Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)

Chapitre (39 supplément modifié)

Vendredi 12 février, 23 h 05,

Landry gare T-Cross non loin de l'appartement de Jess et Samira. La copine de Jess l'a appelé parce que l'ex de Vanessa, que les filles hébergeaient jusqu'à récemment, vient encore foutre le bordel devant chez elles.

— Putain, c'est quoi ton délire, mec ? lui demande Landry en approchant de la porte d'entrée du hall qu'il ne semble pas vouloir quitter, espérant monter jusqu'à leur appart.

— Putain, v'là sauveur, se moque Steve, un peu bourré. Dis à ces gouines que j'dois parler à ma femme, j'partirai pas sans lui avoir parlé ! le prévient-il.

— Vu comme tu gueules, tout le voisinage est au courant, répond Landry. Et de toute façon, tu perds ton temps, elle veut pas parler avec toi, insiste-t-il.

— J'veux lui parler, hurle-t-il en lui pointant un index menaçant au visage.

— Dégage, mec, objecte Landry, le ton calme.

— J'veux la voir, refuse-t-il, la voix vibrante comme s'il allait pleurer.

— Elle vit plus ici, alors arrête de venir faire chier mes amies, réplique Landry, le ton ferme.

— Où elle est ? s'étonne-t-il. OÙ ELLE EST ? hurle-t-il, furieux.

— J'sais pas et j'm'en fous, ment Landry.

Steve sort la barre de fer qu'il avait cachée dans sa manche et veut frapper au hasard sur les voitures garées le long du trottoir. Landry l'arrête en lui bloquant le poignet et lui renverse pour qu'il lâche son arme.

Steve, costaud et enragé par l'alcool et son instinct de pseudo-mâle-dominant, veut le frapper pour se défouler, alors Landry lui colle un coup de paume juste sous la fossette sus-sternale, ce qui lui couple le souffle.

Steve se plie en deux et tousse pour reprendre son souffle :

— Enculé, coasse-t-il entre deux prises d'air.

— Rends service à tout le monde et arrête de la harceler, elle veut plus te voir et j'commence à perdre patience, le prévient-il.

— Si j'peux pas l'avoir, personne ne l'aura, pleure Steve.

— Fallait réfléchir à ça, avant d'lui cogner dessus, de la maltraiter et de l'humilier, ironise Landry qui regrette d'être obligé de rester calme. T'es qu'un gros con, tu la mérites pas, et si j'apprends que t'es retourné la voir à son salon ou que t'as fait des tags de merde, j'te jure que tu comprendras ta douleur ! le menace-t-il. Allez, barre-toi ! ordonne-t-il.

Steve fout le camp, chargé de haine et de peur.

Dimanche 14 février, 19 h 00,

À cause de son boulot de dépanneur en astreinte ; de son bricolage sur des rat's bikes ; des quelques demandes de visites pour les espaces de stockage ; et bien évidemment du Circuit et de la Cage, H a parfois l'impression de manquer de temps. Aussi, bien qu'il apprécie de passer du temps avec Charline, il ne peut la rejoindre qu'une nuit par semaine, ou deux s'il l'abstinence est trop dure.

En femme indépendante, comme elle aime le souligner, Charline lui avait proposé, début février, de le rejoindre à mi-distance le week-end (une nuit et toute une journée au mieux, car H est très pris), ce qu'il a accepté sans hésitation. Ainsi donc, officiellement et officieusement, leur dîner n'a rien à voir avec la Saint Valentin. Charline et H sont attablés dans la petite pizzéria, située pile entre leurs villes respectives, et ils repoussent le moment de se séparer.