Chapitre 27 Geoffroy

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Je me réveille avec Olivier dans les bras, ce qui est à mes yeux la façon la plus agréable au monde d'être tiré du sommeil. 

Le petit oméga gigote, tire la couverture vers lui. Puis il cligne des paupières et me sourit timidement. 

— Bonjour mon amour, je lui dis. Tu as bien dormi ? 

Il baille. 

— Hum… oui. 

— Prêt à aller à la plage ? 

Il paraît soudain plus incertain. 

— Tu es vraiment sûr que… 

Je me lève, toujours torse nu. 

— Oui. Je veux passer la journée seul avec toi. Et regarde, il fait un temps magnifique. 

Je tire les rideaux pour laisser entrer un beau soleil d'hiver dans la chambre. Un rayon doré éblouit Olivier qui plisse les yeux. Je me sens fondre. Il est vraiment très mignon. Et à moi. 

— En fait, je demande soudain à voix basse, tu n'as pas mal ? Je veux dire, comme hier on a… et que c'était ta première fois, et tout ça. 

Olivier rougit jusqu’aux oreilles. 

— Non non, ça va, s'empresse-t-il de dire. 

Je ramasse le t-shirt que j'avais négligemment balancé hier soir. 

— On ferait mieux de se dépêcher. Je descends le premier. Je te propose de ne me suivre que d'ici quelques minutes. Il ne serait pas prudent d'arriver ensemble. 

Le petit oméga pâlit soudain. 

— J'espère que tes parents n'ont pas… 

Il semble trop terrifié pour terminer sa phrase. 

— Ne t'en fais pas, je lui affirme. Si c'était le cas, Maman aurait déjà défoncé la porte à coups de hache… 

Olivier remonte le drap jusqu'à sa poitrine, peu rassuré par cette remarque. Je me penche pour l'embrasser. 

— À tout de suite. 

Je tourne prudemment la clef et ouvre la porte sans bruit. Le couloir est désert et je peux gagner la cuisine sans encombre. Maman y est attablée devant son café. 

— Tu es bien matinal, pour un dimanche, me lance-t-elle en guise de salut. 

Je me tire une chaise.

— J'emmène Olivier à Berre-sur-Mer pour lui montrer un peu la région. 

— Aujourd'hui ? 

— Bah oui. 

Ma mère souffle d'un air agacé. 

— C'est ridicule, dit-elle. Vous allez attraper froid. Et c'est très loin d'ici. Si encore tu avais ton permis… 

Les remarques de Maman ne font que renforcer ma détermination. 

— Il y a un train. 

— Qui prend deux fois plus de temps que la voiture ! C'est un trajet ridiculement long pour une seule journée et… 

Je sors mon portable et le tapote. 

— Trop tard. Voilà, j'ai acheté les billets. 

Ma mère lève les yeux au ciel. 

— Très bien. Après tout, fais comme tu veux. C'est ton temps que tu perds. Et celui du pauvre Olivier. Vous avez fait vos devoirs au moins ? 

J'agite la main. 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant