Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)

Chapitre 51

Les sirènes se font entendre au loin. Sous un ciel nocturne enfin dégagé, Jeanne a fait de son mieux pour faire un point de compression avec son pull et la ceinture de Vince, empêchant Charline de se vider de son sang, mais le sort s'acharne et sa fille fait un arrêt cardio-respiratoire.

Vince ne peut que regarder Jeanne s'efforcer de maintenir sa fille en vie, en lui prodiguant un message cardiaque.

— Va à leur rencontre, le supplie Jeanne tout en appuyant sur le thorax de Charline à un rythme régulier.

Il court et rejoint le bord de route. Quand l'ambulance s'arrête derrière son véhicule, il leur hurle de faire vite et de prendre un défibrillateur, puis ils courent vers la mère et la fille.

Jeanne se recule pour laisser les urgentistes faire leur boulot, sauver une vie. Elle sent la main de Vince serrer la sienne, couverte du sang de sa fille. Elle se blottit contre lui et ses nerfs lâchent pour la faire fondre en larmes.

Vince réconforte sa femme et ignore le message reçu, qu'il sait venir de H. Avant de penser à la suite, il doit s'assurer que Jeanne ne perdra pas son enfant, et encore moins sous ses yeux et par leur faute à tous.

Une heure moins le quart du matin :

Patrick à Vince et H « vous êtes où ? c'est le début du dernier combat, les Allemands grognent ! »

Vince à Patrick « gros problème, gère sans nous »

H à Patrick « tiens le traitre, en route pour ancienne forge »

Patrick à Vince « OK »

H à Vince « tu fais quoi putain ? »

Patrick à H « putain d'merde y t'faut quoi ? »

H à Patrick « tiens les autres à l'écart pour le moment »

Vince à H « garde-le au frais, peux pas venir tout de suite »

H à Vince « pourquoi ? »

Patrick à H « OK arrive dès que possible »

H à Vince « y s'passe quoi de plus urgent ? »

Vince à H « Charline. Accident. Urgences. »

H à Vince « je viens »

Vince à H « non flics partout »

2 h 17 du matin, H vient d'arriver à l'entrepôt de stockage de l'ancienne forge. Il a roulé comme un taré pour arriver au plus vite. Flippé pour Charline, il en a ras l'cul des messages, alors il appelle Vince. Ce gros con laisse sonner pour l'envoyer sur sa messagerie, alors il le rappelle. Quand il daigne décrocher, la discussion est assez brève, mais Vince lui en a assez dit pour avoir encore plus envie de tuer Alban.

H se tourne vers le traître, qu'il a ficelé et bâillonné sur une chaise. Il s'approche et lui ôte le chiffon sale enfoncé dans la bouche. Alban, l'arcade en sang, lui sourit :

— Alors ? lui lance-t-il.

H le toise :

— T'as toujours été suffisant, répond H. T'as jamais foutu les pieds dans la Cage, mais tu te prends pour un combattant !

Alban prend un air mauvais :

— T'aurais dû l'entendre geindre quand je la cognais... Je l'ai laissée dans un sale état, ta petite copine, recroquevillée comme un animal agonisant !