Spin off de Boomerang
Vince, H et Patrick sont Les Fondateurs de la Cage : Ils organisent des combats MMA clandestins.
Ils mènent chacun une double vie, mais sont liés par une amitié de longue date.
Amitié, amour, danger et combats sont inextric...
Après avoir trouvé la petite réserve de joints d'Yvan dans la boîte à gants, Charline décide d'aller faire un tour. Partie sans rien dire à personne, sans sac à main, ni permis de conduire, ni manteau, elle roule tranquille pour quitter la ville.
La voiture est longue et lourde, mais elle en a sous le capot et le moteur en réclame plus, alors Charline accélère, pressée de rejoindre l'endroit où Yvan l'emmenait se baigner l'été. Sous son pied, l'accélérateur fait rugir le moteur et la voiture s'envole alors que « Thunderstruck » d'AC/DC pulse dans les enceintes.
Charline arrive en trombe et a du mal à garder le contrôle du véhicule qui s'immobilise après un dérapage non contrôlé. Accrochée au volant par la peur, Charline souffle « Oh purée ! ». Elle finit par couper le contact et la musique, alors que « you shook me all night long » sort ses premières mesures.
Dehors, le ciel dégagé révèle un quartier de lune grandiose qui se reflète dans l'eau du lac.
Charline ouvre la vieille boîte à cigares, contenant trois joints et tout ce qu'il faut pour en faire deux de plus. Elle enclenche l'allume-cigare, trop heureuse de pouvoir décompresser par un peu de fumette.
Le top départ est donné par le petit bruit de l'allume-cigare, bien rouge. Le pétard entre les lèvres, elle allume son antidépresseur en tirant une profonde latte qui la fait tousser.
« Bah, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas ! » se dit-elle en reprenant une bonne bouffée, tout en levant les yeux vers le ciel étoilé à travers le pare-brise.
La voûte céleste bien dégagée appelle la jeune femme, alors elle sort et va jeter un œil dans le coffre au cas où. La brise est légère, mais froide.
« Bingo ! » s'exclame-t-elle en trouvant un blouson en cuir. Charline l'enfile et va s'installer sur le capot.
Adossée au pare-brise, un bras comme appui-tête, les yeux rivés vers les étoiles, Charline fume son joint avec délectation en espérant compter des étoiles filantes.
Le joint terminé bien trop vite à son goût, elle quitte sa position stratégique pour aller s'en chercher un autre. En ouvrant la boîte, Charline, déchirée, sourit. « Merci pour ça, Yvan ! » déclare-t-elle avant de s'en griller un autre.
Elle retourne contempler le ciel sur le capot de l'Impala. Charline entend un bruit de moteur et aperçoit un phare, mais sous l'effet de la drogue, elle s'en fout.
Elle tire une taffe et regarde le motard couper le moteur et retirer son casque. Elle crache une volute de fumée :
— Comment tu m'as trouvée ? s'étonne-t-elle en regardant le bout rougeoyant de son joint.
— Yvan aime trop cette bagnole, alors il a mis un Tracker dessus, répond H en s'approchant de la voiture.
— Hmm, soupire-t-elle le joint entre les lèvres. Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire tout à l'heure, mais ta moto fait peine à voir, sourit-elle avant de reprendre une latte.
— Rat bike, ma jolie, et j'suis fier de mon boulot, lui répond H en s'appuyant contre le capot.
— Ben, c'est moche. On dirait que tout va se disloquer en roulant, ricane-t-elle.
— T'es déchirée, s'amuse-t-il en lui prenant le joint pour tirer une latte.
— Et alors, tu vas me cafeter à ma mère ? objecte-t-elle en regardant le ciel.
— Bah, c'est pas mon genre, répond-il avant de mettre le mégot entre ses lèvres.
— Je ne te demande pas si elle a pris l'argent, marmonne-t-elle.
— Tant mieux, parce que j'te répondrais pas, sourit-il avant de faire des ronds de fumée.
Charline soupire et regarde la lune.
— Tu veux quoi, à part me chourer mon joint ? s'agace-t-elle en appuyant ses chaussures sur le capot.
— Si ton frère te voyait piéter son p'tit bijou, déclare-t-il en crachant sa fumée.
— Oh, mais j'ai bien l'intention de lui dire, ricane-t-elle. J'en profiterai pour le remercier d'avoir si mal caché ses joints, avec ça, il va sortir du coma pour me mettre une bonne soufflante, ajoute-t-elle avant de prendre une profonde taffe.
— Content que tu sois de bonne humeur, réplique-t-il. Parce que t'es pas passée au garage cet aprèm et j'ai pas une bonne nouvelle.
— Oh merde, soupire-t-elle en soutenant le regard du voleur de joint. Attends ! s'exclame-t-elle en se redressant brutalement.
Charline descend et va chercher le dernier joint, l'allume et revient pour s'asseoir à côté de H.
— Vas-y ! approuve-t-elle en lui donnant un coup de coude.
— C'est la courroie de distri qui a cassé, explique-t-il en effaçant son sourire narquois.
— OK, et c'est mauvais à quel point ? demande-t-elle avant de tirer une latte.
— Ça va te coûter des ronds, avoue-t-il en fumant ce qui reste de son pétard.
— Quelles sont mes options ? s'inquiète-t-elle.
— Ben, si tu veux garder ta Cox, faut sortir le moteur, changer la courroie et la pompe à eau, mais c'est des heures de boulot et ça coûte une blinde, explique-t-il.
— OK et si je change le moteur directement ?
— C'est pas évident, les moteurs neufs, y'en a plus et en trouver un d'occase, ça peut prendre du temps et c'est pas donné non plus ! affirme-t-il.
— OK, souffle-t-elle dépitée. Tu me suggères quoi ?
— Le mieux, c'est de profiter de la prime à la casse, le garage te rachète ta bagnole et ça te permettra de te dégoter une caisse neuve et plus sécure, mais faudra mettre au bout !
— Je suis dégoûtée, soupire-t-elle en soutenant le regard du rabat-joie de service.
— Désolé, affirme-t-il en lui prenant son joint.
— Raaah, t'en as pas l'air et en plus tu me piques mon dernier pétard, râle-t-elle. Celui-là, il s'appelle Revient... enfin... sauf si tu sais rouler des joints ?
— Je sais, mais je n'en ferai rien ! s'amuse-t-il.
— Sale con ! souffle-t-elle en le bousculant d'un petit coup d'épaule.
H lui sourit et lui tend la cigarette magique :
— T'es déchirée et tu dois ramener la voiture en un seul morceau, si possible, ricane-t-il.
— Toi aussi, t'es déchiré et tu vas rentrer en moto, connard ! objecte-t-elle avant de cracher une volute de fumée et de jeter le bout de joint.
— Nan, il m'faut plus que deux moitiés de pétards pour être raide, affirme-t-il.
Charline l'embrasse sans crier gare. Surpris, il ne se laisse pas décontenancer et répond en pénétrant ses lèvres de sa langue.
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