide. 

Une main caresse ma joue et je cligne des paupières. Je discerne le visage encore flou de Geoffroy. Il me sourit tendrement en me voyant ouvrir les yeux. 

— Que… quoi… comment ? je glapis en me redressant brusquement. 

Mon cœur bat fort. Pourquoi suis-je ici ? Dans le lit de l'alpha, qui plus est. 

Geoffroy me regarde avec attention. 

— Tout va bien ? s’inquiète-t-il. 

J'ouvre et je referme plusieurs fois la bouche comme un poisson hors de l’eau. 

— Que… qu'est-ce qui s'est passé ? 

L'alpha me fixe avec sérieux. 

— Je t'ai suivi dans la forêt. Tu t'es transformé en loup une bonne partie de la nuit. Tu étais inconscient en reprenant forme humaine. J'ai eu peur que tu aies froid, alors je t'ai ramené à la maison. Ne t'inquiète pas, personne ne nous a vus rentrer. 

Mon rythme cardiaque accélère encore et je ressens comme un grand coup dans le ventre. 

— Tu… tu… tu… Tu as vu… Je…Je… Je… 

Geoff hoche la tête. 

— Oui. Tu aurais pu m'en parler, tu sais ? Tu peux avoir confiance en moi. Je ne souhaite que ton bien. Laisse-moi te protéger, d'accord ? 

Mon corps semble paralysé. 

— Que… Comment… Où étais-tu quand je… Quand je… 

L’alpha me regarde, visiblement inquiet au sujet de ma santé mentale. 

— Je t’ai suivi, me répète-t-il. Et j’étais juste derrière toi quand tu t’es… transformé. 

Je le fixe, horrifié. Le choc est tel que je réussis enfin à reprendre mes esprits. 

— Oh mon Dieu ! Je t’ai blessé ? Je… je ne me contrôle absolument pas lorsque je suis sous une forme de loup ! 

Je scrute l’alpha de la tête aux pieds, m’attendant presque à le voir avec un bras ou une jambe en moins. 

Geoff sourit une nouvelle fois. 

— Du calme, je n’ai rien. 

Il écarte les bras pour me laisser une meilleure visibilité sur son corps. Je remarque à ce moment-là qu’il est fort peu vêtu et détourne précipitamment les yeux. D'autant que je ne suis moi même recouvert que d'un simple drap qui moule dangereusement mon corps. 

— Que… que s’est-il passé, exactement ? 

Le jeune homme prend une grande inspiration. 

— Eh bien, tu te dressais face à moi et grognant férocement. Je t’ai appelé par ton nom, mais tu n’as pas eu l’air de réagir plus que cela. 

Je me cache le visage avec mes mains, terriblement embarrassé. Dire que j’ai grogné sur Geoff. Dire que j’aurais pu le mordre ou pire ! 

— Tu… tu as pu t’enfuir, alors ? je demande d’une toute petite voix, toujours sans oser croiser son regard. 

Je remonte le drap d’une main jusqu'à mi-hauteur de ma poitrine. 

L’alpha se met à rire. Cette réaction me surprend tant que j’écarte légèrement les doigts pour le regarder furtivement. 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant