Chapitre 52 supplément

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Samedi 17 juillet, 16 h 00,

La salle des mariages à la mairie semble bien trop grande pour le peu d'invités conviés au mariage d'Yvan et d'Émilie, mais le couple est rayonnant.

Bien qu'il ait su depuis longtemps qu'Alain, son père, allait être présent au mariage d'Émilie, puisqu'elle et lui ont le même père, celui-ci est là avec Denise, son ancienne maîtresse et la mère d'Émilie. Du coup, H doit constamment étouffer son amertume face à lui. 

Mais, il garde en tête qu'il n'est pas là pour ça, alors H, témoin du marié, écoute le maire faire son petit speech avant de procéder à la lecture de l'acte officiel, alors que Landry filme sur le côté et que Jess tient son portable de l'autre.

Une demi-heure plus tard, alors que ce n'était pas prévu au programme, monsieur le maire a convié tout le monde pour un petit vin d'honneur.

Jess qui tient toujours son portable en main, s'approche d'Yvan et Émilie :

— Regardez qui est avec nous même depuis Phnom Penh, se réjouit Jess.

— Eh, félicitations à vous deux, s'enthousiasme Charline, en visio.

— J'aurais préféré que tu sois là en personne, lance Yvan.

— Yvan ! lui reproche Émilie. Je suis heureuse que tu aies pu assister à la cérémonie, enchaîne-t-elle.

— Moi aussi, frangine, mais quand même, insiste Yvan.

— Je sais, Yvan, mais je t'aime quand même, lui répond Charline. Et toi, Émilie, tu es éblouissante, la complimente Charline.

— Merci, s'enthousiasme-t-elle.

— Tu nous manques, tu reviens quand ? lui demande Yvan.

— Ce n'est pas le moment, Yvan, lui marmonne Jess.

— Je ne sais pas encore, sourit Charline qui voit sa mère apparaitre derrière lui. Salut, maman, tu es magnifique, la complimente-t-elle.

— Je t'aime, Charline, lui répond Jeanne, rayonnante tout en lui envoyant un baiser.

— Je t'aime aussi, déclare Charline, amusée par l'euphorie ambiante.

— OK, je te fais faire un petit tour des VIP, lui suggère Jess.

Jess va voir Emma, puis Samira et H qui discutent ensemble :

— Salut, ma belle, sourit Samira.

— Salut, Samira, se réjouit Charline. Je constate que vous êtes toutes sublimes !

— Ouais, les photos n'en seront que plus réussies, sauf pour lui, s'amuse Jess qui se tourne vers H, qui porte un pantalon chino gris avec une chemise blanche. Je t'avais dit de mettre un costume. Regarde Patrick, il est classe, le taquine Jess en tournant brièvement l'objectif vers l'intéressé qui lève son verre.

— J'ai fourni un effort vestimentaire, parce que j'aurais pu venir en bleu de travail, s'esclaffe H.

— Ouais, ben, le slogan « venez comme vous êtes », c'est bon que pour s'faire un McDo, réplique Jess.

— Moi, j'te trouve canon, le soutient Samira. T'en dit quoi, Charline ?

— H est très bien comme ça, avoue Charline.

— Salut, Charline, ajoute-t-il en lui adressant un signe de la main, ravi de voir qu'elle va bien.

— Salut, Henrio, répond-elle, en affichant un sourire compatissant.

— Ok, ma belle, avec le décalage horaire, tu dois avoir les yeux fatigués, ricane Jess.

— Il n'est que 20 heures ici, s'amuse Charline.

Le père de la mariée fait tinter son verre pour attirer l'attention de la vingtaine de convives.

— Ah, on doit te laisser, ajoute Jess.

« Bisous, bisous, bisous », scandent les filles en chœur.

Minuit dix,

La soirée bat son plein, dans la petite salle communale louée pour l'occasion.

H qui a fait de son mieux pour éviter son père toute la journée, se retrouve à discuter de banalités avec lui, debout près du bar, mais heureusement Yvan s'approche d'eux en fauteuil roulant.

— Alain, Denise vous cherche, lui lance-t-il.

— J'y vais, merci, se réjouit l'intéressé, visiblement soulagé d'abandonner la discussion avec son fils.

— Alors, comment tu t'sens ? lui demande H.

— Tout se passe bien, alors ça va, se réjouit Yvan.

— J'me souviens quand Hannah et moi on s'est mariés, ça a été une sacrée longue journée, sourit H. Elle était vraiment en stress, ce jour-là, se remémore-t-il avant de jeter un œil à son alliance.

— Oui, je pense qu'Émilie est soulagée que nos mères soient autant présentes ce soir, elles gèrent comme des cheffes pour lui épargner trop de stress, réalise-t-il.

H tire une chaise pour s'asseoir et soutient le regard de son beau-frère :

— J'te l'ai déjà dit cet aprèm, mais j'te le redis, j'suis vraiment content pour vous deux, le félicite-t-il.

— Merci, sourit Yvan.

Yvan étudie sa famille et ses amis réunis et perd son sourire :

— Tu sais, lui lance-t-il. Quand tu t'es mis à passer beaucoup de temps avec Charline, ça m'plaisait pas beaucoup, avoue-t-il en soutenant le regard bleu de H, qui ne dit rien. Mais, je me dis qu'elle aurait pu être là grâce à toi ce soir, ajoute-t-il.

— Ben, ta sœur a pu être présente pour vous ce soir, et j'ai rien à voir là-dedans, réplique H.

— Ouais, mais tu vois c'que j'veux dire, insiste Yvan. J'pensais que tu l'appréciais un peu trop, mais tu l'as vraiment aidée à remonter la pente après son agression, alors j'me dis que si...

— Avec des « si », le coupe H en se frottant la barbe de quelques jours. Franchement, cet aprèm, ta sœur avait l'air bien (« épanouie », pense-t-il). J'crois qu'elle a fait le bon choix en partant.

— Ouais, peut-être bien, soupire Yvan.

— Allez, pas de ça, l'encourage H. C'est votre soirée, alors rejoins ta femme et profitez !

— J'y vais, approuve Yvan.

— Yvan ! le récrie H. Tu veux toujours pas que je motorise ton engin ? ça serait mon cadeau de mariage, précise-t-il, le sourire aux lèvres.

— Va te faire foutre, s'esclaffe Yvan.

Une Cage et des liens 🔞 ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant