Chapitre 18

1.4K 111 0
                                    

« Il doit avoir l'âge de mon fils ! » se sermonne-t-elle avant de lever les yeux sur son visage aux magnifiques traits masculins, qui n'ont plus rien de juvénile.

Comment est-ce arrivé ? lui demande-t-elle.

Tu préfères pas le savoir, lui répond-il en affichant un sourire en coin.

Jeanne l'étudie presque fascinée par l'aspect primal qu'il dégage, même blessé.

Une bagarre dans un bar, réplique Yvan, la ramenant à la réalité.

Ce n'est pas très profond, mais ça nécessite des points de suture, explique-t-elle.

OK, Doc, j'suis prêt ! affirme-t-il en soutenant son regard.

Jeune homme, je suis infirmière et je vous conseille vivement d'aller aux urgences, réplique-t-elle d'un ton professionnel.

Il la dévisage encore, éveillant une nouvelle fois ce sentiment étrange d'être belle, sensuelle et désirable, une véritable femme en somme.

J'irai pas à l'hosto, lâche-t-il fermement. Et tu me sembles douée pour tout ce que tu entreprends, ajoute-t-il, un ton plus doux. Tu peux me faire tout c'que tu veux...

Yvan et H soupirent et toussotent sans doute pour rappeler leur présence au blessé.

Mollo, c'est ma mère, intervient Yvan.

J'ai confiance en toi ! insiste Vince, en ne s'adressant qu'à elle.

Yvan et H grognent de gêne.

J'adore le point de croix, répond-elle, l'air sérieux. J'espère que vous ne viendrez pas vous plaindre de la jolie cicatrice que ça va vous laisser, ironise-t-elle.

Vince lui sourit :

Tu peux me faire tout c'que tu veux, répète-t-il avant de fixer le plafond.

Jeanne préfère ignorer ce qu'il lui inspire et prend ce qu'il lui faut pour anesthésier la zone à traiter, puis prépare fil et aiguille le temps de laisser l'injection agir.

Deux jours plus tard, en fin d'après-midi, Vince débarque chez Jeanne, seul. Il cogne à la porte espérant qu'elle lui ouvre.

Bonjour ! lance-t-elle, surprise de le voir sur son perron.

Salut, Jeanne, lui répond-il.

Jeanne lisse ses cheveux mi-longs, troublée par l'effet produit par le simple fait de l'entendre prononcer son prénom.

Yvan n'est pas là, déclare-t-elle.

Je sais, j'me suis dit que tu voudrais examiner ton œuvre, surveiller la cicatrisation ou un truc du genre, sourit-il.

Jeanne le dévisage, hésite, mais le laisse entrer. Il la suit au salon où elle va allumer une lampe, puis elle tire la chaise de son bureau et se force à ignorer le regard de Vince. Il s'approche plus près et la toise de toute sa hauteur pendant qu'elle soulève son t-shirt, retire le bandage et contrôle la cicatrisation.

Ça me semble bien, souffle-t-elle sans le toucher... sans toucher les contours de la plaie.

J'trouve ça très beau, répond-il d'un ton doux et chaleureux en la dévorant du regard.

Assise, Jeanne lève les yeux sur son sublime visage qui porte un doux sourire, elle soutient son regard intense et réalise qu'elle pourrait avoir son sexe en bouche, si elle défaisait sa braguette... « Ressaisis-toi ! » s'ordonne-t-elle intérieurement en se levant.

Bien... souffle-t-elle en se dirigeant vers l'entrée.

Je s'rais pas contre un café, lui lance-t-il en se dirigeant vers la cuisine.

OK, soupire-t-elle. Je ne sais pas à quoi vous pensiez en venant ici, mais vous avez l'âge de mon fils, alors...

Vince se tourne vers elle et lui lance un sourire ravageur.

Pour être honnête avec toi, affirme-t-il. Depuis l'autre nuit, j'ai pensé à toutes les façons de te faire jouir, ajoute-t-il en marchant vers elle.

Bouche-bée, Jeanne recule en pensant qu'il se moque d'elle, car elle est trop vieille pour lui.

Vince se rapproche et résiste à son envie de lui caresser la pommette :

Tu peux nier l'attirance que tu éprouves pour moi, mais on sait tous les deux qu'on finira au pieu, en sueur et haletants, après avoir fait l'amour des heures durant.

C'est... souffle-t-elle. Je pourrais être votre mère ! marmonne-t-elle troublée par la vision de leurs corps nus.

Il m'a fallu un seul regard pour tomber raide dingue de toi, lui déclare-t-il. J'suis pas réputé pour ma patience, mais pour t'avoir, j'peux attendre autant qu'il faut. J'baiserai aucune femme, ajoute-t-il en approchant ses lèvres de son oreille. T'es la seule que j'ai envie de posséder, de faire jouir, de faire vibrer, je veux te rendre heureuse, Jeanne.

La voix susurrante de Vince déclenche un feu brûlant au creux de ses reins et son corps si proche sent merveilleusement bon. Jeanne inspire profondément, s'imprégnant de son odeur masculine, elle recule et tend une main pour dresser une barrière entre eux :

Je suis flattée, mais ce n'est qu'un fantasme, soupire-t-elle. Vous changerez d'avis à la première jolie jeune femme venue, ajoute-t-elle.

Vince lui sourit :

Si tu me laisses faire, j'peux te prouver le contraire, affirme-t-il.

Stop, souffle-t-elle, troublée.

Vince soupire et va s'adosser au plan de travail d'où il la dévisage en croisant les bras sur le torse :

J'ai du boulot pour toi, ajoute-t-il. Je sais de quoi tu as réellement envie et j'peux t'assurer que tu désires vibrer, reprend-il. Alors à défaut de me laisser te faire l'amour, j'peux répondre à tes autres besoins !

Je ne suis pas intéressée, s'agace-t-elle. Ni par le sexe, ni pour participer à un truc illégal, alors dehors, merci ! martèle-t-elle.

Vince soutient son regard et avance vers elle :

C'est pas c'que tu veux vraiment, mais j'm en vais !

Deux semaines plus tard, un jeudi soir, Yvan débarque chez Jeanne avec un autre blessé. Cette fois, l'ami d'Yvan a le visage marqué de coups en plus d'une côte fêlée.

Jeanne l'examine et le soigne du mieux qu'elle peut, mais sans antidouleur, car elle n'est pas habilitée à utiliser ce genre de médicament.

À travers son professionnalisme, Jeanne s'inquiète pour Yvan et se demande dans quoi il trempe.

Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant