Chapitre 9 Geoffroy

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Je me réveille le samedi au son désagréable de mon réveil qui m’informe qu’il est dix heures passées et grand temps de se mettre en route pour notre petite sortie si nous voulons pouvoir profiter des plus belles heures du jour. 
Je me douche rapidement et enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Puis je vois mon reflet dans le miroir et les retire aussi vite. Je revêts une chemise blanche et un jean noir, tout en essayant de me convaincre que je ne fais pas cela pour qu’Olivier me trouve sexy. Non, pas du tout. Si ça continue, je vais finir par enfiler un smoking à chaque fois que je vais risquer de le croiser à la maison. L’effet que provoque ce petit oméga sur moi commence à devenir franchement ridicule. 

Agacé, je retire finalement ma chemise pour un t-shirt plus adapté à une promenade dans la forêt. Cette fois, j’évite le miroir et sors de ma chambre à grands pas. J’entre dans la cuisine et y trouve ma mère devant une tasse de thé. 

Je baille à m’en décrocher la mâchoire et vais me servir un grand café. Je suis un peu déçu de constater que le petit oméga n’est pas là. 

— Où est OOOOlivier ? je demande en bâillant à nouveau. Nous partons en expédition dans les bois. 

— Encore au lit. Ce garçon m’a bien l’air d’être un encore plus gros dormeur que toi…

Ma mère déclare cela avec une pointe de désapprobation qui me fait froncer les sourcils. Olivier est parfait et personne n’a le droit de le critiquer. 

Ma mère commence à m’entretenir de mon mariage. Elle et la mère de Pauline ont l’intention d’organiser la fête en juin, quand ma fiancée et moi-même serons tous les deux majeurs. 

— J’ai toutes sortes d’idées pour la décoration. Les couleurs dominantes seront le blanc et l’or. 

— Maman… 

Cette dernière cligne des yeux, apparemment très surprise de m’entendre l’interrompre. 

— Qu’est-ce qu’il y a, Geoff ? 

Je fais tourner ma tasse vide entre mes doigts. 

— Ce mariage doit-il donc être si précipité ? 

Ma mère me fixe. 

— La fin du printemps est le meilleur moment pour l’organiser. Ton père et moi, nous nous sommes mariés à cette date alors que nous avions vos âges. 

"Autres temps, autres mœurs", je songe férocement sans pour autant le dire à voix haute. Mais mère a horreur que l’on ait l’air de sous-entendre que ses valeurs datent un peu. 

Comment pourrais-je de toute façon avouer à ma mère que je ne suis plus si sûr de vouloir épouser ma copine de toujours parce que je viens de rencontrer un petit oméga bien trop attirant pour ma santé mentale ?  Si elle l’apprenait, elle expédierait Olivier d’ici aussi vite qu’il est arrivé et s’arrangerait pour que je ne le vois plus jamais. Elle tient absolument à unir nos deux meutes. Je garde donc le silence et me contente de hocher la tête de temps en temps, attendant que le monologue cesse. 

— Olivier était un peu malade, hier, je commente dès que je trouve un créneau disponible pour ouvrir la bouche. 

Ma mère ne se laisse pas le moins du monde déstabiliser par ce changement de sujet. 

— Hum… Ce petit m’a l’air d’une santé fragile, même pour un oméga. Il faudra veiller à ce qu’il mange davantage. A propos de nourriture, il faudra bientôt que tu prennes rendez-vous avec le traiteur pour les séances de dégustation de repas de mariage. 

Je secoue la tête, agacé. 

— Oui, oui, je le ferai. Tu crois qu’on devrait amener Olivier chez un médecin ? 

Attraction (bxb) [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant